La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) dévoile son rapport annuel sur la protection du caribou forestier English
LE CHEF DE LA NATION CRIE DE WASWANIPI DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE CRÉER UN PLAN DE RÉTABLISSEMENT ET DE CRÉER DES ZONES PROTÉGEES
WASWANIPI, QC, le 16 déc. 2015 /CNW Telbec/ - La Nation crie de Waswanipi interpelle le gouvernement du Québec afin qu'il assure une meilleure protection de la forêt Broadback dans le cadre du plan pour le rétablissement du caribou forestier, espèce présentement en péril. La Société pour la SNAP a dévoilé un troisième examen annuel portant sur l'action du gouvernement pour la préservation du caribou forestier du Canada. Ce rapport démontre l'absence de leadership du Canada dans le dossier tout comme un manque de juridiction afin d'assurer la protection de cette espèce menacée. « Le statut du caribou forestier est maintenant une crise nationale », a déclaré Marcel Happyjack, chef de la Première Nation crie de Waswanipi. Nous ne pouvons ignorer que les aires protégées sont nécessaires » a-t-il tenu à ajouter.
Le développement sur le terrain a considérablement perturbé l'habitat naturel de nombreuses espèces qui vivent dans la forêt boréale, comme c'est le cas du caribou forestier dont les populations continuent à diminuer. L'examen de la SNAP indique que la plus grande menace à la survie du caribou est le morcellement du territoire. À ce jour, 90 % du territoire de Waswanipi a déjà été fractionné par des routes forestières. La Première Nation crie de Waswanipi a déjà engagé des discussions avec le gouvernement pour créer une zone protégée dans la forêt Broadback, représentant les 10 % de la forêt boréale intacte sur la terre ancestrale de Waswanipi.
L'examen de la SNAP souligne l'urgence et la nécessité de mettre en œuvre des stratégies de rétablissement du cheptel de caribous forestiers sur l'ensemble du territoire. Tel qu'indiqué dans le rapport, bien que 5 000 km2 ont déjà été concédés pour la création d'aires protégées, les efforts de conservation sont trop lents pour assurer la protection ou encore le rétablissement de l'espèce face à la pression industrielle en cours. « Les 5 000 km2 actuels ne suffisent pas, la forêt Broadback qui doit être protégée s'étend sur plus de 10 000 km2 », a affirmé le Chef Happyjack.
Comme la Loi fédérale sur les espèces à risque stipule que toutes les provinces et les territoires sont tenus d'avoir des plans pour rétablir les populations de caribous forestiers pour 2017, le chef de Waswanipi réitère sa demande au gouvernement de veiller à protéger la forêt Broadback, l'un des derniers refuges pour le caribou des bois.
SOURCE Cree First Nation of Waswanipi
Julie Ann Cooper, Interim Political Attache, The Office of the Chief, 614-800-7629, [email protected]
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