TORONTO, le 16 déc. 2015 /CNW/ - Un nouveau rapport publié aujourd'hui par Qualité des services de santé Ontario et Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) se penche sur l'incidence des maladies mentales et des dépendances en Ontario et évalue la qualité des soins que reçoivent les Ontariens aux prises avec ces problèmes.
Même si la majorité des Ontariens déclarent que leur santé mentale est bonne ou excellente, tous les ans, environ deux millions de personnes souffrent de diverses maladies mentales ou dépendances. En outre, un tiers des Ontariens qui se sont identifiés comme des personnes ayant besoin de services de santé mentale ou de lutte contre les dépendances dans un sondage effectué en 2012 ont déclaré qu'ils ne recevaient aucune aide ou que leurs besoins n'étaient que partiellement satisfaits.
Intitulé Faire le point : Un rapport sur la qualité des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances en Ontario, le rapport révèle que l'accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances varie dans la province et que la qualité des services offerts est inégale.
« On offre à la population ontarienne une panoplie de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, mais pas un système de santé mentale complet qui répond à leurs besoins et fournit les services en temps opportun, à l'endroit voulu », a déclaré Joshua Tepper, président et chef de la direction de Qualité des services de santé Ontario. « Le but du rapport Faire le point est de commencer à tracer la route vers un système de santé mentale complet, efficace et équitable pour l'Ontario, qui soit capable de remédier aux difficultés des gens. »
Le rapport indique également que des améliorations ont été apportées quant aux données, mais qu'il existe encore de graves lacunes qui empêchent de bien cerner les problèmes d'accessibilité et de qualité, puis de les résoudre.
« Nous le disons clairement : certains Ontariens ne reçoivent pas en temps voulu les services de santé mentale et de toxicomanie dont ils ont besoin », résume un des coauteurs du rapport, le Dr Paul Kurdyak, chef du programme de recherche en santé mentale d'ICES et directeur, résultats en santé et évaluation du rendement du Centre de toxicomanie et de santé mentale. « Comme dans le cas de bien d'autres affections, les résultats en matière de santé sont bien meilleurs lorsque les gens reçoivent rapidement un diagnostic et un traitement pour leur maladie mentale ou leur dépendance. Si nous arrivons à faire en sorte d'améliorer l'accessibilité des soins, cela se reflétera positivement sur la santé mentale des Ontariens tout en allégeant le fardeau des besoins en soins futurs pour les patients et leur famille, ainsi que pour le système dans son ensemble. »
Le rapport devrait contribuer à orienter la stratégie Esprit ouvert, esprit sain pour les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances mise en place par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario avec les suggestions du Conseil consultatif pour le leadership en santé mentale et en lutte contre les dépendances (qui publie son rapport annuel sur les travaux du Conseil).
« Le rapport Faire le point sera un outil très précieux pour la mise en œuvre d'une stratégie de transformation des services de santé mentale en Ontario », souligne Susan Pigott, présidente du Conseil consultatif pour le leadership en santé mentale et en lutte contre les dépendances. « Il dégage bon nombre des priorités dont il faut s'occuper pour améliorer l'accessibilité, la qualité et les résultats des programmes et des services pour les Ontariens qui vivent avec une maladie mentale ou une dépendance. »
En plus des faits et des chiffres qu'il fournit sur la qualité des services de santé mentale en Ontario, le rapport conjoint de ICES et de Qualité des services de santé Ontario présente des récits de patients qui offrent un point de vue irremplaçable sur les répercussions des maladies mentales et des dépendances sur la vie d'une personne.
PRINCIPAUX CONSTATS
Tous les ans, environ deux millions d'Ontariens souffrent de diverses maladies mentales ou dépendances.
- On compte au total chaque année près de sept millions de consultations à un cabinet de médecin en Ontario pour des problèmes de santé mentale ou de dépendance, ce qui représente environ 10 % des consultations dans la province.
- Un tiers des consultations aux services des urgences pour des problèmes de santé mentale ou de dépendance sont faites par des personnes qui n'ont pas été évaluées et traitées pour ces problèmes par un médecin au cours des deux dernières années.
La qualité des soins de santé mentale offerts selon le groupe démographique est inégale.
- Les personnes des catégories de revenus les plus faibles ont une probabilité moindre d'avoir un rendez-vous de suivi avec un médecin dans les sept jours suivant leur congé de l'hôpital après une admission pour un problème de santé mentale ou de dépendance (26,9 % des personnes de la tranche des revenus les plus faibles ont un rendez-vous, comparativement à 32,5 % pour la tranche des revenus les plus élevés).
- Les résidents des régions rurales qui sont hospitalisés pour un problème de santé mentale ou de dépendance ont une probabilité moindre d'avoir un rendez-vous avec un médecin dans les sept jours qui suivent leur départ de l'hôpital (23,1 % des résidents d'une région rurale contre 30,4 % des citadins).
- Les jeunes ont une plus forte probabilité de se rendre au service des urgences pour un problème de maladie mentale ou de dépendance sans avoir eu précédemment une consultation externe avec un médecin afin de recevoir des soins de santé mentale ou de l'aide pour une dépendance (42,7 % des personnes âgées de 16 à 24 ans comparativement à 29,8 % des personnes âgées de 25 ans et plus).
- Les immigrants sont plus susceptibles d'être évalués pour un problème de santé mentale ou de dépendance pour la première fois au service des urgences d'un hôpital (38,6 % des immigrants sont évalués pour la première fois par opposition à 32,5 % des non-immigrants).
La probabilité d'obtenir une consultation avec un psychiatre, la rapidité d'obtention d'un rendez-vous et la fréquence des rendez-vous peuvent dépendre du lieu de résidence de la personne atteinte.
- Le nombre de psychiatres par 100 000 habitants varie énormément d'une région à l'autre en Ontario, avec un creux de 4 par 100 000 habitants sur le territoire du Réseau local d'intégration des services de santé (RLISS) du Centre-Ouest, situé immédiatement au nord-ouest de Toronto, et un sommet de 62,7 par 100 000 pour le RLISS du Centre-Toronto.
Les Ontariens attendent moins longtemps qu'avant pour être admis à un programme de traitement des dépendances.
- Le temps d'attente moyen pour un programme communautaire de traitement des dépendances était de 16 jours en 2012-2013 contre 26 jours en 2008-2009. Il s'établissait à 42 jours pour un programme de traitement des dépendances en établissement en 2012-2013 comparativement à 49 jours en 2008-2009.
La stratégie décennale Esprit ouvert, esprit sain du ministère de la Santé et des Soins de longue durée a débuté en 2011 avec une première phase consacrée à la santé mentale des enfants et des jeunes. Le rapport Faire le point appuie la phase 2 de la stratégie du ministère, qui couvre la transition entre les services destinés aux enfants et aux jeunes et ceux qui sont réservés aux adultes.
À PROPOS DE QUALITÉ DES SERVICES DE SANTÉ ONTARIO
Qualité des services de santé Ontario (QSSO) est le conseiller de la province en matière de qualité des soins de santé. QSSO fait rapport à la population à l'égard de la qualité du système de santé, évalue l'efficacité de nouvelles technologies et de nouveaux services de soins de santé et soutient l'amélioration de la qualité dans tout le système de santé. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site http://www.hqontario.ca/accueil.
À PROPOS DE INSTITUTE FOR CLINICAL EVALUATIVE SCIENCES (ICES)
Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) est un organisme sans but lucratif indépendant qui utilise les enseignements sur la santé des populations afin de produire des connaissances sur un large éventail d'enjeux des soins de santé. Nos données probantes impartiales permettent de mesurer le rendement du système de santé, produisent un portrait plus précis de l'évolution des besoins en services de santé des Ontariens et stimulent les discussions sur les solutions concrètes visant à optimiser l'utilisation des ressources limitées. Les connaissances produites par l'ICES sont très estimées au Canada et à l'étranger, et elles sont fréquemment utilisées par les gouvernements, les hôpitaux, les planificateurs et les praticiens pour prendre des décisions en matière de prestation des soins et pour élaborer des politiques. Pour connaître les plus récentes nouvelles de l'ICES, suivez-nous sur Twitter : @ICESOntario.
SOURCE Qualité des services de santé Ontario
Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour demander une entrevue, veuillez communiquer avec : Jess Verhey, conseillère principale en communications, Qualité des services de santé Ontario, 416 323-6868, poste 614, [email protected]; Kathleen Sandusky, conseillère en relations avec les médias, ICES, 416 480-4780 (bureau) ou 416 434-7763 (cellulaire), [email protected]
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