La vérificatrice générale du Québec livre les conclusions de sa vérification concernant la gouvernance et la gestion des projets immobiliers à l'Université du Québec à Trois-Rivières - Communiqué no 3
QUÉBEC, le 27 mai 2015 /CNW Telbec/ - Mme Guylaine Leclerc rend public aujourd'hui le rapport intitulé Vérification de l'optimisation des ressources (printemps 2015). Dans le chapitre 3, elle fait part des résultats de ses travaux auprès de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), de l'Université du Québec (UQ) et du ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Des étapes clés liées à la saine gestion de projets immobiliers n'ont pas été suivies par l'UQTR pour des projets importants réalisés ces dernières années. Ceux-ci ont été lancés sans qu'un plan d'affaires complet soit élaboré et présenté au conseil d'administration. De plus, ils n'ont pas fait l'objet d'un suivi régulier auprès du conseil et ils n'ont pas toujours obtenu les autorisations nécessaires.
La gestion par l'UQTR du projet de campus à Drummondville présente des déficiences. D'abord, celle-ci n'a pas justifié adéquatement le besoin d'un campus de cette envergure et elle n'a pas suffisamment pris en compte des risques importants liés à sa situation financière, au délai de réalisation du projet et à l'attribution des contrats. Ensuite, ses prévisions financières visant à démontrer l'équilibre financier du projet ne s'appuient pas sur des bases solides et la structure de gestion comporte des ambiguïtés quant à la responsabilité de la maîtrise d'œuvre du projet.
L'UQTR n'a pas toujours respecté la réglementation et les saines pratiques de gestion lors de l'attribution et de la gestion de certains contrats de services professionnels. Dans un cas, elle a fractionné ses besoins en accordant à la même firme six contrats de gré à gré. Dans un autre cas, elle a accompli des actions qui n'ont pas favorisé le traitement équitable des concurrents.
Pour les éléments ayant fait l'objet de nos travaux, le conseil d'administration et la haute direction de l'UQTR n'ont pas assumé pleinement leur rôle en matière de gouvernance. La rectrice n'a pas suivi toutes les saines pratiques de gestion pertinentes lors de la réorganisation administrative entreprise. De plus, le traitement d'un dossier éthique la concernant a comporté des manquements. Par ailleurs, des documents sont souvent présentés au conseil d'administration séance tenante et l'information est parfois incomplète.
Compte tenu du lien hiérarchique existant, l'UQ n'exerce pas un contrôle suffisant sur les activités de l'UQTR. Pour sa part, le ministère n'a pas donné suite aux problèmes qui ont été maintes fois soulevés concernant la gouvernance des universités.
Le rapport détaillé et le document présentant les résultats des travaux sous forme de diaporama sont disponibles au www.vgq.qc.ca.
Source : |
Lucie Roy, directrice |
SOURCE Vérificateur Général du Québec
Lucie Roy, directrice, Cabinet, communications et affaires stratégiques, Vérificateur général du Québec, Tél. : 418 691-5915
Partager cet article