La Ville de Montréal ne prend pas au sérieux la protection des maisons de chambres
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal20 oct, 2016, 13:18 ET
MONTRÉAL, le 20 oct. 2016 /CNW Telbec/ - À l'instar du Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Projet Montréal déplore que plusieurs maisons de chambres soient présentement menacées de fermeture dans la métropole. « La Ville de Montréal n'a adopté aucun plan structurant pour assurer la protection des maisons de chambres. Cet enjeu n'est clairement pas pris au sérieux par l'administration du maire Coderre », a dénoncé Sterling Downey, porte-parole de l'Opposition officielle en matière d'itinérance.
Alors que dans Ville-Marie, les maisons de chambres disparaissent à vitesse grand V depuis des années, et que d'autres ont fermé ou sont menacées de fermeture dans des quartiers non centraux comme Ahuntsic et Verdun, l'administration Coderre se fait étonnamment silencieuse. « Il est plus que temps que la Ville exerce un réel leadership dans la préservation des maisons de chambres. Des projets novateurs de sauvegarde pourraient être mis en place, mais pour y arriver, le maire Coderre devra commencer par s'intéresser au dossier et en faire une priorité », a affirmé Richard Ryan, porte-parole de Projet Montréal en matière d'habitation.
Projet Montréal estime que le maire Coderre devrait conclure des partenariats avec les différents acteurs en présence afin d'assurer la pérennité des maisons de chambres. « Les organismes communautaires ne devraient pas être les seuls à tenter de sauver les maisons de chambres qui, rappelons-le, sont souvent le dernier rempart avant la rue et la première porte de sortie pour les personnes en situation d'itinérance », a souligné Richard Ryan. Ce dernier rappelle que la Ville pourrait, au moyen de son bras immobilier, développer des partenariats qui allieraient espaces commerciaux et habitations abordables, permettant ainsi de mettre plus de maisons de chambres à l'abri de la spéculation immobilière.
Logements abordables : une offre qui s'effrite
En plus des maisons de chambres, les pressions immobilières accélèrent la perte de ce qu'il reste de petits logements à prix abordable à Montréal, principalement occupés par des locataires au statut précaire. C'est le cas dans Verdun, où l'on signale la perte de petits studios pour personnes seules et vulnérables, malgré les nombreux suivis des acteurs du milieu. « Les locataires de 24 petits logements abordables se font évincer sans que plusieurs des règles n'aient été respectées. Plusieurs de ces personnes étaient déjà dans des situations très précaires, alors que même leur santé est en péril. Il faudrait avoir les moyens de préserver de tels logements », a soutenu Claire Lapointe, directrice du Comité d'action des citoyennes et citoyens de Verdun.
Rappelons que dans son plan d'action en itinérance 2014-2017, la Ville de Montréal s'était engagée à préserver ou construire 400 chambres ou logements, mais n'a rien prévu de concret pour la sauvegarde des maisons de chambres. « L'administration Coderre doit passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard. Les solutions sont là », a conclu Sterling Downey.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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