L'accès à un médecin de famille doit être une véritable priorité pour le
gouvernement du Québec en 2010
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Fédération des médecins omnipraticiens du Québec - FMOQ09 mars, 2010, 10:50 ET
MONTRÉAL, le 9 mars /CNW Telbec/ - La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), à l'aube de l'échéance de l'Entente générale régissant les conditions de travail de ses membres le 31 mars prochain, souhaite que les représentants gouvernementaux saisissent l'occasion qui leur est offerte dans le cadre du renouvellement de cette entente afin de mettre en place des conditions favorables pour réellement améliorer l'accès à un médecin de famille et aux soins de première ligne au Québec.
Dès octobre 2008, la FMOQ, dans la cadre de la publication de son Énoncé de principes pour une politique nationale sur la médecine familiale, sonnait l'alarme sur les conditions de pratique difficiles des médecins omnipraticiens et l'absence de véritables incitatifs à la pratique de la médecine familiale. Loin de s'améliorer, la situation s'est détériorée depuis. La pénurie de 1100 médecins omnipraticiens observée à travers la province, les 184 postes non pourvus en résidence en médecine familiale au cours des trois dernières années dans nos quatre facultés de médecine et le fait que plus du quart des Québécois n'ont toujours pas de médecin de famille, soit plus que partout au Canada, sont des exemples éloquents de la crise qui touche la médecine de première ligne au Québec. Et la situation risque de se détériorer encore davantage au cours des prochaines années étant donné la retraite imminente de nombreux médecins omnipraticiens qui consacrent la majeure partie de leurs activités professionnelles à la prise en charge et au suivi de patients.
"L'accès à des soins de première ligne étant à la base de tout système de santé efficace, il est primordial que le gouvernement du Québec passe véritablement à l'action en 2010 en mettant en place des conditions de pratique intéressantes pour les médecins généralistes. Il est urgent, entre autres, que le gouvernement québécois investisse davantage dans les soins de première ligne à l'extérieur du milieu hospitalier, qu'il procède à des modifications importantes sur le plan de l'organisation des soins afin de réellement encourager la prise en charge et le suivi de patients et qu'il offre une rémunération concurrentielle et équitable aux médecins omnipraticiens", a déclaré le Dr Louis Godin, président de la FMOQ.
La FMOQ croit que des gestes rapides s'imposent pour assurer la pérennité de la médecine familiale au Québec, sans quoi l'organisation du réseau de soins connaîtra des bouleversements irrémédiables et certainement peu souhaitables. L'accès aux soins de première ligne étant déjà extrêmement difficile pour beaucoup de gens, nous n'avons qu'à mentionner les crises perpétuelles qui frappent les urgences pour nous en convaincre, le statu quo n'est donc tout simplement pas une option. D'ailleurs, un fort consensus se dégage à ce sujet à la Table de concertation sur l'accès aux médecins de famille et aux services de première ligne, mise en place par le ministre Bolduc l'année dernière. Voilà pourquoi le gouvernement doit absolument se montrer sensible aux principales propositions de la FMOQ dans le cadre du renouvellement de l'Entente générale :
- Ramener à 20 % l'écart moyen de rémunération, sur une base annuelle, entre les médecins spécialistes et omnipraticiens ; - Offrir un financement adéquat aux cliniques médicales afin d'en assurer la pérennité ; - Mettre en place des incitatifs importants pour favoriser la prise en charge et le suivi de patients, de façon à améliorer l'accessibilité à un médecin de famille pour un maximum de Québécois ; - Faire en sorte que le médecin omnipraticien ayant des activités de prise en charge et de suivi, quel que soit son milieu de pratique, reçoive le soutien professionnel, technique et administratif dont il a besoin pour s'acquitter de sa tâche; - Une reconnaissance du modèle unique de pratique des médecins omnipraticiens au Québec, en première et en deuxième ligne.
"Trop de Québécois ont actuellement de la difficulté à avoir accès à un médecin de famille. Tous s'entendent pour dire que ce constat est de plus en plus préoccupant, surtout dans le contexte où le Québec doit parallèlement faire face à un vieillissement important de sa population et à un mini "baby-boom" qui entraînent une demande accrue de soins. Il est donc urgent que le gouvernement pose des gestes concrets afin d'offrir à la fois un meilleur accès aux soins de première ligne aux Québécois et un environnement professionnel correspondant davantage aux aspirations légitimes des médecins omnipraticiens", a affirmé le Dr Godin.
Les négociations ayant trait au renouvellement de notre Entente générale constituent une occasion en or pour le gouvernement de démonter sa réelle volonté, au-delà des belles paroles, d'améliorer l'accès aux soins de première ligne. Nous espérons simplement qu'il la saisira et que nos propositions trouveront enfin une oreille attentive auprès des dirigeants gouvernementaux, car la valorisation de la médecine familiale est, sans conteste, dans l'intérêt de tous", a conclu le Dr Godin.
Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte plus de 8000 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org
Renseignements: Jean-Pierre Dion, directeur des Communications, [email protected]; Marie Ruel, conseillère aux Communications, [email protected]; (514) 878-9160, 1 800 361-8499, Ligne média: (514) 878-9160; Source: Fédération des médecins omnipraticiens du Québec
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