La pénurie de main-d'œuvre spécialisée affecte la moitié des manufacturiers québécois
MONTRÉAL, le 3 juin 2015 /CNW Telbec/ - Les manufacturiers québécois ont identifié la pénurie de main-d'œuvre spécialisée comme le facteur qui affecte le plus négativement leur productivité.
C'est ce qui ressort d'un sondage effectué auprès de 75 entreprises du Québec par la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), et rendu public ce matin lors d'un événement conjoint avec Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).
52 % des dirigeants d'entreprises affirment que l'absence de soudeurs, machinistes, métallurgistes, opérateurs et techniciens empêche le Québec d'atteindre le niveau de productivité souhaité. « Une entreprise sur deux au Québec ne peut compter sur toute la main-d'œuvre dont elle aurait besoin. Le Québec est en mode rattrapage, et des efforts considérables doivent encore être faits pour assurer une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi. Le gouvernement du Québec doit continuer à en faire une priorité absolue », a dit Éric Tétrault, président de MEQ.
Le sondage démontre en outre que les entrepreneurs québécois sont prêts à investir davantage dans les prochaines années pour augmenter la productivité par le biais de nouvelles technologies et d'équipements plus modernes. 53% comptent investir dans ces immobilisations, et 43% comptent le faire par le biais d'une automatisation accrue des processus de production. « Les facteurs externes comme la reprise américaine et la valeur à la baisse du dollar canadien favorisent l'investissement, et les entrepreneurs veulent en profiter », a dit M. Tétrault. « C'est par l'innovation que le Québec rattrapera son retard de productivité. Et ce sont les opérations des entreprises qui sont la clé en cette matière. Par exemple, nos entreprises possèdent en moyenne 30 robots industriels pour 10 000 employés. Ce chiffre est de 86 aux États-Unis, et près de 300 au Japon », ajoute M. Tétrault.
Manufacturiers et Exportateurs du Québec a fait de la pénurie de main-d'œuvre et de l'innovation ses deux priorités absolues. Elles sont la clé pour pouvoir exporter davantage. MEQ observe d'ailleurs que les jeunes entrepreneurs sont davantage portés à viser le monde comme marché potentiel. « Nous sommes dans un changement de culture qui prendra un certain temps. Entre-temps, il nous faut appuyer l'entreprise et faire du Québec une économie exportatrice de premier plan, et profiter d'une situation unique où le Canada sera en position de libre-échange avec les États-Unis, l'Europe, la Corée du Sud et bientôt les pays ayant une frontière avec le Pacifique », affirme M. Tétrault.
Le secteur manufacturier québécois compte pour 14 % du PIB et fournit 12 % des emplois au Québec. Les exportations manufacturières se situent en moyenne à près de 60 milliards $ annuellement. Les États-Unis demeurent le principal partenaire commercial du Québec avec près de 75 % des exportations totales.
À propos de MEQ
Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) est une association dont la mission est d'améliorer l'environnement d'affaires et d'aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux grâce à son leadership, son expertise, son réseau et la force de ses membres. Les quatre enjeux prioritaires de son action sont : la main-d'œuvre (adéquation formation-emploi), l'innovation, la fiscalité et l'exportation. MEQ est une division de Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), la plus importante association commerciale et industrielle au pays fondée en 1871. Nous représentons l'industrie / meq.ca.
SOURCE Manufacturiers et exportateurs du Québec
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