La population enseignante canadienne décrit le projet de loi C-377 comme étant malveillant, partial et coûteux pour les contribuables English
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FEDERATION CANADIENNE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS12 déc, 2012, 20:12 ET
OTTAWA, le 12 déc. 2012 /CNW/ - La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) condamne vivement le gouvernement conservateur de M. Harper pour avoir fait adopter à la hâte le projet de loi C-377 à la Chambre des communes sans tenir un débat équitable et sans écouter la voix des personnes visées par cette mesure législative.
« Le gouvernement Harper a fait preuve de mépris envers tous les travailleurs et travailleuses du Canada et leurs organisations », indique le président de la FCE, Paul Taillefer. « L'adoption à toute vapeur de ce projet de loi est un travestissement de la procédure parlementaire, sans parler d'une honte monumentale pour la population canadienne qui aspire à l'ouverture, à l'équité et à une discussion sincère des dossiers.
« Comme les femmes représentent 70 p. 100 des membres de la profession enseignante au Canada, elles seront touchées de façon importante par le projet de loi C-377 tant comme membres d'un syndicat que comme contribuables. Les enseignantes et enseignants adhèrent à des syndicats et à des fédérations très démocratiques qui sont des champions de longue date de la transparence et dont les budgets sont scrutés et votés par les membres. Ils perdront de l'argent et des services.
« Lorsqu'il a été élu, le gouvernement conservateur de M. Harper a promis d'être transparent. Toutefois, ce projet de loi a été élaboré sous le sceau du secret, a été présenté comme un projet de loi d'initiative parlementaire, puis a franchi les diverses étapes à la Chambre des communes avec peu ou point de débat.
« Le gouvernement Harper s'est fait élire en promettant la responsabilité financière. Toutefois, ce projet de loi a été adopté sans que l'on tienne compte des coûts énormes et, encore moins, des règles parlementaires régissant les projets de loi de finances.
« Le gouvernement Harper s'est fait élire en promettant l'honnêteté. Ce projet de loi a été adopté sous prétexte qu'il appuie les travailleurs et travailleuses alors que, en réalité, il est purement idéologique et affaiblit la balance du pouvoir de ces derniers. Dans les propos qu'il a adressés à la Chambre des communes, un député a même qualifié toute réunion des organisations syndicales de "rassemblement communiste".
« Malheureusement, les actions du gouvernement Harper sont prévisibles : étouffer le débat, minimiser ou éliminer la voix des personnes qui ne sont pas d'accord avec lui, et abuser du pouvoir législatif. »
Le projet de loi C-377 est un projet de loi d'initiative parlementaire présenté par le député conservateur Russ Hiebert (South Surrey-White Rock-Cloverdale) qui prétend qu'il responsabilisera davantage les syndicats, même si la plupart d'entre eux fournissent déjà fréquemment des rapports financiers à leurs membres.
Regroupant 15 organisations Membres et un Membre affilié qui ensemble représentent près de 200 000 enseignantes et enseignants du Canada, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) adhère à l'organisation internationale des membres de la profession enseignante, l'Internationale de l'Éducation IE. Suivez la FCE sur Twitter @CTFPresident, @CanTeachersFed, @EnseigneCanada.
SOURCE : FEDERATION CANADIENNE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS
Porte-parole :
Paul Taillefer, président de la FCE
Contact avec les médias :
Francine Filion, directrice des Communications de la FCE, 613-688-4314 (bureau) ou 613-899-4247 (cell.)
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