La piètre performance des provinces atlantiques en matière d'innovation les relègue aux derniers rangs du classement English
La Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick décrochent des « D » au Bilan comparatif de l'innovation du Conference Board du Canada.
OTTAWA, le 14 mai 2018 /CNW/ - La Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick sont les derniers de classe dans le cadre du rapport Les performances du Canada : Bilan comparatif de l'innovation du Conference Board du Canada. Dans ce deuxième rapport sur l'innovation qui mesure les performances du Canada, des 10 provinces et de 15 pays de comparaison, les provinces atlantiques se voient accorder un « D- ».
« L'innovation est importante afin d'augmenter la productivité, la croissance économique et la création d'emplois, de même que pour maintenir la qualité de vie élevée à laquelle s'attendent les Canadiens, a déclaré Paul Preston, directeur, Politiques en matière de science, de technologies et d'innovation du Conference Board du Canada. Les défis en matière d'innovation pour les provinces atlantiques sont réels. Selon le bilan comparatif, les provinces atlantiques ont en effet de faibles résultats aux indicateurs de la capacité d'innovation, de l'activité en matière d'innovation et des résultats à cet égard. »
Faits saillants
- Dans l'ensemble, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador décrochent un « D- » au chapitre de l'innovation. Sur 26 régions, ils occupent respectivement la 21e et 22e place.
- L'Île-du-Prince-Édouard (avant-dernière place) et le Nouveau-Brunswick (dernière place) obtiennent également un « D- ».
- Les quatre provinces ont une performance médiocre quant à la R-D des entreprises, les chercheurs affectés à la R-D (y compris les chercheurs dans le milieu des affaires, l'enseignement supérieure et le secteur gouvernemental) et les brevets.
Dix indicateurs ont été utilisés pour mesurer la performance des provinces en matière d'innovation. Ces indicateurs sont répartis dans les trois catégories suivantes :
- la capacité d'innovation, c'est-à-dire, les ressources et investissements nécessaires pour disposer de fondations solides afin de réaliser des progrès scientifiques et des échanges d'idées (y compris la R-D publique, les chercheurs affectés à la R-D et les articles scientifiques);
- l'activité d'innovation, c'est-à-dire, l'ambition entrepreneuriale, l'investissement dans les TIC et le capital-risque de même que la R-D des entreprises qui permettent de transformer des idées en produits commercialisés, services et procédés; et
- les résultats en matière d'innovation, c'est-à-dire, des preuves des retombées de la recherche, de l'innovation et de la commercialisation telles que démontrées par les brevets, l'entrée de nouvelles entreprises et la productivité globale du travail.
Même si dans l'ensemble la Nouvelle-Écosse décroche un « D- », elle est la mieux classée des provinces atlantiques, occupant la 21e place sur les 26 pays et provinces. La province obtient un « D » sur l'investissement dans les technologies de l'information et des communications (TIC) et quatre « D- » pour ce qui est des chercheurs affectés à la R-D (y compris les chercheurs du milieu des affaires, du secteur de l'enseignement supérieur et du secteur gouvernemental), les brevets et la productivité du travail. La Nouvelle-Écosse décroche également un « D- » au chapitre de la R-D des entreprises (RDE), occupant la 23e place sur les 26 pays et provinces de comparaison.
La Nouvelle-Écosse est championne de la R-D publique. Première de toutes les compétences de comparaison, elle décroche un « A+ », consacrant 1,2% de son PIB à la R-D publique. Pour ce qui est des articles scientifiques (le nombre d'articles scientifiques révisés par des pairs par million d'habitants), la province obtient un B et se place troisième. Le secteur de l'enseignement supérieur continue d'offrir de solides assises pour mettre à profit le potentiel en sciences et en innovation.
Quant à Terre-Neuve-et-Labrador, elle obtient un « D- » et occupe la 22e place du classement. Tout comme la Nouvelle-Écosse, la province décroche un « D- » relativement aux chercheurs affectés à la R-D, à la RDE et aux brevets. La province obtient des « D » au chapitre de l'investissement dans les TIC et le capital-risque et des « C » pour ce qui est des articles scientifiques et de la productivité du travail. Grâce à un taux d'entrée des entreprises de 15%, soit le deuxième meilleur taux parmi les provinces, Terre-Neuve-et-Labrador décroche un « A ».
Décrochant deux « B », Terre-Neuve-et-Labrador se tire bien d'affaire au chapitre de l'ambition entrepreneuriale (une mesure de la proportion de la population en âge de travailler qui fait état d'une activité entrepreneuriale en phase de démarrage, comme par exemple, des démarches pour créer ou posséder une nouvelle entreprise) et la R-D publique. Il s'agit d'une amélioration par rapport à la note de « C » qu'elle avait obtenue lors du bilan précédent.
L'Île-du-Prince-Édouard obtient un « A » pour un taux d'entrée d'entreprise favorable et un « B » pour la R-D publique. Mais puisque la province n'obtient que des « D » et des « D- » aux autres indicateurs, elle doit se contenter de la note globale de « D- » et de la 25e place sur 26. La province glisse d'un « B » à un « D » pour ce qui est de l'investissement dans les TIC et d'un « C » à un « D » à l'indicateur des articles scientifiques. L'Île-du-Prince-Édouard se distingue grâce à un « B » à l'indicateur de la R-D publique, mais il s'agit d'un recul par rapport à la note de A indiquée au bilan comparatif précédent.
Les piètres résultats de l'Île-du-Prince-Édouard relativement à une gamme d'indicateurs, y compris la productivité du travail, laissent croire que la route sera longue avant qu'elle réusssise à améliorer sa performance en matière d'innovation. Le défi pour la province sera d'identifier et de mettre l'accent sur ses forces dans certains créneaux et de créer un écosystème d'innovation autour de celles-ci.
Dans l'ensemble, le Nouveau-Brunswick écope d'un « D- ». La province est bonne dernière parmi l'ensemble des régions de comparaison. La province a le malheur d'être la seule région qui ne parvient pas à décrocher de « A » ou de « B » aux indicateurs qui mesurent la performance en matière d'innovation. La province décroche trois « C », trois « D » et trois « D- », ce qui révèle des faiblesses dans tous les aspects de l'innovation.
À titre d'exemple, le Nouveau-Brunswick est faible au niveau des dépenses de la R-D publique en pourcentage du PIB et l'investissement dans les TIC (qui est relativement bas), ce qui lui vaut deux « C ». En outre, la province attire peu de capital de risque, ce qui lui vaut un « D », et produit peu d'articles scientifiques par million d'habitants, ce qui lui attire également un autre « D ». Bien que la province ait connu une légère remontée au chapitre de la R-D des entreprises depuis le dernier bilan comparatif (de 0,22 % à 0,31 % du PIB), elle occupe l'avant-dernière place parmi l'ensemble des régions de comparaison à cet effet, écopant d'un « D- ». Le Nouveau-Brunswick obtient un « C » pour ce qui est de l'entrée d'entreprises, un « D » au chapitre de la productivité du travail et un « D » à l'indicateur des brevets.
La série Les performances du Canada est un rapport de recherche continue du Conference Board qui vise à aider les dirigeants à prendre connaissance des forces et faiblesses relatives du Canada en matière de performance socioéconomique. Six catégories de performance sont évaluées : l'économie, l'éducation et les compétences, l'innovation, l'environnement, la santé et la société.
C'est la deuxième fois que le classement par province est compris dans le Bilan comparatif de l'innovation. Pour des informations complémentaires sur les sources de données et la méthodologie utilisée, prière de consulter le site Web Les performances du Canada.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
Natasha Jamieson, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 397; Juline Ranger, Directrice des communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
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