L'ACMG demande au gouvernement de maintenir un encadrement des allocations professionnelles versées aux pharmaciens
MONTRÉAL, le 23 déc. 2015 /CNW Telbec/ - L'Association canadienne du médicament générique (ACMG) entend profiter de la période de consultation qui s'ouvre sur les changements proposés au Règlement sur les avantages autorisés à un pharmacien pour inviter le gouvernement du Québec à maintenir un encadrement raisonnable des allocations professionnelles versées aux pharmaciens par les fabricants de médicaments génériques, afin d'éviter un déplafonnement total avec les risques que cela comporte.
« Nous soutenons l'extension du champ de pratique des pharmaciens, tant au Québec que partout au Canada, de même que le principe d'une rémunération équitable pour les services importants qu'ils offrent aux patients », déclare monsieur Jim Keon, président de l'ACMG. « Toutefois, l'élimination des règles qui encadrent le versement d'allocations professionnelles par les fabricants de médicaments génériques aux pharmaciens du Québec représente une solution qui n'est ni viable ni durable pour financer ces services et encore moins pour combler le manque à gagner des pharmaciens ».
En fait, le déplafonnement total, tel qu'il est proposé, serait doublement injuste : non seulement les fabricants de médicaments génériques seront les seuls à assumer la facture, mais le montant exigible par les pharmaciens devient, dans les faits, largement supérieur à la compensation qu'ils demandaient initialement.
Dans ce contexte, la déréglementation des allocations professionnelles et l'augmentations des coûts qui en découle porteraient atteinte de façon disproportionnée aux fabricants de médicaments génériques qui ont des employés ici, qui investissent ici et qui font de la R-D ici, au profit de fournisseurs qui se limitent à importer des produits provenant de pays où les coûts de production sont faibles. L'industrie du médicament générique compte plus de 4 000 emplois directs au Québec et est en croissance grâce à des investissements importants, en immobilisations comme en R-D.
Aussi, une attention particulière doit être accordée à l'impact de la déréglementation des allocations professionnelles sur les coûts des médicaments d'ordonnance à plus long terme. En effet, elle risque de dissuader les fabricants de médicaments génériques et biosimilaires de développer et de commercialiser de nouveaux produits, privant ainsi les Québécois d'économies substantielles.
« L'ACMG compte présenter sous peu une étude économique évaluant les impacts pour le Québec d'un déplafonnement total des allocations professionnelles. Elle souhaitera également discuter de solutions alternatives de façon à limiter l'impact de cette décision sur l'industrie qu'elle représente alors que des changements abrupts et incohérents des règles du jeu menacent la stabilité, la prévisibilité et la pérennité de la chaine d'approvisionnement des médicaments génériques au Québec », indique Jim Keon.
À propos de l'Association canadienne du médicament générique
L'Association canadienne du médicament générique représente les fabricants de médicaments génériques et de biosimilaires qui fournissent aux canadiens des médicaments de haute qualité à moindre prix et qui contribuent à faire économiser près de 15 milliards de dollars au système de santé chaque année. Les médicaments génériques sont utilisés pour remplir 67% de toutes les ordonnances, mais comptent pour seulement 23 % des 22 milliards de dollars dépensés annuellement en médicaments d'ordonnance au Canada.
SOURCE ASSOCIATION CANADIENNE DU MEDICAMENT GENERIQUE (ACMG)
Daniel Charron, Association canadienne du médicament générique (ACMG), Tél. : (514) 286-6061, Cellulaire : (514) 586-1233, Courriel : [email protected]
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