La présidente de la FTQ Magali Picard rencontre le premier ministre Justin Trudeau
MONTRÉAL, le 27 oct. 2023 /CNW/ -La présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard, a reçu cet avant-midi au bureau de la FTQ le premier ministre Justin Trudeau pour échanger sur plusieurs dossiers qui sont au centre des priorités de la FTQ.
La réforme de l'assurance-emploi, la mise en place d'une assurance médicaments publique et universelle, l'adoption d'une loi anti-briseurs de grève et la protection des travailleurs étrangers temporaires avec des permis fermés ont été au centre des discussions. « Pour la FTQ, il était important d'avoir cette rencontre avec le premier ministre afin de lui souligner l'urgence d'en arriver à régler une fois pour toutes tous ces dossiers qui traînent déjà depuis trop longtemps et nous sommes reconnaissants auprès de monsieur Trudeau d'avoir répondu rapidement à notre invitation », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« Les échanges avec monsieur Trudeau ont été positifs et cordiaux. Nous devons saluer son écoute. Suite à cette rencontre, nous sommes certains de voir des changements rapides apportés à tous ces dossiers. Il faut garder à l'esprit que ces réformes sont nécessaires pour le bien de toute la population », ajoute la présidente.
Dans le dossier de l'assurance-emploi, il faut corriger ce qu'on appelle le « Trou noir » qui précarise les travailleurs et travailleuses de l'industrie saisonnière, particulièrement ceux de l'est du Québec. Ce trou noir qui fait en sorte que des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs se retrouvent chaque année sans revenu pendant plusieurs mois après l'épuisement de leurs prestations, alors qu'ils sont en attente de la reprise des activités de l'industrie saisonnière. Il faut absolument remédier à cette situation. Aussi, la pertinence d'une assurance médicaments publique et universelle n'est plus à faire. En plus de permettre des économies de plusieurs milliards de dollars, un tel régime permettra enfin à tous et à toutes de ne plus se priver de médicaments faute d'argent. Ottawa doit aussi prévoir le retrait du Québec du programme fédéral avec pleine compensation, à condition que le Québec instaure ce régime public et universel, le régime hybride actuel public/privé n'étant pas un véritable régime universel en plus d'être complètement dépassé.
Quant au scandaleux dossier des travailleurs étrangers temporaires avec des permis fermés, il y a urgence d'agir. Les travailleurs migrants doivent avoir le droit de changer d'employeur lorsque les conditions de travail sont déficientes. D'ailleurs, l'envoyé spécial des Nations-Unies, monsieur Tomoya Obokata de passage au pays en septembre dernier, a bien compris la situation en qualifiant ce programme de « terrain propice aux formes contemporaines d'esclavages ». Il faut mettre fin à cette injustice.
Enfin, le dépôt d'une Loi anti-briseurs de grève est plus que nécessaire. Actuellement, un employeur sous juridiction fédérale a tout le loisir d'affamer les travailleurs et les travailleuses en grève ou lock-out en les remplaçant par des « scabs » afin de faire fonctionner son entreprise sans conséquence. Il n'a donc aucun intérêt à régler ses négociations avec ses travailleurs et travailleuses.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
Partager cet article