L'accès aux services de soins de santé en tant que priorité numéro un des Québécoises et des Québécois ; l'ACCC se prononce avec sa liste de priorité à l'égard des politiciens. English
MONTRÉAL, le 21 août 2012 /CNW/ - Comme indiqué dans un récent sondage*, l'accès aux services de soins de santé est la priorité numéro un des Québécoises et des Québécois, suivi de l'économie et du marché du travail. « Les Québécois disent à leurs politiciens que ce qui importe le plus sont les domaines qui ont un impact sur leur quotidien et l'accès à des services de soins de santé est ce qui est le plus important », affirme Barry D. Stein, président de l'Association canadienne du cancer colorectal (ACCC).
Alors que la plupart des élections semblent ne pas avoir d'impact direct sur nos vies, les Québécois font ressortir des questions qui les affectes quotidiennement et ils souhaitent que leurs préoccupations soient prises en charge avec des résultats concrets, spécialement lorsque cela concerne leur santé. Qu'il s'agisse du manque de médecins de famille, de délais pour un diagnostique, de l'impossibilité de recevoir des traitements, ou de nouveaux médicaments pour le cancer et de traitements de biothérapie, de délais pour les traitements chirurgicaux ou tout autre obstacle aux traitements, nos représentants, peu importe leurs allégeances politiques, doivent considérer ces questions de façon non partisane pour le bien commun de notre société. Il n'y a pas de temps à perdre et chaque jour où les patients se voient refuser l'accès en temps opportun aux soins de santé à de graves conséquences.
Les conséquences de ne pas avoir traité ces questions de manière opportunes et efficaces dans le passé sont mises en évidence par l'inefficacité actuelle de notre système de soins de santé, provoquée par le manque de planification sur plusieurs décennies. « La différence est qu'aujourd'hui nous avons un nombre croissant de populations vieillissantes doublé de nouvelles technologies qui évolue rapidement, au sein d'infrastructures désuètes.» En résumé, nous avons un manque de ressources pour parfaire avec les besoins grandissants. « Les services de soins de santé sont une priorité pour les Québécois et il est du rôle de tous les politiciens de répondre aux besoins de la population » selon Stein.
Bien que certaines améliorations aient été apportées, nous n'arrivons pas à garder le rythme pour faire face aux besoins existants et dans plusieurs cas le système ne parvient pas à aider ceux pour qui il est destiné. Il est temps d'investir dans notre système de santé et de s'engager dans un changement à court et à long terme afin de faciliter les questions d'accessibilités actuelles pour l'avenir, en particulier lorsqu'il s'agit de cancer.
De nouvelles approches de financement doivent être considérées pour rendre possibles ces changements. Qu'il s'agisse d'une taxe de contribution aux services de soins de santé, d'assurance ou de partenariat public-privé, tous doivent se concerter pour répondre aux besoins croissants si nous voulons avancer rapidement.
À chaque élection vient l'occasion d'aborder ces questions, cependant celles-ci ont été mises de côté depuis longtemps et nous souffrons des résultats. Nos politiciens ont la possibilité et l'obligation de travailler conjointement en vue d'atteindre un objectif ayant une incidence positive sur la vie de toutes les Québécoises et de tous les Québécois.
Par conséquent, l'ACCC demande à tous les partis politiques d'aborder ces questions de concert, en vue d'investir dans notre système de soins de santé, en particulier en ce qui concerne le cancer afin d'améliorer l'accès aux soins de santé pour la population dans les plus brefs délais.
Les points suivants sont une courte liste des priorités sur lesquelles nous croyons que nos politiciens devraient concentrer leurs efforts afin d'améliorer l'accès aux services de soins de santé :
1. La prévention primaire (mode de vie sain) et le dépistage du cancer sont des priorités de santé publique.
Combiné à un mode de vie sain, le dépistage peut réduire la mortalité de certains cancers, ce qui augmente les chances de guérison et réduit considérablement les coûts associés aux traitements. Les médecins de soins primaires devraient être encouragés et incités à s'assurer que tous les patients sont informés des moyens appropriés de prévention du cancer et des techniques de dépistage en temps opportun. Le dépistage du cancer colorectal est un exemple positif de ce que nous pouvons faire pour sauver des vies et ultimement réduire les coûts associés aux traitements. Le programme devrait être étendu à l'ensemble de la province le plus rapidement possible.
2. L'implantation rapide d'une stratégie globale de contrôle du cancer et la création d'une agence québécoise du cancer semblable à ce qui existe en Colombie Britannique. Nous devons immédiatement résoudre les questions suivantes :
- Augmenter la formation des professionnels de la santé dans tous les domaines où il existe des pénuries.
- Accroître les capacités de diagnostics et de coloscopie afin de réduire les temps d'attente.
- Le déploiement de rapports synoptiques et les dossiers de santé électroniques.
3. Créer un registre québécois des tumeurs et cancers génétiques héréditaires.
Ces registres serviront à s'assurer que les chercheurs et les générations futures bénéficieront de ces banques ce qui aidera à trouver un remède et permettra aux générations futures de mieux prévenir le cancer.
4. Nouveaux médicaments et biothérapies.
Le Québec fait la promotion du développement de l'industrie des biotechnologies, mais cela doit aussi profiter aux citoyens, et ce le plus rapidement possible en s'assurant que les avancés en biothérapie et l'accès aux nouveaux traitements soient approuvés en temps opportun. La qualité de vie doit aussi être prise en considération lors de l'approbation des médicaments.
5. Réduire les temps d'attente.
Le Québec doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire les temps d'attente, et ce à tous les niveaux, du premier rendez-vous avec un médecin de santé primaire jusqu'aux rencontres de spécialistes et la réception des traitements. La décongestion de nos services de soins d'urgence et l'augmentation du nombre de cliniques de soins devraient être mises en place pour réduire la congestion dans les centres d'urgence avec les cas non prioritaires.
6. Augmenter l'accès aux soins de longues durées et aux soins palliatifs à l'extérieur de l'hôpital.
Il est important de s'assurer que les lits d'hôpitaux sont ouverts plus fréquemment et que de meilleurs traitements sont donnés à ceux requérant des soins de longue durée et de fin de vie.
7. Améliorer la RAMQ en tant qu'organisation afin de mieux traiter les inquiétudes des patients, l'information à propos des endroits où obtenir des soins et services.
Un meilleur partage de l'information et une meilleure transparence aideront à offrir aux patients un meilleur accès aux médecins approprié dans la province et à l'extérieur de la province lorsque cela est requis.
*Le sondage en ligne a été effectué par Léger Marketing de lundi à mercredi du 6 au 8 août. 1 303 personnes ont été sondées. Le sondage a été conduit par le réseau des groupes communautaires du Québec, Association of Canadian Studies, The Gazette et CJAD Radio 80020. La marge d'erreur pour un sondage téléphonique équivalent serait de 2.9% 19 fois sur 20.
À propos du cancer colorectal
Le cancer colorectal ou cancer du côlon ou du rectum est la deuxième cause de décès par cancer au Canada. Bien qu'il soit tout à fait évitable et guérissable lorsqu'il est détecté à son stade le plus précoce, l'on estime que 23 300 Canadiennes et Canadiens (13 000 hommes et 10 300 femmes) recevront un diagnostic de cancer colorectal et environ 9 200 (5 000 hommes et 4 200 femmes) en mourront.
Au Québec, l'on estime que 6 200 nouveaux cas seront détectés (3 400 hommes et 2 800 femmes) et de ce nombre environ 2 450 en mourront (1 300 hommes et 1 150 femmes).
Un nombre presque égal d'hommes et de femmes sont atteints du cancer colorectal. L'on estime que1 homme sur 14 et 1 femme sur 16 développeront la maladie au cours de leur vie. Un homme sur 28 et une femme sur 31 en mourront.
À propos de l'ACCC
L'Association canadienne du cancer colorectal est une organisation à but non lucratif de première ligne dédié à augmenter la sensibilisation au cancer colorectal, au soutient aux patients et à plaider en faveur d'un dépistage national et d'un accès égal à des traitements efficaces en temps opportun afin d'augmenter les résultats des patients.
Visitez le site web de l'ACCC pour plus d'information sur le cancer colorectal www.colorectal-cancer.ca ou appelez notre numéro sans frais au1.877.50.COLON (26 566).
Vous pouvez visionner la dernière campagne de l'ACCC à l'adresse suivante www.sauvezdesfesses.ca.
SOURCE : ASSOCIATION CANADIENNE DU CANCER COLORECTAL
Pour plus d'information sur le cancer colorectal, sur la Tournée du Côlon géant ou pour obtenir un rendez-vous, veuillez contacter :
Krista Halton
[email protected]
514 337 5594
Barry D. Stein président ACCC
[email protected]
514 875 7899
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