La reprise canadienne ralentira au second semestre de 2010
OTTAWA, le 14 juill. /CNW Telbec/ - Si l'économie canadienne est rapidement sortie de la récession au début de l'année, le rythme non viable des dépenses de consommation et la précarité de la reprise aux États-Unis ralentiront son rythme de croissance au second semestre de 2010, d'après la Note de conjoncture canadienne produite pour l'été 2010 par Le Conference Board du Canada.
"L'heure n'est plus à la déprime chez les consommateurs canadiens, explique Pedro Antunes, directeur, Prévisions économiques nationales et provinciales. Les dépenses de consommation ont aidé à faire tourner l'économie après la récession. Elles augmentent cependant plus vite que les revenus depuis le milieu de l'an dernier, d'où le risque de ne plus pouvoir suivre le rythme actuel au second semestre de 2010."
On s'attend non seulement à ce que l'économie canadienne connaisse une croissance de 3,6 p. 100 cette année, mais aussi à ce que la plupart des gains se fassent au cours des six premiers mois de 2010. Le ralentissement de la reprise devrait limiter la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel à 2,9 p. 100 en 2011.
Les perspectives canadiennes dépendent beaucoup d'un éventuel rebond des dépenses des ménages américains, restées fragiles dans un pays où la croissance de l'emploi et des revenus piétine. La crise de la dette européenne continue d'inquiéter les marchés financiers, ce qui rend la relance de la demande américaine encore plus incertaine.
Le secteur du commerce canadien ne profitera vraisemblablement pas d'une croissance globale cette année, surtout à cause de la réticence des consommateurs américains à dépenser. La vigueur du huard nuira aussi aux exportations. Comme le Canada hausse ses taux d'intérêt avant les États-Unis, le Conference Board s'attend à la parité des devises d'ici la fin de 2010.
Renseignements: Yvonne Squires, Relations avec les médias, tél.: 613-526-3090, poste 221, Courriel: [email protected]
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