La vérificatrice générale du Québec livre les conclusions de son audit de performance concernant les services correctionnels, volet réinsertion sociale - Communiqué no 5 English
QUÉBEC, le 23 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Mme Guylaine Leclerc rend public aujourd'hui le tome de l'automne 2016, lequel fait partie du Rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée nationale pour l'année 2016-2017. Dans le chapitre 5, elle fait part des résultats de ses travaux menés auprès du ministère de la Sécurité publique (MSP) et de la Commission québécoise des libérations conditionnelles.
Des évaluations de personnes contrevenantes ou prévenues sont absentes des dossiers et un grand nombre sont produites en retard. En 2014-2015, 45 % des évaluations n'ont pas été menées dans les délais impartis.
La réalisation de plusieurs évaluations et de plans d'intervention manque de rigueur. Des évaluations et des plans sont incomplets. Certaines évaluations sont incohérentes par rapport à l'information contenue dans le dossier et des plans ne traitent pas des problèmes liés à la délinquance des personnes évaluées.
Les personnes contrevenantes n'ont pas suffisamment accès aux programmes nécessaires pour traiter leurs problèmes. De plus, le MSP n'effectue pas d'évaluation de programmes, de sorte qu'il ne sait pas dans quelle mesure les programmes offerts contribuent à la réinsertion sociale de ces personnes.
Les efforts du ministère pour suivre le cheminement des personnes contrevenantes ou prévenues sont insuffisants. Il ne peut donc pas évaluer l'atteinte des objectifs du plan d'intervention et apporter les ajustements, si nécessaire.
Le MSP ne respecte pas la fréquence des contrôles qu'il s'est fixée pour s'assurer du respect des conditions imposées par la cour lors de peines d'emprisonnement avec sursis. En 2014-2015, il n'a réalisé que 78 % des 23 776 visites à domicile qui auraient dû être faites.
Le ministère ne dispose toujours pas d'un dossier unique pour chaque personne contrevenante ou prévenue, même si le rapport Corbo le recommandait il y a plus de 15 ans. Il n'a pas toujours l'information nécessaire pour prendre en charge les personnes qui lui sont confiées.
Le MSP a tardé à analyser les données sur la récidive des personnes contrevenantes. Il ne connaît pas encore le résultat de ses efforts de réinsertion sociale.
À la Commission québécoise des libérations conditionnelles, le taux de reports d'audience pour l'obtention d'une libération conditionnelle oscille autour de 30 %. Malgré les actions entreprises par la Commission, ce taux ne diminue pas. Le processus de constitution d'un dossier est encore une cause importante de reports.
Le rapport détaillé et une vidéo présentant les résultats des travaux sont disponibles au www.vgq.qc.ca.
Source : |
Lucie Roy, directrice des communications |
SOURCE Vérificateur Général du Québec
Lucie Roy, directrice des communications, Vérificateur général du Québec, Tél. : 418 691-5915
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