La prise de contrôle de Potash n'est pas de bon augure pour les travailleurs,
ni pour la Saskatchewan, ni pour le Canada
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier24 août, 2010, 12:31 ET
OTTAWA, le 24 août /CNW/ - Une prise de contrôle par des intérêts étrangers de Potash Corporation en Saskatchewan menacerait les travailleurs et les travailleuses du secteur des mines de potasse et leurs communautés partout au Canada, a déclaré le président du syndicat représentant environ 3 000 travailleurs et travailleuses dans les mines de potasse, dont 800 mineurs et membres du personnel de la production et de la construction chez PCS.
« Puisqu'il s'agit d'une filiale de l'énorme multinationale BPH, toutes les règles d'une négociation civilisée pour garder les emplois et les investissements au Canada seraient mises de côté », a déclaré le président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, Dave Coles.
« Actuellement, le SCEP et PCS ont des ententes qui favorisent l'embauche locale et donnent préséance aux résidents de la Saskatchewan. Toutefois, l'expérience démontre qu'il est très difficile d'obtenir cet engagement d'une entreprise dont le siège social est situé dans un autre hémisphère. »
Dave Coles souligne également qu'il y a lieu de craindre de plus en plus qu'un propriétaire étranger élimine le travail de Canpotex, qui s'occupe de la mise en marché et de l'exportation de la potasse canadienne dans l'intérêt du Canada. « C'est un glissement vers un monopole, a déclaré Dave Coles, et toutes les entreprises canadiennes de potasse seraient vulnérables. »
« Nos assises manufacturières écopent encore une fois, a-t-il ajouté, ce qui soulève encore une fois la question de savoir « qui contrôle les ressources canadiennes? » Lorsqu'il s'agit de l'industrie du pétrole, notre bitume brut est expédié aux États-Unis pour la transformation à valeur ajoutée. Dans le secteur forestier, notre bois d'œuvre quitte la Colombie-Britannique pour la Chine!
Compte tenu du bilan du gouvernement Harper, Dave Coles a peu d'espoir que le gouvernement intervienne pour prévenir cette prise de contrôle. Il souligne que la Loi sur Investissement Canada interdit les prises de contrôle étrangères qui n'offrent aucun « avantage net » au Canada. Depuis l'entrée en vigueur de la loi en 1985, une seule prise de contrôle a été rejetée tandis que 13 500 autres ont été acceptées.
« Voici une autre industrie canadienne symbolique qui est menacée par le gouvernement Harper.
Les Canadiennes et les Canadiens méritent une audience publique et une divulgation complète des raisons invoquées par le gouvernement pour accepter ou rejeter une prise de contrôle. Ce qui pourrait être fort utile au moment des élections! »
Renseignements:
Dave Coles : 613 299-5628 (cellulaire)
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