La voix des jeunes est largement exclue des rapports sur les incidents graves du gouvernement, conclut l'intervenant en faveur des enfants de l'Ontario English
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Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes12 déc, 2017, 10:00 ET
TORONTO, le 12 déc. 2017 /CNW/ - Une analyse exhaustive réalisée par l'intervenant en faveur des enfants de l'Ontario et portant sur 4 436 rapports d'incidents graves (RIG) soumis au ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse sur une période de trois mois révèle que le point de vue de l'enfant est omis dans 59 % des rapports dans lesquels il est expressément exigé. Cette conclusion soulève des préoccupations liées à l'efficacité des rapports à titre de mesure de protection visant la sécurité, l'expérience et le bien-être des jeunes dans le système de services en établissement.
« Les rapports d'incidents graves constituent une source importante de renseignements qui peuvent agir comme système d'alerte précoce pour les organismes de surveillance », a déclaré Irwin Elman, intervenant en faveur des enfants de l'Ontario. « Chaque personne recevant des rapports d'incidents graves concernant un enfant pris en charge devrait lire le rapport, déterminer si elle comprend bien ce qui est arrivé, y compris du point de vue de l'enfant, et veiller à ce que l'enfant soit en sécurité. »
En vertu de la loi, les fournisseurs de services en établissement doivent aviser le Ministère des incidents jugés de grande importance, y compris dans les catégories des décès, des blessures graves ou de la contention physique, et ce, dans les 24 heures qui suivent l'incident. Les conclusions importantes qui ressortent de l'analyse du bureau sont particulièrement inquiétantes compte tenu du fait que plusieurs de ces situations n'exigent pas - et ne comportent pas - le point de vue de l'enfant. À l'heure actuelle, le point de vue de l'enfant est requis uniquement dans les situations de recours à la contention physique. Le Bureau de l'intervenant recommande que le point de vue du jeune impliqué dans un incident soit un élément requis dans toutes les catégories de rapports d'incidents graves.
Voici quelques-unes des principales conclusions de l'analyse :
- Contention physique : La moitié de tous les RIG soumis (2 230) portaient sur le recours à la contention physique sur un jeune. Parmi ces rapports, 37 % impliquaient des jeunes reconnus comme étant atteints d'une déficience développementale ou soupçonnés d'en être atteints. Vingt-cinq organismes étaient à l'origine de 80 % de ces rapports.
- Communications avec la police : Un RIG sur trois (36 %) impliquait la police. La majorité des interactions policières portaient sur des personnes disparues (49 %) ou sur une crise liée à la santé physique ou mentale (24 %).
- Incapacité : Vingt-cinq pour cent des SIG portaient sur un jeune atteint d'une incapacité.
- Personne disparue : Dix-huit pour cent des SIG faisaient mention de jeunes portés disparus. Dans 37 signalements, le rapport précisait que le jeune était exposé à un risque élevé.
- Automutilation : Quatorze pour cent, soit 641 de tous les RIG soumis, signalaient des comportements d'automutilation. Plus de la moitié (54 %) des signalements d'automutilation concernaient des filles, tandis que 42 % portaient sur des garçons.
Au cours des prochains mois, le Bureau organisera une série de tables rondes avec des sociétés d'aide à l'enfance et des fournisseurs de services en établissement provenant de partout en Ontario afin de discuter des conclusions du rapport. À l'heure actuelle, le Bureau de l'intervenant mène également une enquête systémique sur la contention physique afin d'explorer le sujet de façon plus détaillée.
Le rapport publié aujourd'hui par l'intervenant en faveur des enfants de l'Ontario constitue un suivi lié aux conclusions initiales du Bureau sur les RIG, publiées en 2016 et qui présentent une analyse exhaustive et une discussion portant sur l'incidence de ces conclusions. Le rapport a analysé les incidents graves qui ont été signalés au Ministère entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014. La Dre Kim Snow, de l'Université Ryerson, était la chargée de recherche principale du rapport.
Pour lire la version intégrale du rapport, veuillez consulter le site Web du Bureau de l'intervenant à l'adresse suivante : https://www.provincialadvocate.on.ca/documents/fr/In-Harms-Way-Serious-Occurences-Report-Vol-2.pdf.
Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes (le Bureau de l'intervenant) relève directement de l'Assemblée législative de l'Ontario et assure une représentation indépendante aux enfants et aux jeunes, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et les enfants des Premières Nations. L'intervenant provincial répond aux préoccupations des enfants, des jeunes et des familles qui cherchent à obtenir ou qui reçoivent des services visés par la Loi sur les services à l'enfance et à la famille et la Loi sur l'éducation (écoles provinciales et d'application). L'intervenant provincial peut cerner les problèmes systémiques touchant les enfants et les jeunes, mener des examens et fournir des programmes d'éducation et des conseils sur la défense des droits des enfants.
Le Bureau de l'intervenant peut également mener des enquêtes et faire des recommandations afin d'améliorer les services des sociétés d'aide à l'enfance et des titulaires de permis d'un foyer si une société d'aide à l'enfance est l'agence de placement.
Le Bureau est guidé par les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies et croit fermement à l'engagement des jeunes. Pour en apprendre davantage, consultez le site www.provincialadvocate.on.ca. Pour obtenir des mises à jour, lisez le blogue de l'intervenant et suivez-nous sur https://www.youtube.com/user/ProvincialAdvocate/featuredTwitter et Facebook.
SOURCE Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Relations avec les médias : Akihiko Tse, coordonnateur, Relations avec les médias et communications, 416 325-5994 ou [email protected], Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
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