OTTAWA, le 7 août 2013 /CNW/ - L'accroissement de la production pétrolière extracôtière assurera en 2013 à St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador, la croissance économique la plus rapide des 15 villes canadiennes étudiées par Le Conference Board du Canada pour sa Note de conjoncture métropolitaine de l'été 2013.
« Avec des prévisions de croissance économique qui atteindront 5 p. 100 cette année, St. John's devrait se remettre largement de son recul de 3,2 p. 100 enregistré en 2012, explique le directeur du Centre des études municipales du Conference Board du Canada, M. Mario Lefebvre. Au centre de l'industrie pétrolière extracôtière de la province, St. John's profitera de l'élan donné à l'économie par l'augmentation de la production pétrolière et gazière. Le secteur de la construction continuera aussi cette année sur la voie de la croissance, mais plus lentement que ces dernières années. »
À part St. John's, la plupart des villes couvertes par la Note de conjoncture métropolitaine de l'été 2013 devraient afficher de modestes croissances économiques. En tout, 13 des 15 régions métropolitaines de recensement (RMR) étudiées devraient assister à une croissance de leur produit intérieur brut (PIB) réel de 1 à 2 p. 100.
FAITS SAILLANTS | |
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Le secteur de la construction donnera un léger élan à l'économie de certaines villes du Sud ontarien. Ce dynamisme viendra surtout de projets non résidentiels, parce que les mises en chantier de logements s'annoncent toujours faibles dans toute la province. Oshawa, qui continue de profiter d'une solide croissance démographique, fait figure d'exception. Soutenue par un secteur de la construction globalement actif, l'économie de la municipalité enregistrera une croissance de 2 p. 100 et sera donc la seule RMR, aux côtés de St. John's, à connaître une croissance appréciable selon les prévisions présentées dans ce numéro de notre Note de conjoncture métropolitaine.
Le PIB réel de Kitchener-Cambridge-Waterloo devrait gagner 1,6 p. 100, son taux de croissance le plus bas depuis 2009. Cette mollesse sera attribuable en partie au ralentissement du secteur manufacturier. En revanche, en 2014, le démarrage des travaux de construction d'un réseau de train léger redonnera de la vigueur au secteur de la construction local et poussera la croissance globale du PIB à 2,9 p. 100.
L'économie de Windsor devrait garder un rythme de croissance modeste qui atteindra 1,5 p. 100 en 2013. Un secteur des services affaibli limitera la croissance économique de St. Catharines-Niagara à 1,4 p. 100 cette année, soit un peu moins que les deux années précédentes.
À London, nous prévoyons une croissance économique relativement molle, à 1,2 p. 100, cette année. Cela tient aux restrictions imposées aux dépenses du secteur public et à la baisse attendue de la production manufacturière. L'économie de Sudbury enregistrera, elle aussi, une croissance de 1,2 p. 100, sous l'effet des coupures dans les dépenses publiques qui effaceront la modeste croissance du secteur minier. Le resserrement des dépenses imposé par la province sera particulièrement éprouvant pour Kingston, où la part de l'activité économique consacrée à la santé et à l'éducation atteint presque le double de ce qu'elle est dans l'ensemble de la province. Dans les circonstances, l'économie de la RMR ne progressera que faiblement cette année, de 1 p. 100 seulement.
À Moncton, le secteur de la construction devrait de nouveau se contracter en 2013, en raison d'un nombre plus réduit de mises en chantier de logements. Cependant, la croissance généralisée qui se produira dans les autres secteurs portera la croissance du PIB réel à 1,9 p. 100 cette année dans l'ensemble de la région. Nous prévoyons aussi une croissance négative dans le secteur de la construction d'Abbotsford-Mission cette année. Heureusement, la production du secteur des services progressera légèrement, de sorte qu'au total, la croissance du PIB réel devrait atteindre 1,9 p. 100 en 2013. Les gains enregistrés par le secteur manufacturier de Thunder Bay compenseront en partie la faiblesse du secteur des services et mèneront à une croissance du PIB de 1,1 p. 100. À Saint John, au Nouveau-Brunswick, l'économie progressera au rythme de 1,1 p. 100, une amélioration par rapport au recul de l'an dernier, mais les perspectives de la RMR restent assombries par la faiblesse des secteurs de la construction et de la vente de gros et de détail.
Au Québec, les municipalités risquent de connaître un avenir quelque peu houleux, marqué par une autre année de faibles investissements et la prudence d'un gouvernement soucieux de rétablir l'équilibre budgétaire. L'économie de Saguenay enregistrera une croissance de 1,5 p. 100 cette année, en partie en raison de l'activité des secteurs forestier et minier. À Sherbrooke, les gains du secteur de la vente de gros et de détail ainsi que du secteur de la finance, des assurances et de l'immobilier hisseront la croissance du PIB à 1,5 p. 100. Une autre année difficile attend Trois-Rivières, où la fermeture du réacteur de Gentilly-2 sera la principale responsable du recul de 2,4 p. 100 du PIB réel de la région.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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