La Mission Saint-Michael ouvre ses portes 24/7 et crée des partenariats novateurs pour ses clients English
La pandémie a amené une nouvelle clientèle dans les centres d'aide à l'itinérance
MONTRÉAL, le 30 déc. 2021 /CNW Telbec/ - Ces derniers mois, la pandémie a grandement transformé la clientèle des refuges et autres centres d'aide à l'itinérance. À la Mission Saint-Michael, qui œuvre au centre-ville de Montréal depuis 94 ans, un nouveau profil s'est ajouté à celui des utilisateurs habituels.
« Nous accueillons maintenant des gens ne pouvant plus payer leur loyer ou qui ont perdu leur emploi, explique la directrice générale Chantal Laferrière. Ils étaient déjà fragilisés, mais avec la crise et l'isolement qui en a découlé, ils se sont retrouvés à la rue. » Conséquence directe de cette nouvelle réalité, depuis le 1er décembre dernier, l'établissement reste ouvert 24 heures par jour, sept jours par semaine en raison des mesures hivernales de la Ville de Montréal. Il en sera ainsi jusqu'au 31 mars 2022.
Il faut dire qu'à titre d'organisme à haut seuil, la Mission Saint-Michael se démarque en acceptant les clientèles intoxiquées et les animaux. « Souvent, nous sommes leur seule ressource, indique la dirigeante. Ainsi, nous recevons et épaulons des gens ayant consommé ou aux prises avec des problèmes de santé mentale, car nous disposons de l'expertise et des ressources sur place pour assister la clientèle quelle que soit la situation. »
Accords innovateurs avec policiers, chercheurs, hôpitaux, etc.
La Mission Saint-Michael se distingue aussi par divers programmes et partenariats mis en place pour soutenir sa clientèle. Par exemple, une collaboration médicale a été instaurée avec le Centre de Recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CR-CHUM) et la Cohorte Hepco dans le cadre de recherches pour aider les consommateurs de drogues dures.
Dans le même registre, un partenariat avec la Clinique la Croix Verte a permis à des médecins spécialisés de créer des protocoles personnalisés pour les clients de la Mission Saint-Michael. On vise de cette manière à arrêter leur consommation de drogues dures en les faisant transiter vers les douces. Des initiatives ont aussi été déployées avec le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et ses différentes unités, dont les agents sociocommunautaires, qui ont une approche innovante en matière d'intervention.
« À force de sceller des ententes, nous avons monté un carnet bien rempli d'adresses de ressources multiples à l'intention des gens qui fréquentent la Mission. Et cela touche aussi d'autres refuges qui reçoivent des clientèles spécifiques. Historiquement, tous fonctionnaient un peu en silo. Avec eux comme avec les autres entités, nous avons joué un rôle d'entremetteur, car l'urgence pandémique avait fait naître de nouveaux défis et enjeux. »
Relever les autres… et soi-même
Grâce à de telles mesures, plus d'une centaine de bénéficiaires de l'organisme ont retrouvé la dignité et une meilleure vie. Que ce soit en retournant aux études, en décrochant un emploi ou en quittant la rue pour s'établir en appartement, ils ont redonné un sens à leur vie grâce à l'accompagnement de l'équipe d'intervenants de la Mission St-Michael.
Du coup, la petite équipe de 11 personnes - et quelques bénévoles - a contribué au repositionnement de l'endroit. Jusqu'à il y a quelques années encore, celui-ci était associé à des problèmes de violence et à de la criminalité récurrente. « Nous sommes passés du pire centre à Montréal au plus cool », lance en riant Chantal Laferrière.
La réputation de la Mission Saint-Michael a tellement évolué de façon positive que d'anciens utilisateurs lui offrent aujourd'hui leurs services comme bénévoles. Mieux encore, l'un d'eux, d'abord client, puis bénévole, fait maintenant partie de son personnel. « Il est devenu un symbole, car il démontre qu'on peut s'en sortir avec de la bonne volonté et de l'aide. »
Ainsi, Georges-Armand P., 55 ans, fréquente la Mission depuis plus de 30 ans. Jusqu'à il y a deux ans, il consommait couramment et ne pouvait pas travailler. C'est en développant des liens plus profonds avec les intervenants de la Mission pour de l'aide et du soutien qu'il a vu croître sa volonté de changer les choses. Il est devenu bénévole, puis on lui a offert d'entrer dans un programme de réinsertion. « Nous l'avons épaulé dans son désir d'arrêter de consommer chaque jour. Pas à pas, il a démontré qu'en étant bien accompagné, tout est possible. »
Georges est maintenant employé de la Mission et en contact régulier avec sa famille. « Nous sommes très fiers de sa volonté de faire autrement et, surtout, de son ouverture d'esprit face au soutien proposé afin de maximiser ses chances de s'en sortir. » Quand il se fait remercier pour tout ce qu'il accomplit à la Mission et toujours avec le sourire - y compris ses concerts au piano! -, Georges répond invariablement que c'est plutôt lui qui doit remercier ses aidants!
À propos de la Mission Saint-Michael
Depuis 94 ans, la Mission Saint-Michael est un refuge accueillant et amical au cœur de Montréal, fournissant des services aux plus démunis et vulnérables de notre communauté. Il offre deux repas chauds et nutritifs par jour, aussi bien que de la nourriture d'urgence, des vêtements et un soutien psychologique. De plus, il propose des références pour des consultations en santé mentale, des thérapies en lien avec la dépendance et d'autres services.
Source : stmichaelsmission.ca
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SOURCE Mission St. Michael

Relations médias, Julie Gagnon Communications, 514 713-4381 / [email protected]
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