La situation financière des 40 plus grandes sociétés minières du monde
affiche des signes de reprise, selon PwC
Selon un rapport sur les mines, les beaux jours pourraient bientôt être de retour dans le secteur
TORONTO, le 25 mai /CNW/ - En 2009, les 40 plus grandes sociétés minières du monde ont rapidement récupéré la capitalisation boursière perdue en 2008. Leur valeur en Bourse est remontée à des niveaux semblables à ceux de 2007, malgré un début d'année incertain. À la fin de 2009, leur capitalisation avait augmenté de 118 % (696 milliards $ US), selon le rapport annuel de PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l. (PwC) intitulé Mine: Back to the Boom, qui évalue la performance financière des 40 plus grandes sociétés minières.
Le début de 2009 a été marqué par une chute continue des prix des matières premières à l'échelle mondiale, des négociations de prix ardues avec les clients et une conjoncture commerciale difficile. Les sociétés minières ont toutefois réagi rapidement pour sauvegarder leurs résultats; elles ont restructuré leur financement, fermé des mines et réduit la production au moment où les marges diminuaient. À la faveur d'un retournement de situation, qui tranchait avec le premier semestre de 2009, l'année s'est terminée sur un important rebond des prix des matières premières.
"Malgré la crise économique mondiale, aucune des 40 plus grandes sociétés minières n'a été acculée à la faillite ni à se placer sous la protection de la loi des créanciers, explique Nochane Rousseau, associé et leader du groupe de services au secteur minier - région du Québec chez PwC Canada. Elles le doivent essentiellement à l'élimination de dettes excédentaires et au raffermissement des marchés des matières premières ainsi qu'aux mesures de stimulation des pouvoirs publics, qui leur ont été profitables."
En dépit de l'augmentation de la capitalisation boursière, l'année 2009 n'a pas été facile pour ces 40 sociétés :
- les chiffres d'affaires ont reculé de 15 % d'une année à l'autre depuis 2008, - les bénéfices nets ont diminué de 26 %, - les flux de trésorerie provenant de l'exploitation ont chuté de 27 %.
Les chefs de file du secteur se sont tous abstenus de se lancer dans des dépenses importantes en 2009. Aucune offre publique d'achat de grande ampleur n'a été réalisée pendant l'année, ce qui laisse penser que les sociétés qui disposaient des ressources financières nécessaires ont peut-être manqué de bonnes occasions. Les 40 plus grandes sociétés ont bien consacré environ 74 milliards $ US aux activités d'investissement en 2009, mais ces fonds étaient principalement destinés à leurs immobilisations corporelles, dans le cadre de projets déjà amorcés. En outre, la production de la plupart des produits de base a stagné, malgré 200 milliards $ US de dépenses en immobilisations au cours des trois dernières années, et les fonds consacrés à l'exploration ont aussi nettement diminué, puisque les 40 plus grandes sociétés ont freiné cette activité pendant le ralentissement économique.
Dans des entretiens qui ont eu lieu au cours de la dernière année, des chefs de direction du secteur minier ont confié que leurs principales préoccupations sont l'économie de la Chine et son incidence sur la demande, les taux de change et le coût de l'énergie, ainsi que les effets des régimes fiscaux, de l'économie mondiale et des déficits budgétaires publics potentiellement intenables sur les taux d'intérêt.
"Les projections formulées par les chefs de file du secteur sont plus positives qu'en 2008, lorsque ces derniers ont dû prendre des décisions difficiles pour pallier le ralentissement, ajoute M. Rousseau. Mais, les chefs de direction continuent de craindre que les gouvernements aux prises avec d'énormes déficits budgétaires ne cherchent à gonfler leurs recettes fiscales au détriment du secteur minier."
La tension du marché du travail en général est, au départ, un peu retombée, mais dans le secteur minier, elle demeure forte autour des disciplines pour lesquelles les exploitants rivalisent avec d'autres sociétés de ressources naturelles et des projets d'infrastructures pour trouver du personnel qualifié. Les sociétés minières se tournent de plus en plus vers les technologies automatisées pour réduire les coûts de main-d'œuvre d'extraction.
Les prix des matières premières suivent aussi une tendance à la hausse. Après une baisse des prix des métaux pendant les six premiers mois de 2009, une forte remontée des cours de la plupart des matières premières a caractérisé le deuxième semestre et le début de 2010. Les observateurs ont suivi de près le revirement des prix du cuivre. En effet, à la fin de 2009, ce métal a atteint environ 3,30 $ US la livre. Le prix moyen de l'or a fait un bond de 12 % de 2008 à 2009, entraînant ainsi l'augmentation de la part des chiffres d'affaires totaux reliés à l'or des 40 plus grandes sociétés minières, qui est passée de 10 % à 14 % en 2009. De plus, pour s'assurer que les acheteurs et vendeurs de minerai de fer maintiennent des prix très près de ceux en vigueur sur les marchés, ils ont commencé à négocier des prix au trimestre plutôt qu'à l'année.
"Certes, à court terme le secteur demeure instable, mais les indices d'amélioration sont très nets, conclut M. Rousseau. Il est essentiel de tirer les leçons du passé et de relever rapidement les nouveaux défis pour que le secteur puisse continuer sur la voie de la reprise."
Méthodologie de l'étude
PwC a analysé 40 des plus grandes sociétés minières cotées en Bourse selon leur capitalisation. L'analyse englobe les grandes sociétés dans toutes les régions du monde dont l'exploitation minière est considérée comme l'activité principale. Les résultats regroupés dans ce rapport sont tirés des informations les plus récentes relevant du domaine public, principalement puisées dans les rapports annuels et rapports financiers destinés aux actionnaires. L'information financière présentée pour 2009 couvre les périodes comptables du 1er avril 2008 au 31 décembre 2009, et les résultats de chaque société englobaient l'exercice de 12 mois qui s'est terminé dans cet intervalle.
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