La sécurité de leurs populations : une priorité pour les chefs de l'APNQL, mais pas pour le gouvernement Harper English
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ASSEMBLEE DES PREMIERES NATIONS DU QUEBEC ET DU LABRADOR27 févr, 2013, 12:40 ET
OTTAWA, le 27 févr. 2013 /CNW Telbec/ - « Stephen Harper déclarait récemment à son caucus que la sécurité des populations et des communautés est l'une de ses priorités. »
« Apparemment, cette priorité ne s'applique pas aux Premières Nations », déclare Ghislain Picard, chef de l'APNQL, en appui aux nombreux chefs, chefs et officiers de police présents hier à Ottawa pour dénoncer la négligence du ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, et l'indifférence du gouvernement Harper envers la sécurité dans les communautés des Premières Nations.
« Le ministre Toews ne semble pas prendre au sérieux la situation critique des services policiers de nos communautés, une situation critique qu'il a lui-même créée en refusant de s'engager au soutien adéquat et à long terme de nos services policiers. Vingt-six communautés de l'APNQL se retrouveront sans service policier le 1er avril prochain. Plus de 240 de nos policiers, compétents et adéquatement formés, se retrouveront dans l'incertitude. Pourquoi? Que va-t-il se passer? C'est pour poser cette question au ministre et tenter de trouver des réponses que nos chefs se sont réunis hier à Ottawa avec plusieurs de leurs chefs et officiers de police », ajoute le chef Picard.
Depuis plus de vingt ans les services policiers dans les communautés des Premières Nations sont encadrés par des ententes tripartites réunissant les Premières Nations, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, ces derniers assurant respectivement 52 et 48 % du financement. La signature de dix-huit de ces ententes de police, affectant plus de vingt-six communautés, est présentement compromise parce que le ministre fédéral de la Sécurité publique refuse de renouveler l'engagement de son ministère, sans donner aucune explication.
« Nos chefs et conseils, nos communautés font des efforts considérables pour apporter des solutions concrètes aux problèmes sociaux qui les affligent et aux conséquences de ces enjeux sociaux sur la sécurité publique. Nos services policiers y apportent une contribution essentielle. Pourquoi compromettre tout le travail accompli?
Les chefs de l'APNQL et leurs chefs de police, réunis à Ottawa hier, ont fait une proposition concrète au ministre Toews : d'une part, qu'il confirme maintenant et pour une année le niveau de financement actuel et, d'autre part, qu'il s'engage à entreprendre maintenant des discussions efficaces et respectueuses avec les chefs et les chefs de police de l'APNQL, afin de mettre fin rapidement au dangereux climat d'incertitude qui prévaut présentement chez les Premières Nations.
Je fais également appel au nouveau ministre fédéral des Affaires autochtones, M. Bernard Valcourt. Par ses expériences passées, M. Valcourt connaît la réalité des Premières Nations. Je lui demande d'intervenir auprès de son collègue de la Sécurité publique, de nous aider à lui faire entendre raison, à le convaincre de prendre enfin ses responsabilités et à s'engager à long terme à soutenir adéquatement les services policiers de nos Premières Nations », conclut le chef Ghislain Picard.
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador. www.apnql-afnql.com.
SOURCE : ASSEMBLEE DES PREMIERES NATIONS DU QUEBEC ET DU LABRADOR
Mélanie Vincent
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