La Société canadienne de médecine interne se joint à d'autres organismes de la santé pour presser Ottawa de réduire la teneur en sel des aliments transformés English
OTTAWA, le 27 mars 2012 /CNW/ - La Société canadienne de médecine interne (SCMI) appuie une initiative nationale visant à réduire la prise alimentaire de sodium par l'ensemble de la population canadienne. En 2007, la SCMI s'est jointe à un groupe de 18 grandes organisations nationales du secteur de la santé pour promouvoir les mesures de sensibilisation et les politiques visant à réduire la consommation de sel. Au Canada, chaque personne consomme en moyenne 3 400 mg de sodium par jour, soit environ le double de l'apport quotidien recommandé, dont 80 % provient du sel ajouté au cours de la fabrication et de la transformation des aliments. « La réduction de la consommation alimentaire de sodium sauvera probablement des vies en plus de réduire le coût des soins de santé, mais elle passe nécessairement par une baisse de la teneur en sodium dans les aliments transformés. Sans pression de l'extérieur, il est peu probable que l'industrie alimentaire fasse des progrès significatifs en ce sens. Le système de santé ne fonctionne pas en vase clos; des mesures coordonnées, stratégiques et pragmatiques à l'échelle de tout le gouvernement jettent les bases de la santé », a déclaré le Dr Bert Govig, ancien président de la SCMI et actuel vice-président du Comité de la promotion de la santé de la Société.
Le gouvernement canadien a réagi positivement et s'est engagé à élaborer un programme efficace. Le « programme prévu » - dont l'élaboration se poursuivait depuis quatre ans, avec un solide appui des gouvernements provinciaux et territoriaux et une vaste consultation de l'industrie - a été brusquement interrompu. Plus précisément, le gouvernement fédéral fait marche arrière tant sur l'évaluation de l'efficacité de la réduction par l'industrie de la teneur en additifs au sodium dans les aliments que sur la responsabilisation de l'industrie, soit les deux volets essentiels du plan. Dans quelle mesure l'administration actuelle est-elle soucieuse de promouvoir la santé de la population canadienne? Cette volte-face représente-t-elle un changement dans les priorités du gouvernement? La SCMI aimerait que les motivations de ce changement stratégique soient davantage divulguées et que le gouvernement affirme clairement son engagement en matière de santé, y compris la nature des mesures concrètes prévues pour remédier à la consommation excessive de sodium dans notre société.
Récemment, une lettre signée par 19 grandes organisations nationales de la santé, dont la SCMI, a abouti sur le bureau du premier ministre. Les signataires pressent celui-ci de mettre en œuvre une politique pragmatique et économique propre à prévenir les maladies cardiovasculaires et à sauver des vies. On peut lire le texte de cette lettre à la page http://www.theglobeandmail.com/life/health/new-health/health-news/harper-must-demand-action-on-sodium-levels-health-groups-urge/article2296439/.
Pour être fonctionnels, les systèmes de soins de santé doivent être transparents, collaboratifs et fondés sur des éléments probants. Un système qui ne réunit pas ces caractéristiques est inefficace et sous-optimal. La Dre Maria Bacchus, présidente de la SCMI, déclare : « La SCMI est d'avis que nous avons la responsabilité collective d'agir dans l'intérêt supérieur de la population canadienne et du système de soins de santé. » La réduction de l'apport en sel est une stratégie rentable à plus d'un titre. On estime qu'elle permet de réduire de 40 000 le nombre annuel d'hospitalisations par suite d'accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques et d'insuffisances cardiaques, ce qui se traduit par des économies substantielles sur le plan des ressources de santé. Plus important encore, chaque année, cette stratégie pourrait sauver jusqu'à 14 000 vies humaines.
Société canadienne de médecine interne
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