La paperasserie nuit le plus aux agriculteurs; la productivité et le stress sont de grandes inquiétudes English
OTTAWA, le 24 janv. 2013 /CNW/ - En cette quatrième journée de la Semaine de sensibilisation à la paperasserieMC, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) met la lumière sur les effets négatifs que la paperasserie a sur les propriétaires d'entreprises agricoles au Canada. La plupart des entrepreneurs sont d'avis que la paperasserie est le deuxième enjeu le plus préoccupant, après le fardeau fiscal global. Toutefois, selon des données récentes de la FCEI, la paperasserie est la principale source de préoccupation des agriculteurs (79 %). Ceux-ci sont aussi les plus susceptibles de dire que le fardeau administratif s'est alourdi : 72 % estiment, en effet, que ce fardeau a augmenté au cours des trois dernières années, contre 55 % pour les entrepreneurs œuvrant dans d'autres secteurs.
« La réglementation excessive, les paperasses compliquées et un mauvais service à la clientèle paralysent les entreprises agricoles et freinent l'innovation. C'est une source d'inquiétude pour tous les Canadiens, car l'agriculture est un secteur essentiel qui emploie deux millions de Canadiens et est responsable de plus de 44 milliards de dollars de nos activités commerciales », explique Corinne Pohlmann, vice-présidente des affaires nationales à la FCEI.
Les résultats d'un sondage de la FCEI réalisé dans ce cadre démontrent que 69 % des propriétaires agricoles pensent que la paperasserie freine considérablement leur productivité. Quatre-vingt-sept pour cent des agriculteurs considèrent que l'excès de règlements leur cause un stress majeur, par rapport à 80 % des propriétaires de petites entreprises relevant d'autres secteurs. Par ailleurs, 68 % des agriculteurs disent que la paperasserie les dissuade de faire croître leur entreprise, contre 62 % des propriétaires de PME qui œuvrent dans d'autres industries.
« Les agriculteurs n'ont aucun problème avec les règlements quand ces derniers sont légitimes, mais la paperasserie, c'est autre chose, fait remarquer Mme Pohlmann. La paperasserie prend plusieurs formes en ce qui concerne les agriculteurs. En effet, il peut s'agir des renseignements contradictoires que leur adresse l'Agence canadienne de l'inspection des aliments (ACIA), ou alors d'un règlement absurde de Pêches et Océans Canada qui interdit le nettoyage des fossés artificiels, ou d'un sondage de Statistique Canada rempli de questions qui n'ont rien à voir avec leur entreprise. Cela représente une énorme perte de temps et d'argent. »
Les agriculteurs ont avoué par sondage en avoir assez des autorités de réglementation, car souvent, elles ne comprennent pas les défis que représente la gestion d'une exploitation agricole. Par exemple, bon nombre de répondants se plaignent de Statistique Canada qui leur envoie souvent des sondages à remplir au printemps, pendant les semences, alors que c'est l'un des moments de l'année où ils sont le plus occupés. Les agriculteurs sont, de ce fait, deux fois plus susceptibles que les autres entrepreneurs de citer les sondages de Statistique Canada comme étant un fardeau (50 % et 25 % respectivement).
« Les exploitants agricoles pensent que les agences gouvernementales ne les respectent absolument pas et qu'elles ne comprennent pas qu'il y a, dans l'année, deux périodes très chargées : les semences et la récolte. Quand on demande aux agriculteurs de respecter des délais de conformité durant ces deux hautes saisons, c'est comme si l'ARC allait faire la vérification d'un détaillant le lendemain de Noël », souligne Mme Pohlmann.
Vingt-huit pour cent des membres agriculteurs de la FCEI avouent que s'ils avaient été au courant du fardeau réglementaire, ils ne se seraient peut-être pas lancés dans les affaires. « La relève est un enjeu fondamental. Mais nous craignons que la paperasserie dissuade la prochaine génération d'agriculteurs de prendre la relève », ajoute Mme Pohlmann.
« Certaines mesures prises récemment par le gouvernement nous donnent toutefois de l'espoir, notamment celles de l'ACIA, mais il reste encore du travail à faire pour alléger le fardeau de la paperasserie qui pèse sur les exploitants agricoles afin que ceux-ci puissent continuer de produire des denrées alimentaires sûres et de qualité supérieure pour les consommateurs canadiens », conclut Mme Pohlmann.
Consultez le document d'information La paperasserie dans le secteur agricole à http://www.fcei.ca/cfib-documents/Backgrounder-redtape2013_f.pdf
Les Canadiens sont invités à manifester leur soutien à la révolution sur la paperasserie que la FCEI mène en signant une pétition en ligne à www.fcei.ca/paperasserie.
La FCEI est la voix des entreprises agroalimentaires, représentant 7 200 propriétaires d'exploitations agricoles indépendantes à l'échelle du Canada, dont la majorité est constituée de producteurs primaires.
SOURCE : FEDERATION CANADIENNE DE L'ENTREPRISE INDEPENDANTE
Pour organiser une entrevue avec Corinne Pohlmann, contactez Linnet Forand au 613 235-2373.
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