La nouvelle activité entrepreneuriale stagne à un niveau proche de celui de la récession - BDC publie son premier indice annuel de la nouvelle activité entrepreneuriale

Faits saillants de l'étude

• L'activité entrepreneuriale au Canada ne s'est pas encore relevée de l'impact de la récession. Seulement 0,23 % de la population active canadienne a lancé de nouvelles entreprises créatrices d'emplois en 2011; ces chiffres, nettement inférieurs à ceux d'avant la récession, représentent le plus bas taux en 12 ans.
• Alors que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec ont connu une reprise légère ou modérée de l'activité entrepreneuriale depuis la récession, les provinces des Prairies et de l'Atlantique peinent encore et accusent un déclin important et soutenu à cet égard. La Colombie-Britannique constitue le principal foyer des activités entrepreneuriales au pays, et ce, même après la récession.
• Les Canadiens âgés de 45 ans et plus se sont tournés vers l'entrepreneuriat. L'indice est passé de 0,18 % en 2008 à 0,27 % l'année dernière pour les Canadiens âgés de 45 à 54 ans alors qu'il passait de 0,09 % à 0,17 % pour la tranche supérieure à 55 ans.
• Les immigrants ont un sens aigu de l'entrepreneuriat : 0,35 % d'entre eux sont lancé une entreprise ayant créé des emplois en 2011, ce qui correspond à près du double du taux des non-immigrants (0,20 %).

MONTRÉAL, le 2 oct. 2012 /CNW Telbec/ - Les Canadiens hésitent encore à créer des entreprises, la nouvelle activité entrepreneuriale s'établissant tout juste au-dessus des pires niveaux observés pendant la récession, selon une nouvelle étude publiée par la Banque de développement du Canada (BDC).

Un peu plus de 43 000 Canadiens ont lancé une nouvelle entreprise et embauché des employés en 2011, c'est-à-dire 0,23 % des quelque 19 millions de travailleurs au Canada. Cela représente une faible hausse par rapport au creux de la vague de 0,22 % observé pendant la récession de 2009. Le taux de l'année dernière est aussi nettement inférieur à la crête de 0,30 % mesurée en 2005, soit avant la récession.

Cette étude marque les débuts de l'indice de la nouvelle activité entrepreneuriale de BDC (« l'indice BDC »), qui mesure le taux de lancement de nouvelles entreprises créatrices d'emplois par les Canadiens d'un océan à l'autre. L'étude sera préparée chaque année par le groupe Recherche et intelligence de marché de BDC.

« Cette étude est importante, car elle nous permet enfin de prendre le pouls de l'entrepreneuriat canadien, a déclaré Pierre Cléroux, vice-président, Recherche, et économiste en chef de BDC. La lenteur de la reprise économique semble avoir découragé la prise de risque et le démarrage de nouveaux projets d'affaires. Cette situation est préoccupante, car l'entrepreneuriat est un indicateur de la vigueur économique - il crée des emplois et stimule l'innovation. »

Autres constats de l'étude de BDC :

• L'indice BDC est encore bien en deçà du taux de 0,23 % observé avant la récession.

• C'est en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario que la reprise a été la plus forte sur le plan de l'entrepreneuriat en 2011, comme en témoignent les indices BDC respectifs de 0,27 %, 0,23 % et 0,22 %.

• Les provinces des Prairies et de l'Atlantique ont encore du mal à renverser le déclin qui les a touchées en ce qui a trait à la nouvelle activité entrepreneuriale. En 2011, l'indice BDC des Prairies s'est établi à 0,22 %, un creux historique. Dans les provinces de l'Atlantique, le taux de 0,23 % mesuré en 2011 est à égalité avec le pire taux enregistré dans la région, en 2007.

• L'entrepreneuriat commence à se rétablir dans trois des six secteurs d'activité étudiés. Il s'agit des secteurs des échanges commerciaux (0,21 % en 2011), de celui des soins de santé et de l'aide sociale (0,24 % en 2011) et de celui des services professionnels (0,38 % en 2011).

• Le redressement du secteur de la construction, qui affiche le taux d'entrepreneuriat le plus élevé, ne montre encore aucun signe de reprise, mais le déclin semble terminé. L'indice, qui se chiffrait à 0,62 % en 2008, a chuté à 0,49 % en 2010 et 2011. Deux autres secteurs continuent de décliner : celui de l'hébergement et des services de restauration (qui a affiché un taux de 0,42 % en 2011), ainsi que celui de la fabrication, qui avait atteint un sommet de 0,10 % en 2009.

• Au Canada, les femmes sont moins enclines que les hommes à lancer une nouvelle entreprise créatrice d'emploi : 0,14 % des femmes l'ont fait l'année dernière, c'est-à-dire moins de la moitié des hommes (0,31 %).

• Les Canadiens âgés de 25 à 44 ans constituaient le groupe le plus susceptible de lancer une nouvelle entreprise créatrice d'emplois en 2011, comme en fait foi son indice BDC de 0,28 %. Mais ce taux représente une très nette diminution par rapport à la crête de 0,40 % enregistrée en 2006. Entre-temps, le taux associé aux baby-boomers âgés de 45 à 54 ans est passé de 0,18 % en 2008 à 0,27 % l'année dernière, alors que les Canadiens âgés de plus de 55 ans voyaient leur taux passer de 0,09 % en 2008 à 0,17 % en 2011.

« Nous nous attendions à ce que le niveau de nouvelle activité entrepreneuriale soit plus fort, car les bases de l'économie canadienne sont solides et les débouchés sont encore très nombreux », a ajouté Pierre Cléroux.

Les résultats détaillés de l'étude sont disponibles dans la section « Analyses et recherches » de BDC.

À propos de l'indice de la nouvelle activité entrepreneuriale de BDC (« l'indice BDC »)
Le nouvel indice de la nouvelle activité entrepreneuriale de BDC (« l'indice BDC ») a pour objectif de mesurer le taux de lancement, par les Canadiens, de nouvelles entreprises créatrices d'emplois à l'échelle nationale et régionale et dans divers sous-groupes de la population, et de procurer des valeurs de référence afin de prévoir les tendances. Il permet de fournir des données à jour sur les foyers de l'entrepreneuriat les plus dynamiques du pays et sur les caractéristiques des nouveaux entrepreneurs. On calcule l'indice BDC en mesurant le nombre de personnes qui sont devenues travailleurs indépendants et ont embauché des employés au cours des 12 derniers mois, en tant que proportion de la main-d'œuvre totale, selon l'Enquête sur la population active publiée chaque mois par Statistique Canada.

À propos de BDC
La banque de développement du Canada, BDC, fait passer l'entrepreneur d'abord. Forte de ses quelque 2 000 employés et plus de 100 centres d'affaires dans l'ensemble du pays, BDC offre des services de financement, de financement subordonné, de capital de risque et de consultation à plus de 28 000 petites et moyennes entreprises. Leur réussite est cruciale pour la prospérité de l'économie canadienne. www.bdc.ca

Bas de vignette : "Évolution de la nouvelle activité entrepreneuriale de 2000 à 2011 au Canada (Groupe CNW/BANQUE DE DEVELOPPEMENT DU CANADA)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20121002_C3325_PHOTO_FR_18729.jpg

SOURCE : BANQUE DE DEVELOPPEMENT DU CANADA

Maria Constantinescu
Conseillère principale, Relations publiques
BDC
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