La production nord-américaine d'automobiles en baisse pour l'été : Études économiques Scotia English
Ralentissement expliqué par la normalisation des stocks; reprise attendue avant la fin de l'année
TORONTO, le 26 juin 2012 /CNW/ - Les ventes mondiales de véhicules ont connu un rebond en mai, avec une augmentation de 11 % en glissement annuel, soit le gain le plus important en plus de deux ans et près du double de la hausse observée de janvier à mai, selon le rapport Marché mondial de l'automobile, publié aujourd'hui par Études économiques Scotia. L'Amérique du Nord et l'Asie ont mené le bal au mois dernier; les ventes en Chine ont progressé de 20 % en glissement annuel en raison des politiques gouvernementales qui ont commencé à favoriser les gains. Par contre, l'activité ne semble pas avoir atteint un plancher en Europe occidentale et demeure modérée en Amérique latine.
« L'industrie de l'automobile a été un moteur de la croissance en Amérique du Nord pendant la première moitié de 2012, les ventes de voitures et de camions légers ayant été plus importantes que prévu et le rétablissement des stocks épuisés par les constructeurs japonais ayant soutenu les gains de production », a déclaré Carlos Gomes, économiste principal et spécialiste du secteur de l'automobile. « Cependant, les stocks étant revenus à des niveaux normaux (provision d'environ 60 jours), les usines de montages vont ralentir de juillet à septembre. »
La production de véhicules en Amérique du Nord a bondi de 23 % en glissement annuel pendant cinq mois jusqu'en mai, menée par une poussée de 27 % aux États-Unis. En fait, la production de véhicules aux États-Unis a grimpé à un nombre annualisé de 10,3 millions d'unités dans les premiers mois de 2012, ce qui est le plus haut niveau depuis la fin de 2007.
Cependant, malgré le fait que plusieurs constructeurs d'automobiles ont annoncé une réduction des interruptions de production pendant l'été en raison de la forte demande, les usines de montage à l'échelle de l'Amérique du Nord devraient modérer la production à 15,6 millions d'unités au troisième trimestre, interrompant temporairement la forte contribution de l'industrie à la croissance économique.
« Nous estimons que l'accalmie estivale dans la production de véhicule aura l'impact négatif le plus important sur l'activité économique des États-Unis depuis le début de 2009, alors que l'économie mondiale était encore en chute libre », a ajouté M. Gomes. « Le déclin du troisième trimestre dans la production de véhicules sera plus modeste au Canada, amorti par la hausse de la production du CR-V de Honda à Alliston, en Ontario. Par contre, les usines de montage du Mexique devraient produire plus, car les constructeurs japonais continuent d'agrandir leurs installations chez le membre le plus méridional de l'ALENA. »
Malgré le ralentissement temporaire de l'industrie, les données fondamentales indiquent d'autres gains en matière de ventes et de production de véhicules. En particulier, les principaux indicateurs du secteur de l'automobile aux États-Unis laissent entrevoir des gains constants pendant une période prolongée. Alors que l'indicateur clé des ventes de véhicules aux États-Unis de la Banque Scotia a récemment affiché un recul par rapport à son sommet de la mi-2011, l'indice demeure à l'un de ses niveaux les plus élevés jamais enregistrés, indiquant une amélioration à venir.
Si on observe les ventes de véhicules du dernier mois à l'échelle de l'Amérique du Nord, les volumes ont bondi de 26 % aux États-Unis par rapport à il y a un an, mais le rythme annualisé a reculé sous les 14,0 millions d'unités pour la première fois depuis décembre et a baissé par rapport à une moyenne de 14,5 millions observée de janvier à avril.
Au Canada, l'activité a été plus importante que prévu en mai, les achats étant remontés au-delà du nombre annualisé de 1,70 million d'unités, ce qui représente un rebond par rapport à la léthargie observée en avril. L'amélioration a été généralisée, les achats faits par les organisations et les foyers ayant affiché des gains à deux chiffres, en raison d'incitatifs améliorés proposés aux Canadiens.
La Banque Scotia a des économistes et des stratèges de marché en poste au Canada, aux États-Unis, au Mexique, au Pérou, au Chili, en Thaïlande, à Hong Kong, au Royaume-Uni et en France. Cette équipe fournit des commentaires approfondis au sujet des facteurs qui façonnent les perspectives de l'économie, des devises, des marchés des capitaux et des produits de base à l'échelle mondiale et analyse les enjeux liés aux politiques monétaires et gouvernementales.
Carlos Gomes, Études économiques Scotia, 416-866-4735, [email protected]; ou Joe Konecny, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1795, [email protected].
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