La Société de l'arthrite répond à la mise à jour des lignes directrices ministérielles concernant Remicade English
La possibilité d'effectuer une substitution thérapeutique pourrait menacer l'efficacité du traitement de certains patients
MONTRÉAL, le 5 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Selon la Société de l'arthrite, la politique annoncée cette semaine par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec concernant le financement d'un agent biologique pour le traitement de l'arthrite soulève des questions aussi bien pour les patients que pour les médecins.
De nombreux Québécois se font prescrire l'agent biologique RemicadeMD (infliximab) pour la prise en charge de leurs symptômes aigus de douleur et d'inflammation causés par la polyarthrite rhumatoïde, l'arthrite psoriasique ou la spondylarthrite ankylosante. L'arrivée sur le marché d'un médicament similaire - InflectraMD - offre à la province une solution de rechange moins dispendieuse (une différence de 31 %, ce qui représente des milliers de dollars pour un patient type).
« L'accès à davantage de traitements - et à des options plus abordables - est avantageux pour toutes les parties concernées, explique Eric Amar, directeur général de la Société de l'arthrite - Division du Québec. Toutefois, les patients doivent avoir l'assurance qu'un médicament auquel ils réagissent bien ne sera pas un jour remplacé par une option moins coûteuse. »
Inflectra est un produit biologique ultérieur, ou PBU. Ces médicaments sont produits par un autre fabricant à l'expiration du brevet de l'agent biologique d'origine. Les agents biologiques sont si complexes que les PBU ne peuvent pas être considérés comme leurs copies conformes, contrairement aux médicaments génériques typiques. Les PBU sont similaires, mais non identiques aux médicaments d'origine. C'est pourquoi, dans un exposé de position récent, la Société s'est prononcée contre la substitution thérapeutique appliquée aux agents biologiques.
« On ne dispose pas d'informations suffisantes sur ce qui arrive si l'on remplace, en cours de traitement, un agent biologique par un PBU, explique le Dr Frédéric Morin, rhumatologue et président de l'Association des médecins rhumatologues du Québec (AMRQ). Même si les PBU peuvent s'avérer efficaces pour les patients qui viennent de recevoir leur diagnostic, les ordonnances de ceux qui répondent favorablement à un traitement établi ne devraient être modifiées qu'en cas de nécessité médicale, et non pour des raisons financières. »
La Société de l'arthrite a demandé à rencontrer le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, pour obtenir des clarifications sur la politique du gouvernement.
À PROPOS DE LA SOCIÉTÉ DE L'ARTHRITE
La Société de l'arthrite met des vies en mouvement depuis plus de 65 ans. Vouée à la réalisation de sa vision - bien vivre tout en créant un avenir sans arthrite -, la Société est le principal organisme caritatif canadien du domaine de la santé qui offre de l'information, des programmes éducatifs et du soutien aux plus de 4,6 millions de Canadiens atteints d'arthrite. Depuis sa création en 1948, la Société est le plus important bailleur de fonds non gouvernemental de la recherche sur l'arthrite au Canada, ayant investi près de 190 millions de dollars dans des projets qui ont mené à des percées en matière de diagnostic, de traitement et de soins des personnes atteintes d'arthrite. La Société de l'arthrite est membre de l'Alliance des patients pour la santé (APS) en plus d'être agréée par le Programme de normes d'Imagine Canada. Pour plus d'information ou pour faire un don, visitez arthrite.ca.
SOURCE La Société de l'arthrite, Division du Québec
ou pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec : Diane De Bonville, Responsable des communications, Société de l'arthrite - Division du Québec, 514-846-8840, poste 2433, [email protected]
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