La Société canadienne du cancer et l'OIIQ s'allient et offrent aux infirmières une formation en soins palliatifs
MONTRÉAL, le 31 mars 2016 /CNW Telbec/ - À la veille du début du Mois de la jonquille, la Société canadienne du cancer (SCC) et l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) annoncent qu'une formation en ligne unique sur les soins palliatifs sera désormais offerte aux 73 000 membres de l'OIIQ, soit à l'ensemble des infirmières exerçant la profession au Québec.
Intitulée Les soins palliatifs : lorsque tout reste à faire, la formation a été élaborée par l'OIIQ et subventionnée par la SCC. Reconnue par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), elle a pour but d'outiller les infirmières afin qu'elles puissent intervenir adéquatement auprès des personnes qui ont besoin de soins palliatifs à la maison, à l'hôpital ou dans un autre établissement. Le titre de la formation évoque clairement l'impact positif des soins palliatifs sur la gestion des symptômes et donc sur la qualité de vie du malade et de son entourage.
« Une des priorités de la SCC à laquelle adhère l'OIIQ est de veiller à ce que tous les Québécois aient accès à des soins palliatifs de qualité et obtiennent le soutien dont ils ont besoin. Les experts le disent, il est souhaitable que les soins palliatifs fassent partie intégrante des soins, et ce, tout au long du continuum d'une maladie comme le cancer, déclare Suzanne Dubois, directrice générale de la SCC - Division du Québec. Sachant qu'environ huit personnes sur dix recevant des soins palliatifs sont des patients atteints de cancer et que le nombre de cas de cancer augmentera au Québec d'au moins 35 % d'ici 20301, la SCC estime qu'il est primordial de développer les compétences des professionnels de la santé en matière de soins palliatifs, d'où l'initiative de financer, en collaboration avec l'OIIQ, une formation en ligne pour les infirmières du Québec. »
« Toutes les infirmières en soins généraux ou en première ligne sont susceptibles d'intervenir auprès de personnes qui nécessitent des soins palliatifs. Les soins de fin de vie restent une question des plus délicates qu'il faut traiter avec toute l'humanité qui caractérise notre profession, précise Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ. Cette étape de la vie est directement liée à l'ensemble des valeurs professionnelles des infirmières. Des valeurs qui sont au cœur de la relation étroite existant entre l'infirmière ou l'infirmier et son patient. Une relation définie par la prestation de soins, empreinte d'intimité et de respect. Les infirmières ont à cœur l'accès aux soins de qualité pour la population. C'est notre source de motivation quotidienne, et en ce sens, nous sommes fort heureux de collaborer au mieux-être des patients en fin de vie et c'est avec fierté que nous offrons aux infirmières et infirmiers du Québec cette formation qui a l'avantage d'être accessible en tout temps. »
La Loi concernant les soins de fin de vie est entrée en vigueur le 10 décembre 2015 et vise l'organisation et l'encadrement des soins palliatifs de façon à ce que toute personne ait accès à des soins de qualité adaptés à ses besoins, et ce, tout au long de l'évolution de sa maladie. Désormais, toutes les personnes en fin de vie seront assurées de recevoir des soins de qualité, que ce soit en milieu hospitalier, en centre d'hébergement, à domicile ou en maison de soins palliatifs. Les établissements devront veiller à ce que toute personne dont l'état le requiert, reçoive, au bon moment et au bon endroit, des soins de fin de vie appropriés, selon ses volontés.
D'autre part, le 15 novembre 2015, le ministre de la Santé du Québec, le Dr Gaétan Barrette, a dévoilé le Plan de développement 2015-2020 sur les soins palliatifs au Québec. En plus de prévoir des investissements de 10 M$ pour l'ajout de nouveaux lits de soins palliatifs, pour soutenir les aidants et pour l'aide aux soins à domicile, le gouvernement s'est aussi doté de neuf grandes priorités, notamment celle de former les professionnels de la santé en matière de soins palliatifs. La formation de l'OIIQ soutenue par la SCC contribuera à l'atteinte de cet objectif.2
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ)
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. Au 31 mars 2015, il comptait 73 622 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières.
À propos de la Société canadienne du cancer (SCC)
Avec l'appui de 300 000 donateurs annuels et de 30 000 bénévoles, la SCC met donc tout en œuvre pour faire grimper le taux de survie global du cancer, actuellement de 63 %, à 80 %. Chaque année, quelque 135 000 Québécois se tournent vers elle. L'argent recueilli par la SCC permet de prévenir plus de cancers et d'exiger des lois qui protègent la santé; de financer davantage de projets de recherche et de soutenir plus de personnes touchées par le cancer. Visitez cancer.ca ou appelez-nous au 1 888 939-3333.
_________________
1 |
L'explosion du nombre de cas s'explique essentiellement par deux grands facteurs : la croissance de la population et le vieillissement de celle-ci. En 2030, le Québec comptera environ 9,2 millions d'habitants, soit un million de plus par rapport à aujourd'hui. Pendant la même période, le nombre de Québécois âgés de 65 ans et plus doublera, passant de 1,2 million de personnes actuellement à plus de 2,3 millions. |
2 |
Le 12 janvier dernier, la SCC a publié un rapport national sur l'état des soins palliatifs au pays qui recommandait aussi de former davantage les professionnels de la santé en afin de faire en sorte qu'ils soient en mesure de prodiguer des soins palliatifs de qualité. |
Fiche de faits - 31 mars 2016
La formation de 12 heures, Les soins palliatifs : lorsque tout reste à faire, sera offerte au coût de 72 $ pour les membres de l'OIIQ et de 103 $ pour les non-membres (une valeur de 325 $). Elle sera en ligne dès avril 2016 pour la version française et en septembre pour la version anglaise. Son contenu exhaustif inclut :
- l'acquisition de connaissances et le développement de compétences nécessaires à l'évaluation et la gestion de la douleur et des autres symptômes, de même que la sédation palliative;
- l'approche des soins de fin de vie qui pourraient suivre les soins palliatifs;
- les mythes et les barrières des patients et des professionnels de la santé qui entravent le soulagement optimal de la douleur;
- les notions sur la souffrance totale, la sédation palliative et l'aide médicale à mourir;
- la gestion des symptômes anticipés d'une maladie grave et avancée de même que la capacité de reconnaître les signes d'urgence les plus courants;
- le soutien psychosocial émotionnel et spirituel des patients et des aidants;
- la divulgation de la vérité au patient et à l'entourage et l'intégration de la famille aux soins;
- les concepts d'espoir, de dignité et de qualité de vie.
En quoi consistent les soins palliatifs?
Ces soins sont axés sur la qualité de vie des patients atteints d'une maladie grave et progressive, avec la participation d'une équipe multidisciplinaire. Ils incluent le contrôle actif de la douleur, la gestion des symptômes et le soutien sur les plans psychosocial, émotionnel et spirituel, des patients et de leurs familles. Les soins palliatifs sont un élément essentiel du continuum de soins, qui devraient être mis en œuvre tôt dans l'évolution d'une maladie avancée et se déployer de façon progressive, en même temps que d'autres traitements.
Pourquoi les soins palliatifs sont-ils une priorité pour la SCC?
- Les chercheurs en soins palliatifs ont démontré que lorsque ces soins sont offerts plus tôt, ceux-ci augmentent la qualité de vie et l'espérance de vie des personnes qui les reçoivent.
- Seulement 50 % de la douleur liée au cancer est soulagée adéquatement.
- Au Québec, l'accès aux soins palliatifs est très inégal. Selon les régions, les besoins sont comblés de 20 à 60 %.
- Même si le taux de survie global au cancer est en hausse, plus de 20 000 Québécois meurent du cancer chaque année, ce qui en fait la première cause de mortalité. La qualité de vie de ces personnes et l'accès à des soins de qualité pendant toute la durée de leur vie sont des enjeux fondamentaux.
- Chaque année, des centaines de personnes atteintes de cancer meurent aux urgences des hôpitaux par manque de place en soins palliatifs ou de services soutenus à domicile.
- Trop de Québécois ne savent pas ce que sont les soins palliatifs et pensent, à tort, que ces derniers causent ou accélèrent la mort. Cela crée des barrières à l'offre (référence des médecins) et à la demande (des patients).
SOURCE Société canadienne du cancer (Division du Québec)
Renseignements et entrevues: André Beaulieu, porte-parole et conseiller principal, Relations publiques, Société canadienne du cancer - Division du Québec, [email protected], 514 217-8327; Colette Ouellet, Direction des communications, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), [email protected], 514 604-2298
Partager cet article