La prudence des consommateurs refroidit quelque peu l'optimisme des détaillants et des autres industries en cette période des fêtes English
OTTAWA, le 18 déc. 2012 /CNW/ - Des perspectives économiques moroses et la prudence des consommateurs limiteront la croissance de plusieurs industries canadiennes cette année et la prochaine. C'est ce qu'annonce la note de conjoncture industrielle canadienne publiée par Le Conference Board du Canada et la Banque de développement du Canada (BDC).
En raison de la croissance limitée des ventes et des pressions qu'exerce la concurrence sur les prix, les industries du commerce de détail et de gros ainsi que les services de l'hébergement et de la restauration n'enregistreront qu'une très faible croissance en 2013. En comparaison, l'industrie du transport et de l'entreposage a adopté des pratiques qui lui permettent de mieux maîtriser ses coûts et peut également compter sur une augmentation des prix. Par conséquent, cette industrie enregistrera une solide croissance de ses profits.
Le Service du Profil de l'industrie canadienne fournit des prévisions sur cinq ans de l'évolution de six industries par trimestre. Ses analyses s'étendent à la production, à l'emploi, aux revenus, aux coûts et aux profits. Dans son numéro de l'automne 2012, le Service s'est intéressé aux industries de l'hébergement, de la fabrication d'aliments et de boissons, de la restauration, du commerce de détail, du transport et de l'entreposage, et du commerce de gros.
« Le Canada n'est pas à l'abri du climat d'incertitude économique qui règne et qui a affaibli la demande mondiale de produits et services. La croissance modeste de l'emploi limite la progression des revenus canadiens et les consommateurs continuent d'afficher un comportement prudent, tandis que s'alourdit l'endettement des ménages. Tous ces facteurs agissent sur la volonté des consommateurs de faire des achats de détail, alimentaires ou autres, de fréquenter les restaurants ou de voyager », explique le directeur des Tendances économiques industrielles au Conference Board du Canada, Michael Burt.
« Dans le contexte commercial actuel où la concurrence est si vive, les petites et moyennes entreprises qui investissent dans la technologie de l'information seront mieux équipées pour traverser les turbulences économiques qui s'annoncent », signale le vice-président et économiste en chef de la BDC, Pierre Cléroux.
Commerce de détail - La pression monte au Canada et à l'étranger
En 2011 et 2012, les bénéfices de l'industrie ont chuté en-deça des niveaux de 2010, à moins de 13 milliards de dollars par an. Depuis quelques mois, les ventes ne vont pas très bien. Encouragés par un dollar vigoureux et des exonérations plus avantageuses des droits de douane (et l'arrivée de nouveaux concurrents sur le marché), les Canadiens font de plus en plus souvent des voyages de plus d'une nuit aux États-Unis, lesquels ont établi un nouveau record en juin. Les perspectives restent donc modestes pour l'industrie.
Commerce de gros - La prudence des consommateurs se répercute sur le commerce de gros
L'enlisement du commerce de détail depuis le premier semestre de 2012 s'étend au commerce de gros dont les perspectives se sont affaiblies également. Les profits de l'industrie, qui ont connu une croissance annuelle supérieure à 10 p. 100 en 2010 et 2011, devraient se maintenir aux alentours de 19 milliards de dollars en 2012. Et cette année, on s'attend à ce que l'industrie perde 19 000 emplois.
Transport et entreposage - L'incertitude mondiale menace la demande
La faible performance de l'économie ralentit la demande de services de transport, que ce soit par voie aérienne, terrestre, ferroviaire ou maritime. Néanmoins, le Conference Board du Canada s'attend à ce que les profits de l'industrie augmentent de plus de 30 p. 100 en 2012 pour atteindre 6 milliards de dollars. Même si les recettes ont cru à un rythme inférieur cette année, l'industrie a réussi à maîtriser ses coûts et les prix devraient augmenter de 7 p. 100.
Aliments et boissons - L'industrie est coincée entre des coûts plus élevés et une faible augmentation des prix
La production de l'industrie des aliments et boissons baissera pour une deuxième année consécutive. De plus, les manufacturiers sont coincés entre des coûts à la hausse et des prix maintenus à la baisse sous la pression des gros détaillants. En conséquence, le Conference Board du Canada prévoit que l'industrie enregistrera des profits de 4,1 milliards de dollars en 2012, un niveau très similaire aux deux années précédentes. Les produits biologiques et naturels (où la marge de profit est supérieure) et les nouveaux marchés outre-mer représentent probablement les débouchés les plus susceptibles d'assurer une croissance à l'industrie.
Services de restauration - Les consommateurs se serrent la ceinture
En ce climat économique difficile, les consommateurs limitent leurs sorties au restaurant et ce sont surtout les restaurants à service complet qui en font les frais. À l'augmentation des prix de certains aliments comme le blé et le maïs s'ajoute une concurrence très vive entre les restaurateurs, limitant ainsi leur pouvoir d'augmenter les prix. Les profits de l'industrie, dont la croissance a dépassé 15 p. 100 par an en 2010 et 2011, devraient évoluer à un rythme bien plus lent au cours des prochaines années.
Hébergement - Le resserrement des budgets de voyage éprouve l'industrie
Sauf en Alberta, où la demande continue de croître fortement, l'industrie de l'hébergement se butte à une croissance nettement ralentie des dépenses de voyage des entreprises et des consommateurs. Pourtant, les taux d'occupation continuent de s'améliorer, car l'industrie évite de construire de nouvelles chambres. Les profits devraient se maintenir aux environs de 850 millions de dollars par an pendant les deux prochaines années.
Le Service des du Profil de l'industrie canadienne
Le Service du Profil de l'industrie canadienne fait partie des services de recherche du Conference Board du Canada sur les tendances économiques industrielles. Chaque année, il produit des analyses prévisionnelles de 23 industries. Il est possible d'accéder aux publications du Service à l'adresse www.e-library.ca. Les clients de la BDC désireux d'obtenir des exemplaires sans frais des profils sont invités à communiquer avec leur directeur de comptes à la BDC.
La Banque de développement du Canada
La Banque de développement du Canada ou BDC est là pour les entrepreneurs. Avec près de 2 000 employés et plus de 100 centres d'affaires à l'échelle du pays, la BDC fournit des services de financement, de capital de risque et de consultation sur mesure à plus de 28 000 petites et moyennes entreprises. Du succès de ces entrepreneurs dépend la prospérité économique du Canada. Pour en savoir plus, visitez le site Web de la BDC.
SOURCE : BANQUE DE DEVELOPPEMENT DU CANADA
Brent Dowdall,
Le Conference Board du Canada, Relations avec les médias,
Tél. : 613- 526-3090, poste 448
Courriel : [email protected]
Daniela Pizzuto
BDC, Affaires publiques
Tél. : 514-496-6768
Courriel : [email protected]
Partager cet article