La municipalité de Pontiac évite de justesse une grève
Les travailleurs de la municipalité de Pontiac ont accepté l'offre de dernière minute de leur employeur malgré l'improvisation dont celui-ci a fait preuve au cours des négociations...
LAVAL, QC, le 13 avr. /CNW Telbec/ - Le "festival de l'étrange" s'est poursuivi dans la municipalité de Pontiac le week-end dernier. En effet, une entente de principe est intervenue entre la vingtaine de travailleurs de la municipalité et le comité de négociation patronal tard vendredi soir dernier. Cette entente a été acceptée par les cols bleus et les cols blancs lors d'une assemblée syndicale, mais un coup de théâtre est survenu dimanche soir.
En effet, le conseil municipal de Pontiac a rejeté l'entente qui avait pourtant été conclue dans le meilleur intérêt des deux parties. Mentionnons au passage que le comité de négociation patronal est mandaté par les conseillers et le maire de Pontiac, mais il n'avait visiblement pas la confiance des élus municipaux. Le conseil est revenu à la charge dimanche pour déposer d'autres propositions qu'une majorité des travailleurs concernés ont enfin entérinées.
"Le revirement de situation de ce week-end nous a tous surpris, y compris la conciliatrice nommée au dossier, indique Jean Chartrand, président de la Section locale 106 du syndicat des Teamsters. Nous avons multiplié les concessions à la table des négociations pour éviter qu'une grève ne perturbe les activités de la ville, mais le conseil municipal a failli bousiller tout le processus."
Pourtant, les demandes syndicales étaient plus que raisonnables. Le syndicat des Teamsters a également appris que le maire et les conseillers municipaux s'octroient de généreux salaires de 2250 $ et de 750 $ par mois respectivement depuis 2006, lesquels émoluments sont indexés annuellement à 75 % de l'indice des prix à la consommation. Ils se sont montrés beaucoup moins généreux envers leurs travailleurs.
"Le mépris témoigné par le maire et les conseillers municipaux de Pontiac envers leurs cols bleus et cols blancs est insultant, ajoute M. Chartrand. Ces travailleurs ont pourtant fait preuve d'une maturité et d'une souplesse qui commandent plutôt le respect. Ils ont toujours négocié avec les intérêts de la Ville en tête."
Les parties négociaient le renouvellement du contrat de travail depuis décembre 2008. Le processus a donc pris 17 longs mois. La grève dont le déclenchement était prévu ce matin a donc été évitée, et cette entente de dernière minute clôt le dossier.
La nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire annuelles de 2,1 % pour le durée de la convention collective de six ans. Les clauses normatives restent sensiblement inchangées.
Le syndicat des Teamsters représente 125 000 membres au Canada dans tous les corps de métier. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
Renseignements: Stéphane Lacroix, directeur des communications de Teamsters Canada, (514) 609-5101, www.teamsters.ca/fr/nouvelles/1387/
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