L'acétate d'abiratérone améliore considérablement la survie globale chez les
patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique
Résultats observés chez des patients traités par l'acétate d'abiratérone en plus de l'association prednisone/prednisolone dont la maladie a évolué après une chimiothérapie à base de docétaxel À la lumière des résultats de cette étude de phase 3, Janssen a l'intention d'introduire une demande d'autorisation de mise en marché pour l'acétate d'abiratérone auprès des autorités de réglementation de divers pays
TORONTO, le 12 oct. /CNW/ - Les résultats d'une analyse préliminaire prédéterminée d'une étude de phase 3 contrôlée par placebo à répartition aléatoire, COU-AA-301, montrent que les patients traités par l'agent expérimental acétate d'abiratérone en plus d'une faible dose de prednisone/prednisolone ont bénéficié d'une amélioration considérable de la survie globale comparativement à ceux traités par l'association prednisone/prednisolone et un placebo. Cette étude a été menée auprès de 1 195 patients dans le monde, dont 154 patients canadiens, atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique (également appelé "cancer de la prostate réfractaire à la castration" ou CPRC) ayant déjà suivi un ou deux schémas chimiothérapeutiques dont au moins un contenait du docétaxel.
Les résultats de cette étude contrôlée par placebo à répartition aléatoire ont été divulgués à l'occasion d'un exposé de dernière minute présenté à l'occasion du symposium du Président dans le cadre du 35e Congrès annuel de la European Society for Medical Oncology (ESMO).
Le traitement par l'acétate d'abiratérone s'est traduit par une réduction de 35 % du risque de décès (RR = 0,65; IC à 95 % : 0,54 - 0,77; p (less than) 0,0001) et par une augmentation de 36 % de la survie médiane (14,8 mois vs 10,9 mois) par rapport au placebo.
Les patients traités par l'acétate d'abiratérone et par une faible dose de prednisone/prednisolone ont également bénéficié d'améliorations significatives au niveau des paramètres d'évaluation secondaires de l'étude comparativement à ceux qui ont reçu l'association prednisone/prednisolone et un placebo : un allongement du délai avant l'augmentation du taux d'antigène prostatique spécifique ou APS (délai médian de 10,2 mois avec l'acétate d'abiratérone et de 6,6 mois avec le placebo; RR = 0,58 (IC à 95 % : 0,46 - 0,73); p (less than) 0,0001) et une augmentation de la survie sans progression à la radiographie (SSPr) (survie médiane de 5,6 mois avec l'acétate d'abiratérone et de 3,6 mois avec le placebo; RR = 0,67 (IC à 95 % : 0,58 - 0,78); p = 0,0001). Trente-huit pour cent des patients traités par l'acétate d'abiratérone et 10 % des patients appartenant au groupe traité par l'association prednisone/prednisolone et un placebo ont obtenu une réponse APS totale, soit une réduction égale ou supérieure à 50 % du taux d'APS (p (less than) 0,0001).
Les patients appartenant au groupe traité par l'acétate d'abiratérone ont présenté plus d'événements indésirables associés aux minéralcorticoïdes que ceux appartenant au groupe traité par l'association prednisone/prednisolone et le placebo. Les événements indésirables les plus fréquents ont été la rétention liquidienne (30,5 % vs 22,3 %) et l'hypokaliémie (17,1 % vs 8,4 %). L'hypokaliémie de grade 3/4 et l'hypertension ont été plus fréquentes dans le groupe traité par l'acétate d'abiratérone que dans le groupe placebo (3,8 % vs 0,8 % et 1,3 % vs 0,3 %, respectivement). Des anomalies aux tests de la fonction hépatique ont été observées chez 10,4 % des patients traités par l'acétate d'abiratérone et chez 8,1 % des patients appartenant au groupe traité par l'association prednisone/prednisolone et un placebo. Des troubles cardiaques ont été observés chez 12,5 % des patients traités par l'acétate d'abiratérone et chez 9,4 % des patients ayant reçu le placebo. Les événements indésirables liés au mécanisme d'action pouvaient faire l'objet d'une prise en charge médicale et se distinguaient des événements indésirables généralement associés à la chimiothérapie cytotoxique.
"L'abiratérone pourrait bien permettre de répondre à un besoin important insatisfait jusqu'ici. Il s'agit donc d'une nouvelle extrêmement importante pour les hommes aux prises avec un cancer de la prostate et leur famille, affirme Johann S. de Bono, M.D., FRCP, M. Sc., Ph. D., The Institute of Cancer Research (Royaume-Uni), The Royal Marsden NHS Foundation Trust (Royaume-Uni), l'un des chercheurs principaux de l'étude COU-AA-301. Nous sommes très satisfaits des résultats définitifs de cette étude rigoureuse qui montrent que l'acétate d'abiratérone pourrait prolonger la survie des hommes atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique ayant évolué après un traitement par le docétaxel."
Janssen-Ortho Inc. souhaite obtenir les droits de commercialiser l'acétate d'abiratérone au Canada. Au Canada, l'acétate d'abiratérone n'est pas commercialisé et il ne peut être utilisé qu'à des fins expérimentales. À la lumière des résultats positifs de l'étude de phase 3 COU-AA-301, Janssen prévoit d'introduire une demande de mise en marché auprès des autorités de réglementation de divers pays.
"La prévalence du cancer de la prostate est à la hausse depuis 30 ans au Canada. Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents chez les Canadiens, explique le Dr Fred Saad, chef du service d'urologie et directeur du service d'onco-urologie du Centre hospitalier de l'Université de Montréal et chercheur de l'étude COU-AA-301. Lorsqu'il est diagnostiqué précocement, le cancer de la prostate peut souvent être pris en charge de manière efficace, mais pour les patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique réfractaire à la castration, les options thérapeutiques sont limitées. Les résultats de cette étude sont encourageants car ils indiquent qu'il existe un nouveau traitement pour les patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé."
Un programme d'accès anticipé à l'acétate d'abiratérone aux patients admissibles devrait être lancé aux États-Unis en octobre et sera offert dans plusieurs centres à l'extérieur des États-Unis dans les mois qui suivent, selon la date de l'approbation par les autorités sanitaires et les comités d'éthique nationaux.
"Les résultats de cette étude de phase 3 sur l'acétate d'abiratérone chez les patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique nous rapprochent de notre objectif : mettre au point des solutions thérapeutiques, diagnostiques et préventives extraordinaires sur la base de notre stratégie axée sur le microenvironnement tumoral, affirme William N. Hait, M.D., Ph. D., chef thérapeutique mondial, Oncologie, Ortho Biotech Oncology Research & Development. Nous pensons que l'acétate d'abiratérone marque un progrès médical important et nous nous réjouissons de mettre au point d'autres solutions thérapeutiques oncologiques susceptibles d'améliorer la vie des patients."
Ortho Biotech Oncology Research & Development, une division de Cougar Biotechnology, Inc., a annoncé dans un communiqué antérieur que le comité indépendant chargé de la surveillance des données avait recommandé de lever l'insu de cette étude de phase 3 après qu'une analyse préliminaire prédéterminée ait mis en évidence une amélioration statistiquement significative de la survie globale médiane et un profil d'innocuité acceptable. Ce comité a également recommandé que les patients appartenant au groupe traité par l'association prednisone/prednisolone et un placebo se voient offrir le traitement par l'acétate d'abiratérone.
Plan de l'étude
Cette étude de phase 3 contrôlée par placebo, à double insu et à répartition aléatoire a été menée dans 147 centres et dans 13 pays, dont 12 centres au Canada. Des patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé métastatique traités antérieurement par le docétaxel (n = 1 195) ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 2 pour 1 pour recevoir de l'acétate d'abiratérone (1 000 mg une fois par jour) et l'association prednisone/prednisolone (5 mg deux fois par jour) (n = 797) ou un placebo et l'association prednisone/prednisolone (n = 398). Le principal paramètre d'évaluation de l'étude était la survie globale.
À propos de l'acétate d'abiratérone
L'acétate d'abiratérone est un inhibiteur sélectif de la biosynthèse des androgènes expérimental et novateur à administration orale, mis au point pour traiter le cancer de la prostate au stade avancé métastatique ayant évolué après avoir acquis une résistance aux hormonothérapies classiques. Ce cancer est également connu sous l'appellation "cancer de la prostate réfractaire à la castration" ou CPRC.
À propos du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate se manifeste par la formation de cellules cancéreuses dans le tissu prostatique. La prostate est une glande située autour de l'urètre (sous la vessie). Elle participe à la sécrétion du liquide séminal chez l'homme(1). Dans certains cas, le cancer de la prostate se développe lentement, comparativement aux autres cancers. Toutefois, en fonction de certains facteurs dont les caractéristiques spécifiques au patient et à la tumeur, le cancer de la prostate peut également progresser très rapidement(2) et se propager à d'autres régions, comme les ganglions lymphatiques, les os et ailleurs dans l'organisme. Le cancer de la prostate est considéré comme étant au stade avancé dès lors qu'il s'est propagé au-delà de la région de la prostate(1).
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme au Canada (en excluant le cancer de la peau autre que le mélanome). On estime à environ 24 600 le nombre d'hommes atteints d'un cancer de la prostate au Canada en 2010 et à un sur sept le nombre d'hommes qui présenteront un tel cancer au cours de leur vie(3). L'incidence du cancer de la prostate est à la hausse depuis 1980, sans doute en raison de l'augmentation du taux de dépistage précoce et du vieillissement de la population puisque le risque de présenter un cancer de la prostate augmente avec l'âge(3). Toutefois, d'après Prostate Cancer Canada, le cancer de la prostate frappe les hommes dans la quarantaine(4).
Bien que 90 % des cas de cancer de la prostate soient curables s'ils sont décelés et traités précocement4, on estime à 4 300 le nombre de Canadiens qui succomberont à la maladie en 2010(3). En moyenne, 80 Canadiens meurent d'un cancer de la prostate chaque semaine(3). Heureusement, ce taux de mortalité décline depuis la moitié des années 1990, sans doute grâce au dépistage précoce, à l'amélioration du traitement ou aux deux(4).
À l'échelle mondiale, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus souvent diagnostiqué chez l'homme et le cinquième cancer le plus fréquent en général(5). Plus de 900 000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en 2008 et plus de 258 000 hommes sont décédés de la maladie, une augmentation de 16 % par rapport à 2002(5)(6).
À propos d'Ortho Biotech Oncology Research & Development, une division de Cougar Biotechnology, Inc.
Ortho Biotech Oncology Research & Development, une division de Cougar Biotechnology, Inc., établit des partenariats avec les divisions et les entreprises affiliées de Janssen Pharmaceutical Companies du groupe Johnson & Johnson, telles que Centocor Ortho Biotech, Inc. et Janssen, pour étudier et mettre au point des traitements dans les domaines du cancer et des soins palliatifs.
À propos de Janssen
Janssen Pharmaceutical Companies de Johnson & Johnson s'emploie à répondre aux besoins médicaux insatisfaits les plus importants de notre époque dans des domaines tels que l'oncologie (p. ex., le myélome multiple et le cancer de la prostate), l'immunologie (p. ex., le psoriasis), la neuroscience (p. ex., la schizophrénie, la démence et la douleur), les maladies infectieuses (p. ex., le VIH/sida, l'hépatite C et la tuberculose) et les maladies cardiovasculaires et métaboliques (p. ex., le diabète).
Mus par notre engagement envers les patients, nous élaborons des solutions en soins de santé intégrées et durables en collaborant avec les intervenants du secteur de la santé dans le cadre de partenariats axés sur la confiance et la transparence.
Pour de plus amples renseignements, consulter le site web www.janssen-emea.com
À propos de Janssen-Ortho Inc.
Janssen-Ortho Inc. est une société pharmaceutique qui s'emploie à améliorer la vie des Canadiens en mettant des traitements novateurs à leur disposition. La société, dont le siège social se trouve à Toronto, offre une vaste gamme de médicaments utilisés dans les domaines de la psychiatrie, de la démence, du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, du psoriasis, de la prise en charge de la douleur, de la santé de la femme, des maladies infectieuses, de l'anémie, de l'oncologie et de la virologie.
(Ce communiqué de presse contient des "énoncés prospectifs" au sens de la Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces énoncés se fondent sur les attentes actuelles relativement à des événements futurs. Dans l'éventualité où les hypothèses sous-jacentes s'avéreraient inexactes ou si des risques ou incertitudes inconnus arrivaient à se matérialiser, les résultats réels pourraient différer sensiblement des attentes et des projections de J&JPRD et (ou) de Johnson & Johnson. Parmi ces risques et incertitudes, citons la conjoncture générale du secteur et la concurrence; les conditions économiques telles que les variations des taux d'intérêt et des taux de change; les avancées technologiques et les brevets obtenus par la concurrence; les défis inhérents à la mise au point de nouveaux produits, y compris l'obtention des approbations réglementaires; les réformes nationales et étrangères des soins de santé et les lois et règlements gouvernementaux; ainsi que les tendances vers la compression des dépenses en matière de soins de santé. La liste détaillée de ces risques, incertitudes et autres facteurs peut être consultée à l'Annexe 99 du Rapport annuel sur formulaire 10-K de Johnson & Johnson pour l'exercice clos le 3 janvier 2010. Des exemplaires de ce formulaire 10-K, ainsi que des documents déposés ultérieurement, sont disponibles en ligne au www.sec.gov, www.jnj.com ou sur demande auprès de Johnson & Johnson. J&JPRD et Johnson & Johnson n'assument aucunement la responsabilité d'actualiser tout énoncé prospectif à la lumière de nouvelles informations ou d'événements ou de développements futurs.)
Références ------------------------- (1) National Cancer Institute. "What You Need to Know About Prostate Cancer." http://www.cancer.gov/cancertopics/wyntk/prostate/page1 10 septembre 2010. (2) Clinique Mayo. "Prostate Cancer." http://www.mayoclinic.com/health/prostate-cancer/DS00043. 10 septembre 2010. (3) Statistiques canadiennes sur le cancer. Société canadienne du cancer En ligne à l'adresse : http://www.cancer.ca/Canada-wide/About%20cancer/Cancer%20statistics/Stats%20at%20a%20glance/Prostate%20cancer.aspx?sc_lang=en. Site consulté en août 2010. (4) Statistiques. Prostate Cancer Canada : En ligne à l'adresse : http://www.prostatecancer.ca/Prostate-Cancer/Prostate-Cancer/Statistics.aspx. Site consulté en août 2010. (5) GLOBOCAN 2008 (IARC). "Prostate Cancer." http://globocan.iarc.fr/factsheets/cancers/prostate.asp. Site consulté le 1er août 2010. (6) Pearce D, et al. "Global Cancer Statistics 2002." CA Cancer J Clin (2005) 55;74-108.
Renseignements: Collin Matanowitsch, MS&L, 416 847-1330, [email protected]; Suzanne Frost, Janssen-Ortho Inc., 416 449-9444, [email protected]
Partager cet article