La traversée du désert se poursuit - Le gouvernement maintient la forte pression budgétaire sur le système québécois d'éducation
QUÉBEC, le 21 mars 2012 /CNW Telbec/ - Tout en déplorant le peu d'oxygène insufflé dans le financement de l'éducation annoncé dans le Discours sur le budget prononcé hier à l'Assemblée nationale, l'Association des cadres scolaires du Québec (ACSQ) y voit un autre défi imposant à relever pour ses quelque 2 200 membres répartis dans l'ensemble des régions du Québec.
« Le recul imposé à une structure qui dessert quelque 2 500 établissements relève d'une vision à très court terme qui peut hypothéquer le fonctionnement de l'ensemble du système québécois d'éducation et peut même contribuer à réduire substantiellement les services essentiels aux élèves. Le bouillonnement actuel dans le secteur de l'éducation ne doit pas détourner l'attention de la réalité quotidienne qui confronte nos membres, soit celle de réunir les meilleures conditions qui soient pour offrir des services de qualité à plus d'un million d'élèves du réseau public d'éducation », a soutenu Lucie Demers, présidente de l'Association qui compte cette année 40 ans d'existence.
L'ACSQ estime que le budget déposé contribue au maintien de la gestion scolaire au banc des accusés. « Le volet médiatique et politique fait dévier le discours sur l'éducation. Alors que ce discours devrait être stimulant, créatif, positif et rassembleur, il s'incarne plutôt dans les mots compressions, restrictions, rationalisation ou abolition, ce qui réduit intensément sa valeur et son importance. L'excellence et l'efficience font partie de l'ADN de notre organisme et nous ne ménagerons aucun effort pour que ces valeurs s'actualisent dans notre rayonnement de tous les jours », a ajouté Mme Demers.
Alors que les cadres scolaires sont les plus souvent visés dans la lutte à la bureaucratie, il est temps que les contribuables réalisent que ce sont les directives ministérielles qui viennent imposer unilatéralement et la plupart du temps, normes, règlements et lois. « Nous ne réfutons pas systématiquement la nature de ces exigences, mais nous n'acceptons pas qu'elles servent de munitions pour décrier notre travail », a précisé Mme Demers.
L'ACSQ rappelle certaines injustices qui persistent notamment dans la gestion des conditions de travail des cadres des commissions scolaires ainsi que dans les dossiers de l'équité salariale et des régimes de retraite. « Avec les nouvelles coupures décrétées, il faudra assurément être d'une vigilance de tous les instants pour que le gouvernement ne se défile pas devant les responsabilités qui lui incombent. Trop d'irritants perdurent chez nos gestionnaires qui devraient être des alliés naturels dans le meilleur fonctionnement du réseau scolaire », a conclu Mme Demers.
Tout en réitérant son adhésion à la défense de l'éducation comme projet de société, l'ACSQ maintient sa volonté d'enrichir le débat tout en s'assurant qu'il s'insère à l'intérieur de balises dynamiques profitables.
Les cadres scolaires jouent un rôle de soutien et d'encadrement dans les services éducatifs et administratifs des commissions scolaires du Québec, dans les centres d'éducation des adultes et de formation professionnelle, et dans plus de deux cents écoles primaires et secondaires.
Monique Bernard, coordonnatrice aux communications, 418 654-0014, poste 224
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