La récession n'a pas freiné l'ardeur des Canadiens à s'endetter
Selon un rapport de CGA-Canada, une hausse rapide des taux hypothécaires pourrait contraindre les ménages canadiens à se serrer la ceinture
VANCOUVER, le 11 mai /CNW/ - Selon un nouveau rapport de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada), la grande récession n'a pas freiné l'ardeur des Canadiens à s'endetter. Près de 60 % des répondants dont les dettes ont augmenté (et 92 % de ceux dont les dettes ont diminué ou sont restées les mêmes) estiment qu'ils sont encore capables de bien les gérer ou même de s'endetter davantage.
Vous trouverez le rapport, intitulé Where Is the Money Now: The State of Canadian Household Debt as Conditions for Economic Recovery Emerge (la version française sera publiée en juin), à l'adresse suivante : www.cga.org/canada/debt
"Ce rapport est une preuve supplémentaire que les Canadiens sont prêts à consommer maintenant et à payer plus tard, résume le président et chef de la direction de CGA-Canada, Anthony Ariganello. La question demeure toutefois de savoir s'ils ont conscience du coût total de ce paiement différé."
Les conclusions du rapport, qui découlent d'un sondage réalisé à l'échelle nationale au début de 2010, sont notamment les suivantes :
- La dette des ménages canadiens a atteint un nouveau sommet, à 1,41 billion de dollars, en décembre 2009. Si on répartissait cette dette entre tous les Canadiens, chaque personne aurait une dette active de plus de 41 740 $, un montant supérieur de 2,5 fois à celui de 1989. - Le Canada occupe le premier rang parmi 20 pays de l'OCDE en ce qui a trait au ratio dette-actifs financiers, et son ratio dette-revenu a atteint 144 % à la fin de 2009. - Si les taux d'intérêt hypothécaires augmentent de deux points de pourcentage, les familles à revenu moyen ou élevé risquent de devoir resserrer leur budget, en réduisant d'"autres dépenses" de 9 % à 11 %, selon des estimations, si elles souhaitent conserver le même train de vie en matière de logement, d'impôts, de nourriture et de transport. - Quelque 78 % des répondants ont indiqué qu'ils ne modifieraient pas leurs habitudes d'épargne pour se faire ou se refaire un "coussin de sécurité" financier de la taille qu'ils croient juste pour eux. Quelque 14 % d'entre eux ont indiqué avoir réduit leur taux d'épargne habituel en raison de la diminution des possibilités de croissance et de leur niveau de confiance à l'égard des marchés de capitaux. - Les marges de crédit personnelles représentent environ 60 % des crédits à la consommation accordés par les banques à charte.
"Le recours au financement par les ménages canadiens est l'un des rares éléments qui est resté imperméable à la nouvelle réalité économique, précise le vice-président, Recherche et normalisation, de CGA-Canada et coauteur du rapport, Rock Lefebvre. On constate que la hausse de la dette des ménages est forte en période de prospérité et qu'elle résiste remarquablement bien dans les périodes difficiles."
M. Ariganello souligne que certaines personnes consolident judicieusement leurs dettes de cartes de crédit et les remplacent par une marge de crédit à coûts moins élevés.
"C'est une bonne décision, poursuit-il. Mais cette nouvelle marge est encore une dette, et il n'est pas souhaitable de la conserver plus longtemps qu'il ne faut."
À PROPOS DE CGA-CANADA
L'Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada), fondée en 1908, fournit des services à 73 000 CGA et étudiants au Canada et dans plus de 80 pays. Professionnels respectés dans les domaines de la comptabilité et de la gestion financière, les CGA travaillent dans l'industrie, le monde de la finance, le secteur public et en cabinet privé. CGA-Canada établit les exigences en matière d'accréditation et les normes professionnelles associées au titre de CGA, offre du perfectionnement professionnel, poursuit des activités de recherche et de défense des intérêts, et représente les CGA tant au pays que sur la scène internationale.
Renseignements: Taylore Ashlie, Directrice, Communications, CGA-Canada, Cellulaire: (604) 307-0212, [email protected]; Diana Sorace, Conseillère en communications, CGA-Canada, Téléphone: (604) 694-6700, [email protected]
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