La tendance baissière des investissements miniers au Québec s'atténue à partir de 2015
QUÉBEC, le 16 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Après neuf années de croissance et l'atteinte d'un niveau record de 5,1 G$ en 2012, les investissements miniers effectués au Québec continuent de diminuer pour atteindre 2,5 G$ en 2015, soit à un niveau se rapprochant de celui de 2009 (2,0 G$). C'est d'ailleurs entre les années 2009 et 2012 que le Québec a connu une augmentation particulièrement rapide de ses investissements miniers. Le bilan de l'année 2015 se traduit donc par une baisse de l'investissement minier de 16,2 % par rapport à l'année précédente et de 51,4 % par rapport au sommet de 2012. Le bilan de 2014 s'était soldé par une baisse des investissements miniers de 35,0 %.
Selon les intentions exprimées par les compagnies minières pour 2016, les investissements miniers diminueront de 4,8 % par rapport à 2015, se traduisant par un investissement total d'environ 2,4 G$. Les investissements reliés aux travaux d'exploration et de mise en valeur diminueront de 7,0 % pour atteindre 241 M$. Par ailleurs, les investissements reliés à l'aménagement des complexes miniers, incluant les travaux généraux dans la roche, l'immobilisation, la réparation et l'entretien, diminueront de 4,6 % pour atteindre 2,1 G$.
C'est ce que révèle le bulletin Mines en chiffres 2015 rendu public aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec. Les résultats proviennent de l'Enquête sur l'investissement minier du Québec dont les données sont publiées aujourd'hui sur le site Web de l'Institut de la statistique du Québec.
Les principales régions minières du Québec
La Côte-Nord a été sévèrement touchée en 2015 avec une chute de 22,0 % de ses investissements, principalement en raison de l'effondrement du prix du fer qui s'est amorcé en 2014 pour se poursuivre en 2015. Cette région avait déjà subi une chute de 59,3 % de ses investissements en 2014. Les régions du Nord-du-Québec et de l'Abitibi-Témiscamingue ont vu leurs niveaux d'investissements respectifs baisser de 17,0 % et de 5,6 %. C'est toutefois la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, une région minière émergente, qui a connu la baisse la plus importante, atteignant 52,0 %.
Investissements pour l'aménagement des complexes miniers en 2015
Malgré une conjoncture économique difficile prévalant en 2013, les dépenses consacrées à l'aménagement des complexes miniers s'étaient maintenues à un niveau relativement élevé, accusant une baisse de 7,0 % par rapport à 2012. Par contre, ces investissements ont diminué de 36,6 % en 2014 puis de 16,0 % en 2015.
En 2015, les dépenses engagées dans l'aménagement des complexes miniers en production ou en construction ont atteint 2,2 G$, soit 919 M$ en travaux généraux dans la roche, 651 M$ en immobilisation (constructions non résidentielles, machinerie et équipement) et 662 M$ en dépenses de réparation et d'entretien non capitalisées. Les mines, dont la principale substance exploitée est l'or, occupent une place prépondérante au Québec, représentant 41,9 % des frais d'aménagement de complexes miniers. Les mines de fer et d'ilménite (fer et titane) occupent la deuxième position avec 28,6 % de ces frais.
Dépenses d'exploration en 2015
En 2012 et en 2013, les dépenses en travaux d'exploration et de mise en valeur des gîtes minéraux ont respectivement baissé de 25,6 % et de 38,5 %. Ces dépenses ont diminué de 16,9 % en 2014 et de 18,2 % en 2015 pour atteindre 259 M$. Selon les intentions exprimées par les sociétés minières pour 2016, les investissements en exploration et en mise en valeur pourraient atteindre une somme de 241 M$, une autre diminution de 7,0 %. Bien que la tendance baissière perdure au moins jusqu'à 2016, elle s'atténue.
En 2015, la région du Nord-du-Québec occupe le premier rang en ce qui a trait aux dépenses consacrées aux travaux d'exploration et de mise en valeur avec 144 M$, soit 55,4 % du total québécois. Le Nord-du-Québec est suivi par l'Abitibi-Témiscamingue où ces dépenses atteignent 79 M$ (30,6 %), puis par la Côte-Nord avec 16 M$ (6,1 %) et le Saguenay-Lac-Saint-Jean avec 4 M$ (1,7 %).
Les métaux précieux, soit principalement l'or, demeurent les substances les plus recherchées au Québec avec 46,6 % des frais d'exploration et de mise en valeur pour un total de 121 M$. Suivent les métaux usuels (31,3 % pour 81 M$). Le minerai de fer et l'ilménite (fer et titane), les terres rares et le graphite suscitent un intérêt, car l'ensemble de ces substances totalise 16,3 % (42 M$) des frais d'exploration et de mise en valeur au Québec, soit 15 M$ pour le minerai de fer et l'ilménite, 15 M$ pour les terres rares et 12 M$ pour le graphite.
L'Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le responsable de la réalisation de toutes les enquêtes statistiques d'intérêt général. La pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.
Sources : |
Louis Madore Analyste principal Tél. : 418 691-2411, poste 3254 Institut de la statistique du Québec |
Geneviève Caron Chargée de projet Tél. : 418 691-2411, poste 3262 Institut de la statistique du Québec |
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Centre d'information et de documentation Tél. : 418 691-2401 ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis) |
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Site Web de l'Institut : www.stat.gouv.qc.ca |
SOURCE Institut de la statistique du Québec
Louis Madore, Analyste principal, Tél. : 418 691-2411, poste 3254, Institut de la statistique du Québec ; Geneviève Caron, Chargée de projet, Tél. : 418 691-2411, poste 3262, Institut de la statistique du Québec ; Centre d'information et de documentation, Tél. : 418 691-2401 ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis) ; Site Web de l'Institut : www.stat.gouv.qc.ca ; Compte Twitter : http://twitter.com/statquebec
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