La Société canadienne du cancer - Division du Québec devant la Commission qui étudie les soins de fin de vie : plus de soins palliatifs réclamés
MONTRÉAL, le 1er oct. 2013 /CNW Telbec/ - La Société canadienne du cancer (SCC) - Division du Québec comparaît ce soir devant la Commission de la santé et des services sociaux, dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 52 concernant les soins de fin de vie. Si elle apprécie le caractère global du projet de loi et la création d'une commission sur les soins de fin de vie, la SCC insiste fortement sur la nécessité de rendre accessibles à tous les Québécois, peu importe leur région ou le lieu où ils ont choisi de mourir, des soins palliatifs de qualité.
Dans les régions où les soins palliatifs sont le plus disponibles, c'est à peine plus d'une personne sur deux qui y a accès. Dans les endroits où les soins palliatifs sont plus rares, c'est une sur cinq qui peut en recevoir. « Accepterions-nous qu'il n'y ait pas assez de ressources à l'hôpital pour les naissances ou que des enfants n'aient pas de place à l'école? Non, ce n'est pas négociable. Les 20 200 personnes qui vont mourir du cancer cette année ne peuvent pas se permettre d'attendre », fait valoir Mme Suzanne Dubois, directrice générale de la SCC - Division du Québec.
Non seulement les soins palliatifs améliorent la qualité de vie, mais ils prolongent aussi la vie des patients et permettent de dispenser des soins moins coûteux (moins de visites à l'urgence, moins de jours passés à l'hôpital). L'accès aux soins palliatifs est un minimum requis dont tous les Québécois doivent pouvoir se prévaloir, peu importe leur code postal ou leur lieu de décès. C'est pourquoi la SCC demande au gouvernement et à la ministre déléguée aux Services sociaux, Mme Véronique Hivon :
- L'uniformisation et la bonification de l'ensemble des programmes de soins palliatifs, jusqu'à pouvoir offrir ces soins à tous les Québécois qui en ont besoin.
- L'introduction des soins palliatifs plus tôt dans le parcours de cancer.
- Plus de formation aux soignants et de soutien aux aidants, particulièrement dans l'optique de l'accroissement des soins palliatifs à domicile.
La SCC reçoit favorablement le projet de loi no52, mais les soins palliatifs doivent faire l'objet d'une véritable priorité gouvernementale. « Les futurs vétérinaires reçoivent plus d'heures de formation sur le contrôle de la douleur que les futurs médecins de famille, alors qu'il s'agit d'une question centrale dans les soins à donner en fin de vie » affirme Mélanie Champagne, directrice, Questions d'intérêt public, SCC - Division du Québec. Il n'est pas étonnant que les Québécois craignent de ne pas recevoir des soins de fin de vie adéquats. La SCC est d'avis qu'un engagement en béton de la part de nos élus est nécessaire afin d'assurer à chacun d'entre nous une fin de vie dans les meilleures conditions possible. Cela signifie des soins palliatifs pour tous, au moment opportun, accompagnés des ressources et du soutien nécessaires, dispensés par des professionnels formés et valorisés.
Statistiques et faits
- Les Québécois souhaitent à 69 % mourir à la maison; pourtant, la moitié des lits de soins palliatifs sont en milieu hospitalier. (Sondage Léger marketing, avril 2013)
- Ils craignent aussi, à 70 %,de ne pas recevoir les soins adéquats lorsqu'ils seront eux-mêmes en fin de vie.(Sondage Léger marketing, avril 2013)
- La douleur liée au cancer est un problème de santé publique. La moitié des patients atteints de cancer sont sous-traités pour la douleur. (Congrès du Réseau de soins palliatifs du Québec, 2013)
Depuis 75 ans, la Société canadienne du cancer est avec les Canadiens dans le combat pour la vie. Toutes ces années, nous avons travaillé sans relâche à prévenir le cancer, à financer la recherche et à soutenir les personnes touchées par la maladie. Forts de cette expérience, nous continuons de lutter avec les Canadiens pour changer le cancer à jamais afin qu'ils soient moins nombreux à y faire face et plus nombreux à y survivre. Pour en savoir plus, visitez cancer.ca ou appelez notre Service d'information sur le cancer, au 1 888 939-3333.
SOURCE : Société canadienne du cancer (Division du Québec)
Mélanie Champagne, directrice, Questions d'intérêt public
Société canadienne du cancer - Division du Québec
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514 651-1470
André Beaulieu, porte-parole et conseiller principal, Relations publiques
Société canadienne du cancer - Division du Québec
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514 393-3444
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