L'Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux souhaite une discussion constructive, respectueuse et nuancée
MONTRÉAL, le 31 mars 2025 /CNW/ - Depuis quelques semaines, des points de vue exprimés dans l'espace public remettent en doute l'éthique de la pratique vétérinaire, alimentant une méfiance de la part des propriétaires d'animaux. L'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) en pratique des petits animaux souhaite apporter des clarifications et encourager un dialogue constructif afin de préserver une relation de confiance essentielle au bon déroulement des soins offerts aux animaux. Il est important d'aborder ces enjeux avec nuance, car certaines préoccupations, bien que légitimes, véhiculent parfois des messages erronés qui impactent la pratique vétérinaire et fragilisent le lien essentiel qui existe entre les familles propriétaires d'animaux et leurs médecins vétérinaires.
Les médecins vétérinaires du Québec exercent leur profession avec passion, rigueur et un profond respect des normes éthiques, sous la supervision de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ). Tous les médecins vétérinaires, en tant que professionnels, offrent des soins adaptés et sécuritaires, répondant aux besoins spécifiques de chaque animal. Leur engagement envers le Code de déontologie des vétérinaires du Québec assure des pratiques éthiques.
« L'AMVQ reconnaît les inquiétudes exprimées par les propriétaires d'animaux. Nous souhaitons aujourd'hui rappeler que ce qui nous unit, médecins vétérinaires et propriétaires d'animaux, c'est l'amour que nous portons pour nos compagnons. Cette passion commune que nous partageons se doit de revenir au cœur des discussions pour mieux avancer ensemble vers une confiance renouvelée. » - Eve-Lyne Bouchard, présidente de l'AMVQ.
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Pourquoi les soins vétérinaires coûtent-ils ce prix ?
Nous savons que les coûts des soins vétérinaires peuvent être source de préoccupation et de stress chez les familles propriétaires d'animaux. Cependant, il est important de comprendre que ces coûts reflètent des éléments essentiels. Les établissements investissent dans des équipements spécialisés et doivent rémunérer une main-d'œuvre hautement qualifiée qui suit des formations continues pour rester à la fine pointe de la médecine vétérinaire. De plus, les médicaments vétérinaires, spécifiquement conçus pour répondre aux besoins biologiques des animaux, font l'objet de recherches rigoureuses et sont produits en quantités limitées, ce qui les rend généralement plus coûteux que les médicaments destinés aux humains. Contrairement aux soins de santé humaine, la médecine vétérinaire repose sur un financement entièrement privé, imposant aux cliniques une autonomie financière complète L'absence de financement public oblige chaque établissement à fonctionner selon ses propres ressources pour maintenir un service de qualité.
L'AMVQ, en collaboration avec l'Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) et un économiste, propose annuellement un guide tarifaire des soins, qui assure un équilibre entre accessibilité et viabilité des établissements. Ce guide constitue un cadre de référence non obligatoire mais largement reconnu et utilisé au sein de la profession. En 2024, les établissements vétérinaires québécois ayant répondu au sondage ont facturé en moyenne près de 30 % de moins que les recommandations du guide tarifaire.
Médicaments en pharmacie : une vigilance nécessaire
Un récent épisode de La Facture (Radio-Canada) a évoqué la possibilité d'acheter des médicaments pour animaux en pharmacie humaine. Bien que certains médicaments utilisés en médecine vétérinaire soient disponibles en pharmacie, il est important de noter que ces produits ne sont pas toujours adaptés aux besoins spécifiques des animaux. En effet, les médicaments humains peuvent différer en termes de dosage, de formulation et d'absorption, ce qui peut affecter leur efficacité chez les animaux. L'Association des médecins vétérinaires du Québec souligne que l'utilisation de médicaments sans supervision vétérinaire peut présenter des risques importants pour la santé des animaux. Par ailleurs, certains pharmaciens, par souci de sécurité et d'éthique, peuvent refuser de délivrer des médicaments vétérinaires sur ordonnance.
Contrairement à ce que suggérait le reportage, les vétérinaires collaborent déjà avec les pharmaciens et sont ouverts à renforcer cette coopération pour améliorer l'accès aux médicaments, tout en garantissant des traitements sécuritaires et adaptés aux besoins des animaux. Des formations spécialisées en pharmacie vétérinaire existent d'ailleurs pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances. Enfin, bien que l'achat de médicaments en ligne puisse sembler une option, l'AMVQ déconseille vivement cette pratique en raison du manque de contrôle sur leur stockage et leur expédition, ce qui peut altérer leur qualité et leur efficacité. Pour garantir des traitements sûrs et adaptés, il est essentiel de consulter un vétérinaire qui pourra prescrire et suivre le traitement approprié à chaque situation.
Les multinationales et l'avenir des cliniques vétérinaires : quel impact ?
L'augmentation des regroupements d'établissements vétérinaires, qu'ils soient québécois ou internationaux, suscite des préoccupations de la part du public quant à l'influence de ces structures sur l'indépendance professionnelle des vétérinaires et sur la prise de décisions. L'AMVQ demeure déterminée à soutenir les vétérinaires, quelle que soit la structure dans laquelle ils évoluent, et met de l'avant l'importance de garantir des soins de qualité. Si ces regroupements ont contribué à améliorer les conditions de travail, à rendre accessibles des équipements spécialisés et à atténuer la pénurie de main-d'œuvre, ils ont également introduit de nouveaux processus administratifs et de la rigidité dans la gestion. L'AMVQ encourage une transparence accrue des établissements vétérinaires et incite les clients à poser des questions pour faire un choix éclairé. Finalement, l'objectif de l'AMVQ reste le même : encourager des soins de qualité, dans le respect du code de déontologie vétérinaire, peu importe la structure ou le modèle sous lequel les vétérinaires exercent leur profession.
Des solutions pour un accès équitable aux soins
Consciente des préoccupations des propriétaires d'animaux, l'AMVQ soutient plusieurs initiatives pour améliorer l'accessibilité aux soins vétérinaires :
- Encourager la souscription à une assurance santé animale pour réduire l'impact financier des soins;
- Renforcer la sensibilisation aux soins préventifs pour éviter des interventions coûteuses;
- Développer la médecine communautaire, qui vise à offrir des soins abordables aux animaux de familles vulnérables;
- Renforcer la collaboration interprofessionnelle entre les médecins vétérinaires et autres intervenants du monde animal (toiletteurs, éducateurs canins, etc.), afin d'améliorer la prévention, la détection précoce et la gestion des soins.
L'accessibilité aux soins vétérinaires est un enjeu majeur qui mérite des discussions nuancées, prenant en compte les défis quotidiens des médecins vétérinaires. Il est essentiel de favoriser un dialogue constructif dans l'intérêt premier de nos compagnons à quatre pattes. Les médecins vétérinaires sont des professionnels passionnés qui s'engagent chaque jour à améliorer l'accès aux soins, tout en garantissant la qualité des traitements et l'intégrité de leur pratique.
Des porte-parole de l'Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) sont disponibles pour des entrevues afin d'apporter des éclaircissements, répondre aux questions et contribuer à une discussion constructive sur l'accès aux soins vétérinaires et le bien-être animal.
SOURCE Association des médecins vétérinaires du Québec

Pour toute demande d'entrevue, veuillez contacter : Camille Asselin, Conseillère principale, relations publiques, Canidé, [email protected], 450 602-4002
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