L'ACSAQ exprime son point de vue sur le projet de loi no 60
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Association des commissions scolaires anglophones du Québec08 nov, 2013, 11:20 ET
MONTRÉAL, le 8 nov. 2013 /CNW Telbec/ - L'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) a exprimé sa déception hier face au dépôt du projet de loi no 60 sur la Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodement. Entre autres, le projet de loi interdira aux membres du personnel d'un organisme public, y compris tout le personnel des commissions scolaires, de porter des signes religieux ostensibles. Les premières impressions du président de l'ACSAQ, monsieur David C. D'Aoust, sur le projet de loi sont présentées dans ce qui suit :
« Ce projet de loi est une mauvaise solution à un problème qui, selon nous, est inexistant. Les écoles publiques du Québec affichent un solide bilan quant à l'inclusion et à reconnaissance de la diversité des Québécois. Le but de nos neuf commissions scolaires membres et du syndicat représentant nos enseignants sera toujours d'atteindre un équilibre démocratique et positif entre les différences religieuses et les valeurs communes - y compris les congés religieux, la reconnaissance de la diversité et le même programme d'études pour tout le monde. Alors, d'où l'urgence de placer ce projet de loi qui divise au haut de la liste de l'ordre du jour? D'où viennent ces pressions? L'ACSAQ et ses commissions scolaires membres auraient grandement préféré travailler de concert avec le gouvernement sur des questions importantes pour l'avenir de nos élèves en classe (réussite scolaire, développement de la personnalité, citoyenneté).
Le projet de loi stipule « qu'un membre du personnel d'un organisme public ne doit pas porter un objet marquant ostensiblement, par son caractère démonstratif, une appartenance religieuse », incluant ainsi les 13 000 membres du personnel enseignant, professionnel, de soutien et d'encadrement de notre réseau. (Combien d'entre eux portent de tels signes? Je suis convaincu qu'il y en a très peu, mais là n'est pas la question.) Il y a maintes façons d'être un citoyen fier de cette province. C'est une leçon que nos élèves doivent apprendre et comprendre. Le projet de loi nº 60 ne tient pas compte de ce « plan de leçon ». Cela est très décevant et presqu'une gifle aux membres du personnel et aux leaders élus de nos commissions scolaires.
L'ACSAQ aura l'occasion sans aucun doute de s'exprimer et d'exposer sa pensée sur les éléments clés de ce projet de loi lorsque la commission parlementaire décidera, s'il y a lieu, de tenir des audiences et à quel moment. Nous le ferons après avoir consulté les enseignants, les cadres, les parents et les communautés desservies par nos neuf commissions scolaires membres. Notre étude du projet de loi sera notamment axée sur l'intérêt supérieur de tous les élèves et du personnel de nos commissions scolaires.
L'inclusion, l'enquête et l'équité sont des principes fondamentaux qui sous-tendent l'enseignement dispensé dans toutes les neuf commissions scolaires à travers le Québec. Jusqu'ici, l'ACSAQ ne trouve rien dans le projet de loi qui renforce ces principes… en fait, c'est tout le contraire.
Il y a un autre point que j'aimerais aborder : ce projet de loi impose d'autres rapports et une bureaucratie accrue sur les commissions scolaires, les hôpitaux et les autres établissements concernés, mais nous continuons à concentrer nos efforts afin d'offrir les programmes et services auxquels nos contribuables s'attendent. Le projet de loi nº 60 précise les règles afin de formuler nos propres politiques et d'en assurer la mise en œuvre. …J'aurai sans aucun doute quelque chose à dire à ce sujet au moment où les audiences seront tenues, s'il y a lieu! Nos propres politiques sont basées sur le bon sens et le respect. »
L'ACSAQ est la voix de l'enseignement public anglophone du Québec représentant quelque 100 000 élèves.
SOURCE : Association des commissions scolaires anglophones du Québec
Kim Hamilton
Directrice des communications et des projets spéciaux
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