La prévention aussi est une priorité des Québécois
MONTRÉAL, le 18 mars 2016 /CNW Telbec/ - L'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) salue les investissements accrus en éducation, prévus au budget déposé hier à Québec.
La marge de manœuvre du gouvernement lui permet d'orienter ses efforts afin de se pencher sur une des priorités des Québécois, l'éducation, qui constitue, en effet, un actif fondamental pour la société, puisqu'elle permet, entre autres, d'atténuer les inégalités sociales de santé.
Avec une augmentation de plus de 2 %, la santé, essentiellement les soins, est l'autre secteur qui bénéficie d'un réinvestissement notable. Mais, la question demeure entière : qu'en est-il de la prévention? Lucie Granger, directrice générale de l'ASPQ dit souhaiter que « Québec considère la santé durable comme une vraie priorité et qu'elle l'intègre dans toutes ses politiques. » Selon elle, « il incombe aux gouvernements, notamment, d'assumer la responsabilité supérieure de maintenir et d'améliorer la santé de tous, et celle des générations futures, par la prévention, dans un environnement sain et sur tout le cycle de vie.» En comparaison avec les autres provinces canadiennes, c'est le Québec qui investit la plus faible proportion de son budget de la santé en santé publique au Canada : à peine 2% de ses dépenses totales en santé sont consacrées à la prévention1.
Madame Granger accueille favorablement « l'injection de deux millions de dollars, investis pour favoriser les saines habitudes de vie et la mise en place de la Politique gouvernementale de prévention en santé à venir. Il s'agit là d'un premier pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire! Dans un avenir proche, il serait souhaitable que tous les ministères concernés unissent leurs efforts afin que les leviers dont ils disposent allègent les finances publiques du fardeau social et économique imposé, entre autres, par les maladies chroniques largement évitables. De nombreux programmes de prévention (tabac, alcool au volant en sont quelques exemples) sont économiquement très efficaces pour améliorer la santé et la longévité et sont susceptibles d'engendrer des gains importants en termes de productivité du travail. Pour modifier des comportements liés à la santé, il faut agir bien au-delà du périmètre des systèmes de santé et prendre des mesures susceptibles d'influencer les choix des individus2. « L'ASPQ rappelle qu'à moyen et à long terme, les économies générées par un financement accru en prévention constitueront le meilleur retour sur investissement qui soit3.»
À propos de l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
L'ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. L'ASPQ soutient le développement social et économique par la promotion d'une conception durable de la santé et du bien-être. La « santé durable » s'appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s'assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.
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1 Institut canadien d'information sur la santé. Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2014.
2 Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (2015). Panorama de la santé 2015 : Les indicateurs de l'OCDE, Éditions OCDE, Paris.
3 Milstein, B., J. Horner, P. Briss, D. Burton, et T. Pechacek. « Why behavioural and environmental interventions are needed to improve health at lower costs », Health Affairs, vol 30, no 5 (2011), p. 823-832.
SOURCE Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
Source : Jean Alexandre, Responsable des communications et de la collecte de fonds, Association pour la santé publique du Québec, Téléphone : 514 528-5811, poste 261, Cellulaire : 514-442-7119 / Courriel : [email protected]
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