La SAQ demeure hautement profitable en raison de la précarité de ses employé-es, estime le syndicat
MONTRÉAL, le 6 juin 2024 /CNW/ - Accès limité à la formation, horaires instables, nombre restreint d'employé-es ayant accès aux assurances, non-remplacement des absences, qu'elles soient imprévues ou anticipées… C'est en raison des conditions de travail précaires de ses employé-es que la SAQ demeure hautement profitable, estime le syndicat qui les représente.
La baisse des charges nettes de la société d'État, telle que constatée depuis l'an dernier, démontre la pression constante exercée sur ses salarié-es, souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche.
« La SAQ maintient son service à la clientèle au plus strict minimum. La direction refuse de combler adéquatement ses besoins de personnel, et ça, les clients le ressentent. Il y a des limites à presser le citron », déplore Lisa Courtemanche. Selon les chiffres divulgués à l'interne, les heures travaillées ont reculé de 2,7 % depuis l'an dernier.
Pourtant, le réseau des succursales demeure excessivement vigoureux, comme en témoigne l'augmentation des ventes de 2,4 % et de 5,5 % du nombre de transactions en succursales. La situation est tout le contraire pour le réseau des grossistes-épiciers, dont les ventes ont reculé d'environ 10 %. Si les ventes en ligne ont augmenté, elles demeurent marginales, représentant à peine 3,4 % du marché -, un résultat nettement amplifié par la disparition sur les tablettes de plusieurs produits nichés, dorénavant accessibles strictement en ligne, déplore le syndicat.
« C'est en succursale que la clientèle de la SAQ veut pouvoir s'approvisionner. C'est grâce à son réseau de succursales que la SAQ est en mesure de verser au gouvernement un si grand dividende. Or, cette contribution à la société québécoise ne peut plus se faire en précarisant les conditions de travail des 5000 employé-es du réseau, dont près de 70 % demeurent sur appel et à temps partiel », de poursuivre la présidente du syndicat.
Enfin, le syndicat déplore la persistance de la SAQ à vouloir engloutir près de 300 millions en fonds publics pour la construction d'un centre automatisé de distribution à Montréal. Ce type de centralisation, néfaste pour l'environnement et l'économie des régions, est notamment responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.
Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l'ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.
SOURCE CSN
François L'Écuyer, Service des communications de la CSN, 514 949-8973, [email protected]
Partager cet article