Une famille type est privée de 3 110 $ par année : une raison de plus de ne pas augmenter les cotisations du RPC/RRQ
MONTRÉAL, le 14 nov. 2013 /CNW/ - Si les fonctionnaires étaient payés selon les normes du secteur privé, une famille type, où les deux conjoints travaillent, disposerait de 3 110 $ de plus par année pour investir dans son épargne-retraite. C'est ce que révèle une nouvelle analyse publiée aujourd'hui par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
La publication de ces résultats coïncide avec la rencontre des premiers ministres provinciaux du Canada qui devraient discuter de la hausse des cotisations du RPC/RRQ demain, à Toronto. Compte tenu des salaires et des avantages sociaux qui leur sont versés, les fonctionnaires fédéraux, provinciaux et municipaux gagnent entre 25 % et 42 % de plus que les employés du secteur privé. Si les salaires du secteur public étaient alignés sur ceux du secteur privé, les Canadiens économiseraient 27 milliards $ par année, soit 1 555 $ par travailleur ou 3 110 $ par famille où les deux conjoints travaillent.
« Les contribuables comprennent difficilement pourquoi il faudrait imposer une hausse des taxes sur la masse salariale quand ils voient que le système de retraite à deux vitesses qu'ont créé leurs gouvernements, force la majorité des contribuables à remplir le bas de laine de la minorité qui travaille dans le secteur public, déclare Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la FCEI. Les propriétaires de PME reconnaissent la nécessité d'aider les contribuables à mettre de l'argent de côté pour leur retraite, mais ils refusent de croire que la seule solution soit une hausse des taxes sur la masse salariale que paient les employeurs et leurs employés. »
L'impact négatif qu'une hausse des cotisations obligatoires du RPC/RRQ aurait sur les contribuables apparaît de plus en plus évident :
- Selon les résultats d'un récent sondage, les membres de la FCEI de l'Ontario rejettent l'idée d'un régime de retraite provincial distinct. En effet, 65 % disent que cela les contraindrait à geler ou à réduire les salaires, et 42 % pensent qu'ils seraient forcés de faire des mises à pied.
- Selon l'analyse de la FCEI, le modèle de hausse obligatoire des cotisations du RPC/RRQ proposé par le ministre des Finances de l'Île-du-Prince-Édouard, Wes Sheridan, se traduirait par une perte de 500 000 années-personnes d'emploi et par une baisse de 1 % des salaires.
« Même certains sondages effectués par des syndicats du secteur public révèlent que la majorité des Canadiens ont de la difficulté à épargner pour la retraite parce qu'ils n'en ont pas les moyens, ajoute madame Hébert. Ce n'est pas une hausse des taxes sur la masse salariale qui va les aider. Ça va plutôt donner aux gouvernements une excuse pour fermer les yeux sur les salaires et les avantages sociaux trop généreux et inéquitables dans le secteur public. »
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions.
SOURCE : Canadian Federation of Independent Business (CFIB)
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI
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