L'ADRIQ salue le côté responsable du budget, mais souligne certaines préoccupations des acteurs de l'innovation

MONTRÉAL, le 21 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Dans le contexte d'un désir de prise en charge responsable des dépenses publiques qu'elle salue, l'ADRIQ appuie plusieurs des initiatives présentées lors du dévoilement du budget 2012 du gouvernement du Québec et se propose comme partenaire de changement dans l'atteinte d'une meilleure portée de la stratégie québécoise de la recherche industrielle.

L'ADRIQ réagit positivement face à la volonté du gouvernement Marois de favoriser l'investissement privé au Québec, ce qui est en accord avec certaines des recommandations que nous avions formulées. Selon nous, la voie du futur de notre société passera par la relance de nos exportations et l'exploitation judicieuse et durable de nos ressources hydroélectriques et naturelles, combinées à un accroissement de l'utilisation des aspects structurant de l'innovation technologique en termes de procédé et de processus.

L'ADRIQ est favorable à l'idée que le gouvernement appuie certains secteurs stratégiques tels que le secteur manufacturier, y compris la transformation des ressources minières, celle du bois et de l'hébergement de données par la mise en place d'un congé fiscal de 10 ans lors d'investissements majeurs en vue d'accroître les capacités de recherche et de développement au Québec.

Le budget vient bonifier le concept de créneaux d'excellence forts et l'ADRIQ s'inscrit dans cette démarche tout en incitant le gouvernement à faire «percoler» au maximum les retombées de ces créneaux à une majorité de secteurs, de disciplines et de tailles d'entreprises et d'organisations.

La création de la Banque de développement économique du Québec est une initiative très prometteuse pourvu qu'elle permette un assouplissement de l'accès au financement et puisse utiliser certaines ressources existantes destinées à l'accompagnement aux entreprises. Le réseau conseil RCTi de l'ADRIQ est un instrument important pouvant contribuer à cet effort.

L'ADRIQ salue la création du Fonds de 200 M$ et la mise en place d'une stratégie industrielle pour le développement des transports et des technologies propres qui permettra d'aligner les investissements de façon plus optimale et devrait procurer de plus grands retours sociétaux en lien avec une économie plus verte. Le gouvernement envoie un message sans équivoque pour le développement des secteurs porteurs d'avenir dans une optique de développement durable.

Des préoccupations importantes

L'ADRIQ est d'avis d'utiliser les ententes de partage de risque « gouvernement-entreprise» pour faciliter la transition de la règle des 15 ans du domaine biopharmaceutique et, tout comme le souligne la FCCQ, voit d'un bon œil la bonification du crédit d'impôt de 17,5 % à 27,5 % ainsi que l'enveloppe d'appariement de 125 M$.

L'efficacité et la rentabilité sociétale de la stratégie ou politique québécoise d'innovation et de recherche sont des préoccupations constantes de l'ADRIQ. Par la diminution annoncée de l'enveloppe transitoire reliée à la politique nationale de la recherche et de l'innovation (PNRI), le gouvernement pourrait fragiliser cette plateforme qui assure le maintien et le renforcement d'une présence québécoise internationale pour nos entreprises les plus innovantes.

En ce sens nous réitérons, en tant que porte-parole de la communauté de l'innovation, notre volonté d'accompagner activement le gouvernement dans la mise en œuvre de cette nouvelle politique qui s'avère être un jalon majeur dans le positionnement du Québec à l'échelle nationale et internationale.

De plus, les efforts de rationalisation demandés à Hydro-Québec s'ajoutent aux préoccupations de la communauté innovante vu l'importance de l'IREQ et de l'impact global d'Hydro-Québec dans l'écosystème innovant québécois.

En rapport avec la force du dollar, l'ADRIQ s'interroge sur la façon dont le crédit d'impôt pour les régions ressources s'appliquera. En effet, ce crédit favorisant l'équipement provenant de l'étranger risque de se faire au détriment d'équipementiers québécois qui constituent une force vive. L'application du crédit d'impôt devra se faire en évitant de mettre en compétition les régions face aux grands centres. La mesure pour les régions ressources devrait donc focaliser sur l'amélioration de la capacité des entreprises à exporter hors Québec.

L'ADRIQ, en partenariat avec l'écosystème de l'innovation, se porte volontaire pour collaborer avec le gouvernement afin de propulser le Québec vers l'avant grâce à sa politique nationale de la recherche et de l'innovation. Notre démarche s'inscrit dans le but de favoriser le savoir en tandem avec le développement économique de façon à créer une richesse collective pour l'ensemble des Québécois. D'ailleurs, plusieurs des mesures citées dans le mémoire de l'ADRIQ et ceux de la communauté innovante déposés en octobre dernier visaient l'excellence du Québec en termes d'innovation, de recherche et de retombées sur les investissements.

À propos de l'ADRIQ
Depuis près de 35 ans, l'ADRIQ anime une vaste association d'affaires, unique et influente, pour soutenir l'innovation technologique au Québec et favoriser les partenariats entre les décideurs. Elle aborde et véhicule les principales préoccupations et problématiques des entreprises innovantes qu'elle représente, afin de réunir les facteurs favorables et les conditions propices à leur succès.

À cet effet, le réseau d'experts RCTi regroupe quelque 200 spécialistes permettant d'améliorer la compétitivité chez les PME innovantes par le biais de services-conseils adaptés à leurs besoins en vue de les propulser sur le plan international. Notre association rejoint efficacement plus de 5 000 décideurs en innovation à travers le Québec.

SOURCE : ADRIQ

Roger Léger
Coordonnateur aux communications
Association pour le développement de la recherche et de l'innovation du Québec
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