Les restrictions sur la pêche sont un facteur clé pour la préservation des
récifs d'éponges siliceuses, affirme le WWF-Canada
VANCOUVER, le 16 févr. 2017 /CNW/ - Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) salue la décision du gouvernement fédéral d'aller de l'avant dans la création d'une nouvelle aire marine protégée (AMP) dans le détroit d'Hécate et le bassin de la Reine-Charlotte, au sud-est de Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. Cette région est reconnue à l'échelle internationale pour ses récifs d'éponges siliceuses préhistoriques et fragiles, qui fournissent un habitat unique à de nombreux animaux marins. Alors que les règlements des AMP protègent les récifs d'éponges, l'interdiction de la pêche crée une zone tampon de 200 mètres essentielle pour protéger le récif des dommages causés par les contacts ou les sédiments.
La proposition initiale pour cette AMP, datant de 2015, n'incluait pas l'interdiction de la pêche au chalut de fond à une profondeur de 200 mètres. Lors de la période de consultation publique de 2015, le WWF-Canada et d'autres organisations environnementales ont demandé de meilleures protections pour ces récifs anciens. De ce fait, Pêches et Océans Canada ajoutera un complément aux protections prévues par la Loi sur les océans concernant le détroit d'Hécate, soit une interdiction de la pêche en vertu de la Loi sur les pêches. Alors que les restrictions de la Loi sur les océans sont considérées comme étant permanentes, les interdictions de pêche peuvent changer à tout moment.
Protections pour le détroit d'Hécate
La région, d'environ 2 400 km2, soit l'équivalent de la moitié de la superficie de l'Île-du-Prince-Édouard, s'est vue accorder les protections significatives suivantes :
- 60 % de l'aire interdite à la néfaste pêche au chalut de fond, en plus des interdictions additionnelles prévues par la Loi sur les pêches afin de protéger complètement les anciens récifs d'éponges siliceuses des engins de pêche destructeurs tels que le maillage des chaluts de fond.
- Interdiction absolue d'exploration pétrolière et gazière.
Pourquoi ces protections sont importantes
- Les récifs d'éponges siliceuses évoluent depuis 9 000 ans et couvrent une région d'environ 1 000 km2.
- Les récifs ont été découverts seulement en 1987. Auparavant, on considérait les éponges éteintes depuis 40 millions d'années.
- En plus de leur rareté, les éponges sont également un important habitat pour le sébaste, une espèce menacée, ainsi que pour des espèces comme le flétan et les crevettes. Elles sont particulièrement importantes puisqu'elles servent de viviers pour les poissons.
- Les éponges sont extrêmement fragiles et vulnérables aux collisions avec les équipements de pêche. Elles sont également endommagées par la sédimentation lorsque l'activité humaine perturbe les fonds marins avoisinants.
David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada :
« Après des années de travail, le WWF-Canada est vraiment très heureux de voir que cette nouvelle désignation protègera les fragiles récifs d'éponges siliceuses, qui n'existent nulle part ailleurs sur la planète. Il s'agit d'un écosystème sensible et significatif, et la création d'une zone tampon pour le récif grâce à des interdictions en vertu de la Loi sur les pêches était la bonne décision à prendre. Mais ces interdictions ne sont pas permanentes comme les protections liées aux règlements des aires marines protégées, et le WWF-Canada demeurera vigilant afin de s'assurer que ces importantes mesures de protection perdurent. »
À propos du WWF-Canada
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr
SOURCE Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)
Laurence Cayer-Desrosiers | Spécialiste communications, événements et relations avec la communauté, WWF-Canada | 514-394-1106 | [email protected]
Partager cet article