L'ACRDQ réclame une consultation publique sur l'accessibilité accrue au jeu
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Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ)18 févr, 2010, 12:26 ET
MONTRÉAL, le 18 févr. /CNW Telbec/ - L'annonce de la mise en ligne par Loto-Québec de nouveaux jeux tels que le poker et les loteries sportives a de quoi préoccuper les milieux de la réadaptation qui offrent des services spécialisés aux personnes aux prises avec une problématique de dépendance et à leur entourage. Cette approche visant à diversifier l'offre et à favoriser l'accès aux jeux de hasard et d'argent sur Internet peut surprendre alors que, dans le cas du tabac ou de l'alcool, le gouvernement du Québec a plutôt privilégié une approche au contraire de consommation modérée et responsable.
Pour la directrice générale de l'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ), Mme Lisa Massicotte, : "l'accessibilité accrue et l'augmentation du risque de jeu pathologique vont de pair. Nous nous interrogeons sur la stratégie du gouvernement et nous demandons pourquoi elle est différente de l'approche plus restrictive, limitative ou contrôlée prônée au regard de l'alcool, des drogues et du tabac".
Il est relativement tôt pour mesurer tous les impacts qu'aura sur la population à risque l'accessibilité accrue au jeu en ligne. Toutefois, l'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec appelle à la vigilance et souhaite prendre part à un véritable débat public avant d'aller de l'avant. C'est pourquoi elle réclame du gouvernement qu'il tienne une consultation publique sur l'accessibilité accrue au jeu en ligne, permettant notamment aux milieux d'intervention et de recherche de se prononcer sur cette importante question.
L'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec regroupe vingt centres de réadaptation publics et quelques organismes apparentés répartis dans toutes les régions du Québec. Il s'agit du seul réseau provincial de services spécialisés entièrement dédié aux jeunes et aux adultes aux prises avec des problèmes d'alcool, de drogues et de jeu. Au fil des ans, les centres de réadaptation en dépendance ont développé une expertise et des services spécialisés en évaluation, en désintoxication, en réadaptation, en soutien à l'entourage et en réinsertion sociale. Au cours de la dernière année, 50 000 personnes de tout âge ont eu recours aux services des centres de réadaptation en dépendance du Québec dont près du tiers sont des jeunes âgés de moins de 24 ans.
Renseignements: Lucie Mongrain (ACRDQ), (514) 287-9625, poste 109, (514) 887-8672
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