QUÉBEC, le 16 avril 2015 /CNW/ - La Nation Crie a gardé l'uranium sous les projecteurs cette semaine, en accueillant le Festival international du film de l'uranium et en participant au Symposium mondial sur l'uranium à Québec. La lutte de la Nation Crie contre le développement de l'uranium en Eeyou Istchee, leur territoire traditionnel au nord du Québec, a obtenu l'appui non seulement du peuple québécois, mais aussi des experts et célébrités nationaux et internationaux qui se sont réunis cette semaine pour ces deux évènements.
« Nous n'avons cessé d'affirmer qu'une fois que les Québécois apprendront ce que la Nation Crie a constaté en ce qui concerne l'extraction de l'uranium et les déchets radioactifs, ils se tiendront à nos côtés. Cette dernière année, ceci s'est avéré exact, » a affirmé le grand chef Dr Matthew Coon Come. « Nous sommes fiers de notre partenariat avec le Festival international du film de l'uranium, un partenariat qui nous permet de montrer aux Québécois que la communauté internationale se tient, elle aussi, avec nous. Nous sommes très heureux de l'intérêt élevé que cet évènement a suscité, tant au Québec qu'ailleurs dans le monde, et de voir une assistance nombreuse.»
La position de la Nation Crie contre le développement de l'uranium a commencé en 2008, lorsque Ressources Strateco, une petite société minière, a demandé du gouvernement du Québec l'autorisation de poursuivre le projet d'exploration uranifère avancé Matoush. Le projet, qui se situe sur les territoires traditionnels de chasse des familles de la Nation Crie de Mistissini et à la crête de deux grands bassins hydrographiques qui apportent de l'eau à travers l'Eeyou Istchee, était le projet d'uranium le plus avancé exploité à ce jour au Québec. Depuis ce temps, le gouvernement du Québec a refusé d'accorder le permis requis pour le projet Matoush, en grande partie à cause du manque d'acceptabilité sociale du projet parmi la Nation Crie.
En 2013, le gouvernement du Québec a imposé un moratoire qui reste en vigueur sur l'exploitation de l'uranium et a chargé le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) d'entreprendre un examen de la filière uranifère au Québec. Tout au long des audiences publiques du BAPE, les Québécois se sont joints à la Nation Crie afin d'exhorter le gouvernement à maintenir l'interdiction d'exploiter l'uranium. Le BAPE doit remettre son rapport en mai 2015.
« La Nation Crie s'est dévouée depuis maintenant plusieurs années à cette cause. Nous avons lutté inlassablement, et nous avons été des plus critiques vis-à-vis du développement de l'uranium sur notre territoire, » a indiqué le chef Richard Shecapio de la Nation Crie de Mistissini. « Certains évènements, tels le Festival international du film de l'uranium et le Symposium mondial sur l'uranium servent à raconter l'histoire des autres personnes, autochtones et non autochtones, qui ont été touchées par toutes les phases du cycle nucléaire. Il n'a jamais été aussi évident que les séquelles du développement de l'uranium sont inacceptables, et que nous devons faire tout notre possible pour y mettre un terme.»
SOURCE The Grand Council of the Crees (Eeyou Istchee)
Matthew Coon Come, Grand chef, GCC, Téléphone : (613) 761-1655; Bill Namagoose, Directeur général, GCC, Téléphone : (613) 725-7024; Me Jessica Orkin, conseillère juridique, Cellulaire : (514) 260-2622
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