Bien que les fondements économiques et démographiques continuent de favoriser la demande en matière de logements dans bon nombre de régions du pays, des obstacles de nature politique, combinés à la hausse des taux d'intérêt, limitent l'accès au financement hypothécaire et ont un impact négatif sur la perception des acheteurs. En même temps, la croissance des prix des propriétés a nettement ralenti dans certaines régions. En effet, les prix des propriétés sont en baisse dans certaines régions du pays où le nombre de maisons à vendre est plus élevé que les ventes.
À l'échelle nationale, les ventes de propriétés devraient afficher une baisse d'au moins 10 % en 2018, se retrouvant à leur niveau le plus bas en cinq ans, malgré un contexte positif de croissance de la population et de l'emploi. On prévoit qu'en 2019, les ventes de maisons et les prix seront freinés par les récents changements apportés aux politiques des différents ordres de gouvernement et par de nouvelles hausses de taux d'intérêt.
La prévision nationale a été révisée à la baisse, parce que la prévision de l'ACI pour septembre, soit le rebond anticipé dans les ventes en Colombie-Britannique, ne s'est pas matérialisé jusqu'à maintenant, que la reprise des ventes qui s'est produite en Ontario cet été a maintenant fait son temps et que les ventes ont légèrement baissé en Alberta. Ces développements ont été partiellement contrebalancés par des ventes plus fortes que prévu au Québec. On s'attend maintenant à ce que les ventes nationales baissent de 11,2 %, soit 458 200 propriétés, en 2018.
La Colombie-Britannique et l'Ontario seront responsables de la plus grande partie de la baisse des ventes nationales en 2018. De plus, les ventes en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et à Terre-Neuve-et-Labrador descendront à leur point le plus bas depuis des années. En revanche, les ventes demeurent à des sommets historiques au Québec et dans les Maritimes, particulièrement au Nouveau-Brunswick.
Le prix moyen à l'échelle nationale devrait descendre à 488 600 $ cette année, soit une baisse de 4,2 % par rapport à 2017. La baisse du prix moyen national de 2018 est en grande partie attribuable à la composition des ventes, reflétant un moins grand nombre des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario, les deux provinces canadiennes les plus chères, et ce, par une marge considérable. La baisse prévue du prix moyen pondéré national (pondéré par les ventes annuelles par province au cours des 10 dernières années) représente 1 %.
On prévoit que plus de la moitié des provinces, y compris la Colombie-Britannique, afficheront une hausse du prix moyen en 2018. La baisse du prix moyen prévue pour l'Ontario (-2,6 %) s'explique largement par une diminution des ventes de maisons plus chères à Toronto. Cette diminution a surtout été observée durant la période du printemps, qui coïncide habituellement avec un bond saisonnier du prix moyen, bond qui ne s'est pas concrétisé cette année. En revanche, au printemps 2017, le bond saisonnier du prix moyen des maisons s'est avéré inhabituellement fort, ce qui a contribué à la baisse annuelle du prix des propriétés en Ontario cette année.
En attendant, on prévoit que les prix des propriétés dans l'est de l'Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard continueront d'augmenter, puisque l'équilibre du marché s'est raffermi au cours des dernières années.
On s'attend à ce que le prix des maisons baisse légèrement d'environ 2,5 % en Alberta et en Saskatchewan et d'environ 2 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Dans ces provinces, particulièrement dans les deux dernières, l'offre de maisons à vendre est élevée comparativement aux ventes. Ce déséquilibre s'est empiré au cours de la dernière année.
On prévoit que les ventes à l'échelle nationale demeureront sensiblement pareilles en 2019 (456 200 propriétés; -0,5%), tandis que les taux d'intérêt à la hausse, combinés à la simulation de crise pour les prêts hypothécaires, viendront contrebalancer la croissance de la population, de l'emploi et du revenu. Cette prévision marquerait le niveau de ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens le plus bas en neuf ans. On s'attend à ce que les ventes baissent davantage en Colombie-Britannique et en Alberta, ce qui contrebalancera un léger rebond dans les ventes en Ontario et des gains continus au Québec.
Le prix moyen national devrait connaître un rebond de 1,7 % pour s'établir à 496 800 $ en 2019. Cette augmentation reflète une hausse du prix moyen dépassant l'inflation en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, ainsi qu'une augmentation de la part de l'Ontario en ce qui concerne les ventes nationales. Des gains plus modestes sont prévus pour la Colombie-Britannique, le Manitoba et l'Île-du-Prince-Édouard. Cependant, pour 2019, on s'attend à ce que les prix continuent de descendre en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador.
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SOURCE Association canadienne de l'immeuble
Pierre Leduc, Relations avec les médias, L'Association canadienne de l'immeuble, Tél. : 613-237-7111 ou 613-884-1460, Courriel : [email protected]
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