L'accident aérien fatal de 2017 près de l'aéroport de Schefferville, au Québec, confirme les risques du vol à basse altitude English
DORVAL, QC, le 5 juill. 2018 /CNW/ - Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A17Q0050) sur l'écrasement d'un aéronef, en avril 2017, à environ 3,5 milles marins au nord-ouest de l'aéroport de Schefferville (Québec). Le rapport met en évidence les risques de voler à basse altitude.
Le 30 avril 2017, un Piper PA-31 Navajo d'Exact Air Inc. effectuait son deuxième vol de levé aérien de la journée dans un secteur situé à 90 milles marins au nord-ouest de l'aéroport de Schefferville (Québec) avec deux pilotes à son bord. Ces levés aériens étaient pris à une altitude de 300 pieds au-dessus du niveau du sol. Durant son vol de retour à Schefferville, l'avion a effectué une descente et a survolé le relief à des altitudes variant entre 100 et 40 pieds au-dessus du niveau du sol. C'est au cours de ce trajet que l'aéronef a percuté des lignes de transport d'électricité et est entré en collision avec le relief au nord-ouest de l'aéroport de Schefferville. Les 2 pilotes ont été mortellement blessés. Il n'y a pas eu d'incendie après impact, et aucun signal de la radiobalise de repérage d'urgence (ELT) n'a été relevé.
L'enquête a permis d'établir que la recherche de sensations, la fatigue mentale et une perception faussée des risques ont probablement contribué à la décision du pilote de descendre à une altitude d'entre 100 et 40 pieds au-dessus du niveau du sol et de maintenir cette altitude jusqu'à ce qu'il percute les lignes. Il est très probable que les pilotes ignoraient que des lignes de transport d'électricité croisaient leur trajectoire à 70 pieds au-dessus du sol. Le pilote aux commandes n'a pas détecté les lignes à temps pour les éviter et les a percutés.
Exact Air Inc. ne savait pas que les pilotes en cause dans l'événement avaient souvent volé à de très basses altitudes entre les secteurs de levés et l'aéroport. L'appareil en cause n'avait pas de système d'enregistrement des données de vol léger et la réglementation en vigueur ne l'exigeait pas. Un système d'enregistrement des données de vol léger contient de l'information utile pour les enquêteurs sur le déroulement du vol précédant un événement. De plus, il permet à l'exploitant de mettre en place des programmes de surveillance des données de vol et d'assurance de la qualité des opérations de vol pour veiller à ce que les pilotes respectent des procédures de la compagnie et les limites opérationnelles. Le BST a recommandé (A18-01) que le ministère des Transports oblige l'installation de systèmes d'enregistrement des données de vol légers chez les exploitants commerciaux et exploitants privés qui n'y sont pas actuellement tenus.
Aucun signal d'ELT n'a été relevé à la suite de l'accident, à cause des dommages causés à l'antenne et à son câble de raccordement. Les normes actuelles sur les ELT n'exigent pas qu'elles soient dotées d'un système d'antenne résistant à l'impact. Par conséquent, il y a un risque que les services de recherche et sauvetage qui pourraient sauver des vies soient retardés si une antenne ELT est endommagée. Le BST a soumis des recommandations aux instances de réglementation canadiennes et internationales (A16-02, A16-03, A16-04, A16-05) demandant l'imposition de normes rigoureuses de résistance à l'impact pour les ELT afin d'augmenter la probabilité de réception de signaux ELT. Le BST estime que les réponses à ces recommandations dénotent une intention satisfaisante.
À la suite de l'événement, Exact Air Inc. a lancé une campagne d'information et a organisé des réunions avec son personnel pour discuter des causes de l'accident et des risques associés au vol à basse altitude.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
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SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
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