La réduction des effectifs se fera sur le dos des services publics, prévient le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec16 avr, 2015, 15:30 ET
QUÉBEC, le 16 avril 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) craint les impacts sur la prestation des services si le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) persiste à vouloir réduire les effectifs des ministères et des organismes. Selon le journal Le Soleil, le ministre Martin Coiteux souhaiterait « mettre au pas » onze ministères et organismes qui auraient soumis des plans de réduction de personnel insuffisant. « Si des ministères et organismes peinent à remplir la commande du Conseil du trésor, c'est qu'il n'y pas de gras à couper. Déjà des centaines d'occasionnels ont perdu leur emploi de façon cavalière dans les derniers mois. Cette volonté du Conseil du trésor de réduire de manière comptable les effectifs reflète bien le dogmatisme des libéraux à vouloir ratatiner l'État québécois », constate Patrick Audy, vice-président du SFPQ.
Parmi les organismes visés par la directive du SCT on retrouve la Régie du logement où les délais d'attente sont déjà de 21 mois avant une première audience pour des locataires ayant des problèmes d'insalubrité. Il y a aussi le ministère du Développement Durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELC) où le nombre de techniciennes et de techniciens en eau et assainissement, lesquels assument la fonction d'inspectrice et d'inspecteur, en environnement a chuté de 11 %. Cette situation prévaut également situation à la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui a dû se départir de plusieurs employés occasionnels dans les derniers mois, ce qui allonge le temps d'attente des entreprises qui désirent obtenir un permis. Le SFPQ rappelle que les impacts liés à la diminution de personnel se font déjà sentir et risquent de s'amplifier : délais de traitement qui s'allongent, fermetures de bureaux régionaux, diminutions des inspections, déshumanisation des services publics, etc.
Par ailleurs, l'obligation pour le Fonds de gestion de l'équipement roulant de diminuer son personnel attaque directement sa capacité d'offrir des services aux ministères et aux municipalités en matière de gestion des véhicules routiers. « Les 63 ateliers du CGER s'autofinancent et pourraient même offrir leurs services à plus d'administrations publiques s'ils pouvaient embaucher du personnel, mais on leur interdit de le faire et M. Coiteux les oblige maintenant à couper encore plus dans leur personnel. Pourtant, ces ateliers font sauver environ 30 % en frais mécaniques et en coûts d'essence au gouvernement. La bonne gestion publique, ce n'est pas justement de maximiser chaque dollar des contribuables ? », questionne M. Audy.
Enfin, la missive du ministre Coiteux de sabrer le personnel vise aussi le Centre de services partagés du Québec (CSPQ) qui a pourtant reçu la commande de réduire le recours à la sous-traitance dans le domaine informatique. « Le gouvernement est incohérent et il ne semble pas avoir véritablement l'intention de regarnir ses effectifs afin de réduire le recours aux ressources externes. Dans les faits, il compte sur le départ à la retraite d'employés d'expérience et il coupe les emplois des jeunes occasionnels. Bref, le gouvernement laisse échapper à la fois la relève et l'expertise qu'il prétend vouloir rebâtir » déplore M. Audy.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : (418) 623-2424, poste 338, Cell. : (418) 564-4150
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