Un comité d'experts du CAC fournit de nouvelles données sur les incidences potentielles de la résistance aux antimicrobiens au Canada.
OTTAWA, le 12 nov. 2019 /CNW/ - Au Canada, 26 % des infections sont résistantes aux médicaments généralement prescrits en premier lieu pour traiter une infection, un taux qui pourrait monter à 40 %, voire plus, dans les prochaines décennies, selon un comité d'experts formé par le Conseil des académies canadiennes (CAC). D'ici à 2050, 396 000 décès pourraient survenir et l'économie pourrait perdre 388 milliards de dollars.
Quand les antibiotiques échouent examine les incidences actuelles et futures de la résistance aux antimicrobiens (RAM) sur la santé et sur la richesse du Canada et étudie les stratégies d'atténuation prometteuses. Ce rapport, qui présente de nouvelles données sanitaires et économiques concernant notre pays, constitue l'évaluation la plus complète de cette menace mondiale pour le Canada.
En 2018, environ 5 400 personnes au pays sont mortes des suites directes de la RAM et l'économie canadienne a perdu 2 milliards de dollars à cause des décès et des maladies associées aux infections résistantes.
« La résistance aux antimicrobiens est une grave menace pour des millions de personnes et pourrait entraîner un nombre innombrable de décès dans le monde au cours des prochaines décennies, déclare B. Brett Finlay, Ph. D., O.C., O.B.C., MSRC, MACSS, président du comité d'experts. Ce rapport porte spécifiquement sur les incidences potentielles de la RAM au Canada et met en lumière non seulement les coûts humains catastrophiques, mais également les coûts économiques véritables et concrets. »
À mesure que les antimicrobiens deviendront moins efficaces contre les infections, plus de gens au Canada verront leur qualité de vie diminuer, et l'effet sera inégalement réparti entre les groupes sociodémographiques. La société canadienne pourrait être moins ouverte et faire moins confiance, et les Canadiens pourraient être moins enclins à voyager et plus portés à limiter leurs activités.
« Les projections économiques que ce rapport présente sont les premières du genre au Canada et procurent aux décideurs et autres parties prenantes des estimations crédibles de l'ampleur potentielle des incidences de la RAM au cours des trois prochaines décennies », ajoute Eric M. Meslin, Ph. D., MACSS, président-directeur général du CAC. Nous espérons que ce rapport fournira les données probantes nécessaires pour aider la prise de décision dans ce domaine. »
Quand les antibiotiques échouent est une évaluation d'experts indépendante des meilleures données probantes disponibles sur les incidences potentielles de la résistance aux antimicrobiens. Elle a été produite par le CAC à la demande de l'Agence de la santé publique du Canada.
Téléchargez le rapport au www.rapports-cac.ca/.
À propos du Conseil des académies canadiennes
Le CAC est un organisme sans but lucratif qui effectue des évaluations indépendantes fondées sur les données probantes, par l'entremise de comités d'experts, pour éclairer l'élaboration de politiques publiques au Canada. Il a été fondé par trois organismes indépendants regroupant certains des plus grands esprits du pays -- la Société royale du Canada, l'Académie canadienne du génie et l'Académie canadienne des sciences de la santé. Leurs membres, ou fellows, et leurs cadres supérieurs siègent au conseil d'administration et au comité consultatif du CAC et constituent une source importante de membres pour les comités d'experts. Les académies fournissent des conseils et des commentaires tout au long du processus d'évaluation du CAC, y compris lors la sélection des membres des comités d'experts et de diffusion des rapports. Pour en savoir plus sur le CAC ou sur ses évaluations, visitez le www.rapports-cac.ca/.
Suivez-nous sur Twitter : @cca-reports
SOURCE Conseil des académies canadiennes
Heather Ennis, Directrice des communications, Conseil des académies canadiennes, 613-851-7723, [email protected]
Partager cet article