L'accès élargi aux lieux de travail à l'intention des personnes ayant une incapacité entraînerait de vastes bénéfices économiques English
OTTAWA, le 23 févr. 2018 /CNW/ - Les personnes ayant une incapacité physique pourraient participer davantage au marché du travail si des mesures étaient prises pour rendre les espaces de travail et les installations plus accessibles. Cela se traduirait par une hausse globale de l'activité économique de l'ordre de 16,8 G$ d'ici à l'an 2030, révèle un nouveau rapport (en anglais seulement) du Conference Board du Canada.
« Le taux d'emploi chez les Canadiens ayant une incapacité est plus de 60% inférieur à celui de la population en général -- et ceux qui ont un emploi ont tendance à travailler moins d'heures par semaine, a déclaré Ruth Wright, directrice, Ressources humaines et approche inclusive en gestion des talents, au Conference Board du Canada. L'augmentation du taux de participation de ce groupe au marché de l'emploi pourrait augmenter considérablement le bassin de travailleurs éventuels et relever la qualité de vie des Canadiens ayant une incapacité. Cela est non seulement positif au chapitre de l'inclusion mais cela entraîne des bénéfices économiques pour les entreprises, les particuliers et les gouvernements. »
Faits saillants
- Le nombre de Canadiens ayant une incapacité physique qui perturbe leur mobilité, leur vision ou l'ouïe augmentera de 2,9 millions de personnes à 3,6 millions de personnes au cours des 13 prochaines années, soit près du double du taux de croissance de la population dans son ensemble;
- L'instauration de mesures pour améliorer l'accessibilité dans le milieu de travail permettrait à 550 000 Canadiens ayant une incapacité de travailler davantage, augmentant ainsi le PIB de 16,8 G$ d'ici à l'an 2030;
- Ce bassin accru de travailleurs disponibles se traduirait par une hausse de revenu total des gens ayant une incapacité de plus de 13,5 G$.
Intitulé Milieux de travail et environnements accessibles: un exercice rentable (en anglais seulement), le rapport porte sur les résultats d'un sondage mené auprès de Canadiens ayant une incapacité. Il vise à identifier les barrières à l'accès au marché de l'emploi et à mesurer l'incidence économique d'une participation élargie à ce marché.
Environ 60% des répondants ont indiqué qu'ils ne pouvaient trouver un emploi à la hauteur de leurs compétences, aptitudes et formation en raison de leur incapacité. Parmi ceux qui avaient un emploi, près des trois quarts ne pouvaient travailler autant qu'ils le désiraient en raison de leur état. De ce groupe, plus de 46% des répondants estiment qu'ils pourraient augmenter le nombre d'heures au travail si des modifications étaient apportées pour rendre les espaces de travail plus accessibles.
Dans ce contexte, environ 57% de ceux qui ne travaillent pas à l'heure actuelle ou qui sont au chômage estiment qu'ils pourraient alors retourner au travail. Et parmi ceux qui pourraient envisager un retour au travail, 38% seraient en mesure de travailler pendant plusieurs heures par semaine. Près de 19% des répondants prévoyaient ajouter 11 heures de travail par semaine ou plus.
Vu le vieillissement de la population canadienne, le nombre de personnes ayant une incapacité qui bénéficieraient de mesures d'adaptation au travail continuera de croître environ deux fois plus rapidement que le taux de croissance de la population dans son ensemble. À ce chapitre, le nombre de personnes ayant une incapacité physique qui perturbe leur mobilité, leur vision ou l'ouïe, augmentera de 2,9 millions de personnes à 3,6 millions de personnes au cours des 13 prochaines années. Si les lieux de travail étaient rendus plus accessibles, plus de 500 000 personnes ayant une incapacité pourraient travailler ou consacrer davantage d'heures au travail par semaine. Il en découlerait une hausse de plus de 300 millions d'heures de travail par année d'ici à l'an 2030.
Ce bassin accru de travailleurs disponibles ferait grimper le revenu de l'ensemble des personnes ayant une incapacité de l'ordre de plus de 13,5 G$. Cet élan permettrait de rehausser le revenu personnel disponible de ce groupe de 10,6 G$ et favoriserait une hausse des dépenses de consommation de l'ordre de 10 G$. La hausse prévue du PIB de même que les gains de revenu seraient également avantageux pour le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Cela permettrait de renflouer les coffres du gouvernement fédéral d'environ 2,6 G$ et ceux des gouvernements provinciaux de 1,8 G$ d'ici à l'an 2030.
Les organisations ont une multitude de moyens à leur disposition pour rendre l'environnement de travail plus confortable, convivial et facile à naviguer. De simples modifications à prix modique telles que l'installation de rampes d'escalier, de supports ergonomiques et l'aménagement de baies de portes élargies et de couloirs élargis peuvent améliorer l'accès aux locaux et espaces de travail. Or, l'attitude des gestionnaires et des collègues au travail est tout aussi importante. Selon l'avis des répondants, les gestionnaires et les employés doivent être sensibilisés à la différence entre un environnement accessible sur le plan technique et un comportement véritablement inclusif. L'instauration de pratiques de gestion accommodantes telles que la redéfinition des tâches, le télétravail ou des horaires de travail plus souples est revenue le plus souvent comme priorité.
Cette étude a été financée par la Fondation Rick Hansen. Elle peut être consultée en ligne en cliquant sur notre bibliothèque virtuelle e-Library.
Ce rapport est disponible exclusivement à des fins de reportage. Prière de ne pas faire circuler ni d'afficher en ligne, peu importe le format.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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