LAVAL, QC, le 5 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Selon des renseignements dont a eu vent le syndicat des Teamsters, la relance de l'usine de l'entreprise Norbord située à Val-d'Or est mise en péril par une décision du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. En effet, les Teamsters ont appris que le ministère a mis fin, en décembre dernier, au quota des produits de bois d'œuvre auquel Norbord avait droit depuis plusieurs années. Ce quota aurait été transféré à une autre usine qui n'est pas encore construite.
Norbord, ce fabricant de panneaux OSB destinés à la construction résidentielle, emploie une centaine de travailleurs bien rémunérés dans une région où les emplois de qualité manquent cruellement.
Le ministère exige que l'usine redémarre ses activités en 2016, alors que Norbord ne peut s'y engager avant 2017. L'entreprise jure cependant travailler pour assurer la pérennité de l'usine.
Les étoiles semblent alignées pour que l'usine reprenne ses activités d'ici 12 à 24 mois, à condition d'avoir droit au quota de bois. En effet, les mises en chantier dans le secteur de la construction résidentielle approchent les 1,3 million d'unités en Amérique du Nord; c'est le seuil nécessaire pour assurer la rentabilité de l'usine. De plus, la faiblesse du dollar canadien favorise les sociétés canadiennes dans cette industrie.
« Nos membres attendent la relance de l'usine depuis 2012 et ne demandent pas mieux que de travailler afin de répondre aux besoins de leur famille, a indiqué le président de la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters, Serge Bérubé. Nous demandons à la compagnie d'accélérer le processus et au gouvernement de garder l'esprit ouvert en ce qui a trait au quota de bois. »
Il y a quelques semaines, la direction de Norbord a embauché des ingénieurs et des experts afin de procéder à une évaluation en vue du redémarrage de l'usine. Ce projet sérieux est en cours de réalisation, mais il requiert du temps.
« Le bilan du gouvernement Couillard en matière de création d'emplois est pauvre, particulièrement en région, a ajouté le leader syndical. Il aurait tout intérêt à étudier soigneusement toutes les options sur la table au lieu de rejeter d'emblée Norbord et son usine de Val-d'Or. »
L'usine Norbord de Val-d'Or, fermée temporairement ou pas?
On se rappellera que la conjoncture économique et un ralentissement des mises en chantier ont eu raison de l'usine de Norbord à Val-d'Or, forcée à fermer ses portes. Le syndicat des Teamsters avait alors déposé un grief revendiquant au nom des travailleurs leur droit à une indemnité de départ.
Malheureusement, la décision arbitrale n'a pas donné raison au syndicat; au contraire, elle a confirmé que l'usine était fermée « temporairement ».
« Quatre ans, ce n'est pas quelque chose de temporaire et j'estime que l'arbitre se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude, fulmine Serge Bérubé. N'oublions pas que, dans le meilleur des scénarios, l'usine ne pourra être redémarrée avant 2017. Pendant ce temps, nos membres attendent et attendent encore. »
« Certains d'entre eux ont beaucoup d'ancienneté et ne peuvent trouver un emploi ailleurs. Ce sont des chefs de famille qui ont des bouches à nourrir, pas des statistiques sur une feuille du ministère du Travail. »
Les Teamsters représentent les intérêts de 120 000 membres au Canada dans tous les secteurs d'activité. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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SOURCE Teamsters Canada
Stéphane Lacroix, directeur des relations publiques, Téléphone : 450 682-5521, Cellulaire : 514 609-5101, Courriel : [email protected]
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