La nécessité de revoir l'approche concernant le financement de
l'assurance-emploi
OTTAWA, le 13 sept. /CNW/ - À la lumière de la récente annonce portant sur la levée imminente du gel de deux ans des primes d'assurance-emploi, l'Institut canadien des actuaires (ICA) a réitéré sa demande en vue de revoir l'approche concernant le financement du système d'assurance-emploi du Canada.
« Par le passé, nous avons émis une mise en garde, à savoir que le système de financement actuel entraînerait la majoration des primes d'assurance-emploi, et ce, au pire moment possible, c'est-à-dire à l'occasion d'un ralentissement économique ou lorsqu'une reprise demeure incertaine. C'est exactement ce qui se passe maintenant », a déclaré Micheline Dionne, la présidente de l'Institut canadien des actuaires.
L'ICA a toujours accordé son appui à un mécanisme de financement prévoyant la constitution d'une réserve particulière aux fins de l'assurance-emploi. Cette réserve constituerait une caisse à part, qui serait exploitée en toute indépendance et isolée du fonds général du gouvernement fédéral. Un conseil de l'assurance-emploi tout à fait indépendant serait chargé de gérer cette caisse et de maintenir des taux de cotisation stables durant les oscillations du cycle économique.
Lorsque le projet a été présenté pour la première fois à la fin de 2007, l'ICA estimait qu'une réserve de 15 milliards de dollars serait suffisante à ces fins. Puisque 54 milliards de dollars étaient déjà affectés au départ à l'assurance-emploi dans le compte général du gouvernement, il aurait été possible d'établir cette caisse à ce moment. Avant que l'économie ne soit victime d'une récession, la réserve a augmenté à 57 milliards de dollars, mais, en 2010, une loi annulant cette répartition des fonds a été passée, alléguant que les fonds avaient déjà été dépensés à d'autres fins. Au même moment, une nouvelle caisse d'assurance-emploi a vu le jour et a été débitée d'un déficit qui atteindra bientôt 10 milliards de dollars.
« Si le gouvernement avait suivi nos conseils, il aurait pu éviter la nécessité actuelle de majorer les primes d'assurance-emploi », a ajouté Madame Dionne. « Cependant, il n'est pas trop tard pour prendre des mesures correctives. Nous demandons au gouvernement de revoir sa décision, d'examiner la répartition des fonds de son compte général et de mettre au point une approche efficace de financement de ce programme. »
L'Institut canadien des actuaires (ICA) est l'organisme national de la profession actuarielle au Canada. Dirigé par ses membres, l'Institut est voué au service de la population en veillant à ce que les services et les conseils actuariels fournis par la profession soient de la plus haute qualité.
Les actuaires font appel à leurs connaissances spécialisées des mathématiques de la finance, des statistiques et de la théorie du risque pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les régimes de retraite, les organismes de réglementation gouvernementaux, les institutions financières, les sociétés d'assurances (assurance-vie et assurances IARD), les programmes sociaux et les particuliers.
Renseignements:
Josée Racette, gestionnaire de projet, affaires publiques
613-236-8196, poste 107
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