La réforme Roberge ne réglera rien en éducation
QUÉBEC, le 1er oct. 2019 /CNW Telbec/ - La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) dénonce fortement le projet de loi no 40, Loi modifiant principalement la Loi sur l'instruction publique relativement à l'organisation et à la gouvernance scolaires, et constate l'important décalage entre les priorités du réseau de l'éducation et celles du gouvernement.
« Le ministre semble déconnecté de son réseau. Les priorités du réseau public d'éducation demeurent la persévérance et la réussite scolaires, la valorisation de notre personnel, les infrastructures, la pénurie de main-d'œuvre, l'accessibilité et l'équité pour tous les élèves du Québec. Ce n'est surtout pas un brassage de structures stérile. Le ministre rejette des femmes et des hommes, partout au Québec, impliqués dans la réussite de leurs élèves et la vie communautaire de leur milieu. La réforme Roberge ne réglera absolument rien; elle plongera le monde de l'école publique dans un débat de structures inutile, au détriment de la nécessaire mobilisation des acteurs du réseau pour la réussite et la persévérance des élèves », a déclaré Alain Fortier, président de la FCSQ.
Non à un système dirigé de Québec - Oui à des élus guidés par les besoins locaux
« Les élu.e.s scolaires sont branchés sur leur territoire, ils s'assurent de la répartition équitable des ressources, du lien entre la communauté et l'école, entre l'école et le conseil des commissaires. Ils analysent les situations particulières, prennent des décisions en gardant toujours en tête le bien-être de l'ensemble des élèves. Remplacer un conseil des commissaires par un conseil d'administration signifie une uniformisation administrative néfaste, une centralisation entre les mains du ministre et une perte de pouvoir pour les régions au Québec. Alors qu'elle était dans l'opposition, la CAQ a dénoncé sans relâche les réformes de structures en santé; pourtant, la réforme Roberge fait avec ce projet de loi la même chose », a-t-il ajouté.
Non à l'abolition d'une démocratie - Oui à l'engagement citoyen
« Le ministre veut abolir tout un palier démocratique et enlever un droit de vote aux citoyennes et aux citoyens. C'est tout, sauf banal. Travaillons à l'amélioration de la démocratie plutôt que de l'abolir. L'histoire nous apprend que les réformes de structures ont des coûts sociaux et financiers majeurs. Enlever le seul palier démocratique paritaire au Québec, c'est faire reculer notre société », a-t-il continué.
Le gouvernement projette de retirer un droit aux citoyennes et aux citoyens. Ce recul majeur impose inévitablement des consultations générales afin de permettre à toute la population de faire entendre sa voix.
À propos
La FCSQ regroupe la vaste majorité des commissions scolaires francophones du Québec ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Les commissions scolaires sont des gouvernements locaux qui veillent à la réussite scolaire de plus d'un million d'élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes grâce à l'engagement de quelque 120 000 employés. Elles offrent aussi des services efficaces et essentiels, notamment en matière de ressources humaines et de ressources matérielles et financières. De plus, les commissions scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources entre leurs établissements et de rendre accessible, en tout temps, un transport scolaire sécuritaire.
SOURCE Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
Caroline Lemieux, Directrice des communications, des affaires publiques et de la concertation régionale, Fédération des commissions scolaires du Québec, 418 651-3220, 418 570-9716
Partager cet article