La reprise de logement... ou le mauvais cadeau du Temps des Fêtes!
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)10 déc, 2010, 09:00 ET
MONTRÉAL, le 10 déc. /CNW Telbec/ - En cette période d'échange de cartes de vœux, des locataires pourraient avoir la surprise de leur vie en ouvrant une missive de leur propriétaire. En effet, d'ici le 31 décembre 2010, plus d'un millier de personnes au Québec recevront un avis de reprise de logement. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) demande des indemnités obligatoires pour les victimes de reprise de logement et une vigilance accrue de la Régie du logement pour contrer les spéculateurs.
Les reprises de logement sont des situations pénibles et déchirantes. Elles le sont d'autant plus que nombre de locataires y voient des représailles de propriétaires peu scrupuleux qui n'hésitent pas à utiliser ce recours pour se débarrasser de locataires qui défendent leurs droits et contrôlent le prix de leur loyer. Selon le RCLALQ, embourgeoisement rime avec reprise de logement. « Les propriétaires ont beau jeu de s'essayer », raconte France Emond, porte-parole du RCLALQ. « Comme la Régie du logement présume de la bonne foi du propriétaire, même en relatant les relations conflictuelles ou les refus de hausses de loyer abusives, les reprises sont accordées » s'indigne madame Emond. « Et pour ajouter à l'outrage de perdre son logement, aucune indemnité n'est prévue au Code civil en cas de reprise» explique-t-elle.
Le RCLALQ compile les cas de reprises de logement à chaque année et note que certains propriétaires sont des champions de la reprise de logement. « Un propriétaire a même à son actif 7 avis de reprise » précise madame Emond. « Il n'est pas rare de rencontrer des locataires qui ont reçu 2 ou même 3 avis de reprises pour le même logement » ajoute-t-elle.
Le RCLALQ rapporte également que les propriétaires ont trouvé différentes astuces pour se débarrasser des locataires et elle dénonce ces pratiques : « Des propriétaires font des opérations cadastrales et transforment des ensembles immobiliers en duplex pour multiplier leur droit à la reprise de logement et ce en toute impunité puisque la Régie du logement ne s'y oppose pas! » déplore madame Emond. Le RCLALQ critique le peu d'ardeur que consacre la Régie à la protection du parc locatif alors que c'est dans sa mission.
Le RCLALQ invite les locataires à refuser toute reprise de logement et à communiquer avec leur comité logement ou association de locataires pour obtenir aide et appui dans leurs démarches pour contrer une reprise de mauvaise foi ou pour demander des indemnités. Le RCLALQ revendique à titre d'indemnité trois mois de loyer, les frais de déménagement, les frais de branchement des services et tout autre dommage selon la situation.
Renseignements:
France Emond, RCLALQ 514-781-2220.
La compilation du RCLALQ est disponible sur demande
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